Tout d'abord, bonjour à tou(te)s. Cela fait quelques années que je lis de temps en temps un article, que je lis parfois les commentaires sur le forum, mais c'est la première fois que je ressens l'envie – non, le besoin – de participer au forum. Parce que, malgré son horreur, cet article m'a fait du bien, et plus encore les nombreux témoignages sur ce fil. Parce que, enfin, je ne me sens plus seule.
J'avais 21 ans, il me semble. C'était il y a quatre ans, à peu de choses près. Je n'avais jamais eu de relation, de petit ami, rien. Cela ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas chercher, parce que je me disais « ça arrivera quand ça arrivera ».
C'était sans compter la pression de la famille, des proches, de la société. Une fille de 21 ans, qui n'a pas de copain, toujours vierge ? Ah ! mais c'est qu'elle est coincée/débile/gamine/immature/a raté sa vie etc. ! Du coup j'ai commencé à chercher, sans réelle envie, mais j'en avais assez de cette rengaine. Et j'ai rencontré ce garçon, à peu près de mon âge, sympa, marrant, et qui avait le même attrait que moi pour les serpents. On a discuté quelques temps, puis un jour (je ne sais plus si c'est lui ou moi qui a proposé), nous avons convenu que nous regarderions un film chez moi. Je n'avais tout simplement pas envie d'aller chez lui, car je pensais que chez moi, je serais en position de force « au cas où ».
Au fil de la soirée, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise. Je me sentais oppressée, seule dans mon petit appartement avec quelqu'un que je ne connaissais pas si bien que ça, d'autant que je n'avais prévenu personne. Du coup, sitôt le film fini, je me lève, fait mine d'être fatiguée, et je le fous quasiment à la porte en disant un truc du style « c'était cool, mais je suis fatiguée, on remet ça un autre jour ? ». Il me dit ok, et alors qu'on se dit au revoir, il m'attrape la tête et m'embrasse.
Moi, je me sens trop tétanisée pour réagir. J'ai peur, je me sens idiote d'avoir accordé ma confiance à un quasi inconnu. Seulement, je n'arrive pas à le repousser, à le frapper ou je ne sais quoi.
Après, je dois avouer que les choses sont floues. J'ai essayé de me convaincre que ce n'était qu'un rêve, que ça ne s'était jamais produit. Je me rappelle lui avoir dit que j'étais vierge, que je n'était pas prête, que j'étais fatiguée, qu'on avait tout le temps. Je crois qu'il m'a dit que je le voulais. Au final, j'ai fini par me laisser faire. Je me disais que de toute façon, c'était ce que la société voulait de moi, que je n'avais qu'à prendre mon mal en patience, que ce serait vite fini. Mon cerveau a fini par se faire la malle, et j'observais la scène de l'extérieur, en quelque sorte. Ce n'était pas moi, là, couchée dans ce lit avec une tête entre les jambes.
Mon cerveau a réintégré ma boite crânienne quand je l'ai entendu me demander une fellation. Ce que j'ai refusé. Je me sentais assez mal comme ça. Il a insisté, je n'en ai pas démordu (à la réflexion, c'est peut-être ce que j'aurais dû faire : le mordre). Finalement, il a capitulé, mais a décidé que c'était la fin des préliminaires.
Et là, j'ai vraiment, vraiment eu mal, et je l'ai imploré plusieurs fois d'arrêter. Il a ignoré mes larmes, a dit que ça passerait, et puis il a continué. Alors, j'ai attendu. Ce n'est pas passé. Surtout qu'il a voulu essayé plein de positions...
Le lendemain, je lui ai dit que des amis devaient venir et qu'il ne pouvait pas rester. Dès qu'il a été parti, j'ai fondu en larmes, surtout quand j'ai découvert tout le sang sur les draps, les murs, mes jambes... J'ai tout enlevé et lancé une machine, j'ai frotté les murs à la javel, je suis allée vomir, ai pris doliprane et spasfon, et j'ai foncé sous la douche.
Je n'en ai jamais parlé, ni à ma meilleure amie, ni aux deux autres partenaires que j'ai eu ensuite. Si je n'en parlais pas, ça n'avait pas existé. Je n'en voulais pas au type. Mais moi je m'en voulais, je me dégoûtais.
Il m'a fallu du temps pour comprendre que non, une relation saine, ça ne se passe pas comme ça. Il m'a fallu ces deux hommes qui sont venus après.
Ceci dit, cette mésaventure aura eu des points positifs. Je ne me cache plus pour vivre mes passions, je n'ai plus honte quand je dis que j'écris de la fantasy ou que j'attends le prochain jeu Pokémon avec impatience Je ne ferais plus de choses qui me déplaisent parce que ça plaît à la société (oui, je suis une fille, non je n'aime pas me maquiller ni faire du shopping, et si ça vous emm**de les gens, tant pis pour vous!). Je ne baisse pas les yeux avec honte quand on me dit : « Alors, t'as un petit ami ? ». Et désormais, je me tiendrai à ce que je me disais auparavant. Hors de question que je prenne un copain parce que « c'est comme ça la vie ». Si je dois finir seule avec mes chats, tant pis (je les aime, mes chats, de toute façon). Si je trouve quelqu'un avec qui je me sens bien, qui respecte mes envies, eh bien, tant mieux.
Voilà, désolée pour ce pavé...
J'avais 21 ans, il me semble. C'était il y a quatre ans, à peu de choses près. Je n'avais jamais eu de relation, de petit ami, rien. Cela ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas chercher, parce que je me disais « ça arrivera quand ça arrivera ».
C'était sans compter la pression de la famille, des proches, de la société. Une fille de 21 ans, qui n'a pas de copain, toujours vierge ? Ah ! mais c'est qu'elle est coincée/débile/gamine/immature/a raté sa vie etc. ! Du coup j'ai commencé à chercher, sans réelle envie, mais j'en avais assez de cette rengaine. Et j'ai rencontré ce garçon, à peu près de mon âge, sympa, marrant, et qui avait le même attrait que moi pour les serpents. On a discuté quelques temps, puis un jour (je ne sais plus si c'est lui ou moi qui a proposé), nous avons convenu que nous regarderions un film chez moi. Je n'avais tout simplement pas envie d'aller chez lui, car je pensais que chez moi, je serais en position de force « au cas où ».
Au fil de la soirée, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise. Je me sentais oppressée, seule dans mon petit appartement avec quelqu'un que je ne connaissais pas si bien que ça, d'autant que je n'avais prévenu personne. Du coup, sitôt le film fini, je me lève, fait mine d'être fatiguée, et je le fous quasiment à la porte en disant un truc du style « c'était cool, mais je suis fatiguée, on remet ça un autre jour ? ». Il me dit ok, et alors qu'on se dit au revoir, il m'attrape la tête et m'embrasse.
Moi, je me sens trop tétanisée pour réagir. J'ai peur, je me sens idiote d'avoir accordé ma confiance à un quasi inconnu. Seulement, je n'arrive pas à le repousser, à le frapper ou je ne sais quoi.
Après, je dois avouer que les choses sont floues. J'ai essayé de me convaincre que ce n'était qu'un rêve, que ça ne s'était jamais produit. Je me rappelle lui avoir dit que j'étais vierge, que je n'était pas prête, que j'étais fatiguée, qu'on avait tout le temps. Je crois qu'il m'a dit que je le voulais. Au final, j'ai fini par me laisser faire. Je me disais que de toute façon, c'était ce que la société voulait de moi, que je n'avais qu'à prendre mon mal en patience, que ce serait vite fini. Mon cerveau a fini par se faire la malle, et j'observais la scène de l'extérieur, en quelque sorte. Ce n'était pas moi, là, couchée dans ce lit avec une tête entre les jambes.
Mon cerveau a réintégré ma boite crânienne quand je l'ai entendu me demander une fellation. Ce que j'ai refusé. Je me sentais assez mal comme ça. Il a insisté, je n'en ai pas démordu (à la réflexion, c'est peut-être ce que j'aurais dû faire : le mordre). Finalement, il a capitulé, mais a décidé que c'était la fin des préliminaires.
Et là, j'ai vraiment, vraiment eu mal, et je l'ai imploré plusieurs fois d'arrêter. Il a ignoré mes larmes, a dit que ça passerait, et puis il a continué. Alors, j'ai attendu. Ce n'est pas passé. Surtout qu'il a voulu essayé plein de positions...
Le lendemain, je lui ai dit que des amis devaient venir et qu'il ne pouvait pas rester. Dès qu'il a été parti, j'ai fondu en larmes, surtout quand j'ai découvert tout le sang sur les draps, les murs, mes jambes... J'ai tout enlevé et lancé une machine, j'ai frotté les murs à la javel, je suis allée vomir, ai pris doliprane et spasfon, et j'ai foncé sous la douche.
Je n'en ai jamais parlé, ni à ma meilleure amie, ni aux deux autres partenaires que j'ai eu ensuite. Si je n'en parlais pas, ça n'avait pas existé. Je n'en voulais pas au type. Mais moi je m'en voulais, je me dégoûtais.
Il m'a fallu du temps pour comprendre que non, une relation saine, ça ne se passe pas comme ça. Il m'a fallu ces deux hommes qui sont venus après.
Ceci dit, cette mésaventure aura eu des points positifs. Je ne me cache plus pour vivre mes passions, je n'ai plus honte quand je dis que j'écris de la fantasy ou que j'attends le prochain jeu Pokémon avec impatience Je ne ferais plus de choses qui me déplaisent parce que ça plaît à la société (oui, je suis une fille, non je n'aime pas me maquiller ni faire du shopping, et si ça vous emm**de les gens, tant pis pour vous!). Je ne baisse pas les yeux avec honte quand on me dit : « Alors, t'as un petit ami ? ». Et désormais, je me tiendrai à ce que je me disais auparavant. Hors de question que je prenne un copain parce que « c'est comme ça la vie ». Si je dois finir seule avec mes chats, tant pis (je les aime, mes chats, de toute façon). Si je trouve quelqu'un avec qui je me sens bien, qui respecte mes envies, eh bien, tant mieux.
Voilà, désolée pour ce pavé...