Je pleure en te lisant car j'ai vécu la même chose. Un an et demi, entre 19 et 20 ans avec un homme de 18 ans de plus que moi.
On s'est connu pendant mon stage. Le soir où il m'a embrassée, il m'a ramenée chez lui, j'étais sèche, je n'y arrivais pas. Je n'y suis jamais arrivée, mais dès la deuxième fois il avait prévu le coup et acheté du lubrifiant. C'était seulement le deuxième homme que je connaissais, j'ai pensé que c'était moi, que juste je ne mouillais pas, point barre, ce qui ne m'empêchait pas de me sentir coupable quand il m'engueulait "tu veux pas où quoi?!" et de lui répondre "Comment tu peux penser un truc pareil?".. Puis pour un milliard de raisons j'ai enfin réussi à le quitter, et quelques moi après j'ai eu une aventure. Pendant qu'il me déshabillait j'ai eu peur, peur d'être sèche. Mais il n'y a eu aucun problème, et c'est là que j'ai compris. Compris que je n'avais jamais voulu, que mes mains qui le repoussaient ce n'était pas un plaisir trop fort, mais bien un rejet de lui. Et aujourd'hui j'ai envie de lui hurler au visage qu'il m'a détruite, qu'il a gâché tout ce temps de ma vie que j'ai passé avec lui en plus de gacher tout le temps que je passe à me reconstruire.
Petit conseil pour les filles qui l'ont vécu : vous trouveriez absurde de dire que, si votre violeur était brun, tous les bruns sont à proscrire. Pour le sexe c'est pareil : le problème ici n'est pas le sexe, le problème n'est pas l'Homme, mais bien cet homme. Ne gâchez pas vos vies à chercher les similitudes entre les cons d'hier et les gens d'aujourd'hui. Ne vivez pas dans le passé. Vivez votre sexualité, vivez avec des hommes, mais apprenez à vous écouter et à dire non (et pas seulement pour le sexe) quand quelque chose ne vous convient pas.
Merci pour tes mots chère MadmoiZelle, pardon pour cette longue réponse, je pense à toi, te partage tout mon courage et j'espère que ton article est un pas vers la libération de toutes les filles qui n'ont pas encore compris qu'elles voulaient juste dire non. Prends soin de toi.