Je rejoins celles qui trouvent la mise à l'ordre du jour du débat sur la valeur travail intéressante mais sont dubitatives sur ce fameux revenu de base (qui, au vu des montants généralement discutés, signifie plutôt une baisse du niveau de vie des plus pauvres qu'autre chose, et peut induire une baisse du niveau de vie des salariés, cf. les histoires de prise en charge des cotisations sociales).
J'aime l'idée de revaloriser les interventions humaines qui ne correspondent pas à une activité rémunérée (ex. investissement associatif, production artistique, rôle social des parents au foyer...). Mais je tique sur le montage du revenu de base.
Et surtout, de manière générale je trouve qu'il faut arrêter de vouloir faire du copier-coller des modèles scandinaves : nos sociétés, leur composition socio-démographique, nos modes de vie, sont très différents. Ce qui "marche" là-bas ne fonctionnera pas forcément ici. J'ai lu notamment beaucoup de débats concernant le modèle éducatif suédois, qui m'ont fait rire... Pas les mêmes enfants, pas le même nombre d'élèves par classe, pas les mêmes moyens... Et on voudrait "transposer"?
Enfin bref, je m'éloigne...
Sinon, un truc que je trouverais intéressant, un peu en sens inverse, ce serait de réfléchir davantage à l'utilité des emplois. Il y a eu quelques documentaires et écrits très instructifs sur la notion de "bullshit jobs", et je trouve l'approche complémentaire. A la question "Quelle utilité sociale et humaine à valoriser des parcours de vie hors de l'emploi?", répondrait celle "Faut-il arrêter de créer des emplois à l'utilité limitée voire inexistante, qui contribuent directement à la perte de sens ressentie de plus en plus vivement par la population salariée?".
C'est brouillon, je suis fatiguée, mais j'avais envie de réagir un peu...