Ma première fois, c'était un viol — Témoignage

12 Février 2014
306
862
1 144
rainbowunicornkitty.com
Merci pour ce témoignage, c'est touchant et triste à la fois. Quand on a cet âge on se retrouve parfois démuni.e face à de tels événements et je suis désolée de ce qui t'est arrivé :sad: il y a vraiment un problème dans notre société.

Quand j'avais 15 ans je suis aussi sortie avec une garçon un peu plus vieux et il me faisait du chantage pour que je couche avec lui, sinon il ne venait pas me voir parce que " bah ça sert à rien que je vienne sinon". J'avais tellement peur qu'il me quitte que je disais oui tout le temps (même en ayant la crève, même en ayant pas envie etc.). Autant dire que ça a beaucoup joué sur mon image de moi plus tard, que j'ai pensé pendant longtemps que si je ne couchais pas, je ne valais rien et on ne s'intéresserait pas à moi. Bon c'est un autre sujet :)

Mais voilà ça m'a fait penser à ça parce que moi aussi à l'époque je me suis dit que c'était "normal" puisqu'on était en couple et qu'il fallait que je prenne sur moi :facepalm:
 
15 Mai 2009
435
528
4 764
Paris
Comme toutes les madz, ce témoignage me choque énormément, le viol et le fait que la personne ait été majeure et beaucoup plus vieille alors qu'elle était encore un bébé (même si ça n'aurait rien excusé qu'ils aient le même âge). Témoignage nécessaire pour faire changer les mentalités, oui, un viol peut survenir même avec son/sa compagnon/compagne. Sans madmoizelle, je ne sais pas si j'aurais ouvert les yeux sur ce type de viol...

@SpaceDandy ça m'est arrivé plusieurs fois... Sur le coup, ça ne m'a jamais choqué, quand j'y repense, j'ai un sentiment de malaise puis j'ai compris pourquoi quelques années plus tard... Avec le recul, je ne sais pas si c'était toujours de la drague ou juste dans ma tête, mais le fait d'avoir été mal à l'aise montre que ce n'était pas une situation normale (je n'ai plus de personnes en tête, sauf quelques pères chez qui je faisais des baby sitting plus jeune - dont un que j'ai revu quelques années plus tard et son comportement m'a confirmé que ce n'était bien pas dans ma tête). heureusement ça ne s'est jamais fini en viol...

@Eoshan il m'est arrivé la même chose à la fnac, je devais avoir dans les 14-15 ans et j'écoutais de la musique (avant il y avait des casques pour écouter de la musique) quand j'ai senti quelque chose contre mes fesses. Je me décale et je re-sent cette chose. Je me retourne et là c'était un mec d'une 40aine d'année qui m'a regardé avec un air tellement pervers. Je suis vite partie rejoindre mes parents, et je regrette tellement de ne rien avoir dit !

@MorganeGirly @Mymy @Eilieonûr @lafeemandarine plus jeune, j'avais vu et adoré le film Lolita de 1962 (j'étais jeune, je trouvais l'affiche et l'actrice magnifique...), jusqu'à lire le livre qui m'a absolument dégoûté. Ce qui me dérange encore plus c'est que des gens, en le lisant, n'aient pas saisi la perversité du mec et que le mot "Lolita" soit encore employé pour désigner des jeunes filles. Bref, merci de "rétablir la vérité" Humbert est un pédophile et Dolorès sa victime
 
11 Octobre 2014
82
317
2 934
Grenoble
@Marie-Lee Je comprends un peu, je me suis aussi beaucoup posé de questions sur ma 1ère fois qui est un peu similaire à la tienne.
Ca s'est un peu présenté comme ça, et je m'étais pas posée de questions sur ce que je voulais (+ le fait d'être un peu honteuse d'être encore vierge, et le fait que j'étais incroyablement mal dans ma peau a cette époque donc plaire a quelqu'un, c'était fou).
J'ai du mal aussi a qualifier ça de viol, parce que j'ai jamais dit non et que je participais aussi.
Et en en parlant avec une amie, elle a eu l'expression "au final, c'était un rapport consenti, mais non désiré". Et j'ai trouvé ça assez juste en fait.
 
17 Septembre 2014
2 474
28 081
4 744
Grenoble
Un article émouvant, comme il en faudrait plus afin d'ouvrir les yeux des gens et de briser les mythes et tabous qui entourent le viol (notamment sur le fait que pour beaucoup de personnes un viol ne peut être commit que par un étranger alors qu'en réalité la majorité des victimes connaissent leurs agresseurs).
Je suis d'avis que les témoignages sont indispensables pour que la vision de ce crime évolue. Comme ça, les gens peuvent s’apercevoir que les violeurs, les violé/es, c'est pas les autres.
Ielles sont tout autour de nous. Ce sont nos frères, nos sœurs, nos cousin/es, nos ami/es, nos conjoint/es... et il réellement qu'il y ait une prise de conscience là dessus : malheureusement le viol c'est affreusement commun.

Erf... je me rends compte que j'ai l'air assez pessimiste à parler comme ça :sweatdrop:
Ce que je voulais dire, c'est que les témoignages sont personnels et évoquent un vécu, un ressenti réel, ce qui permet une identification bien plus facile qu'un article ou une tribune par exemple.
Je recommande d'ailleurs souvent à mes ami/es qui souhaitent sensibiliser leurs proches à une cause d'utiliser les témoignages pour cette raison :)

Ils ne sauront jamais quelle trace indélébile ils laissent en nous, à nous de choisir quoi en faire.
Aujourd'hui j'ai deux petites filles et ferais absolument tout pour leur éviter ça, parce que si sur le moment on se dit "c'est pas si grave je m'en remettrai" NON on n'en sort pas indemne, jamais.

Tout d'abord, je tiens à te dire que je suis désolée de ce qui t'es arrivé :calin:
Ensuite, et je tiens à dire que je dis cela sans animosité (:fleur:), mais j'aimerais rebondir sur le passage de ton commentaire que j'ai cité plus haut, car ce genre de remarque me dérange pour la raison que selon moi il s'agit d'un des nombreux mythes sur le viol qui sont liés au stéréotype de la "bonne victime" :
Une "bonne victime" est marquée à vie et ne s'en remet pas, sinon, c'est qu'elle a pas été violée. Elle ne doit plus avoir de vie sexuelle non plus. Elle doit être traumatisée à vie. Sinon c'est que c'était "pas si grave".

Or, ce n'est pas le cas : on peut se remettre d'un viol, et je parle en connaissance de cause. J'ai mit plusieurs années à y arriver, mais j'y suis arrivée, et on a joué de ça pour m'empêcher de porter plainte contre ce mec. Parce que "tu vas bien maintenant, t'es avec quelqu'un qui t'aime et t'es heureuse, ça vaut pas le coup de faire toutes ces histoires".
Ce genre de remarques, même si elles paraissent innocentes vu comme ça, contribue à enfermer les victimes dans des rôles stéréotypés et peut très facilement être utilisé comme une manière d'invalider le vécu de celles qui ne s'y conforment pas, ou de les culpabiliser. :erf:
Pour conclure, j'aimerais ajouter que je n'invalide pas ton ressenti en tant que victime, ce que j'aimerais dire c'est que c'est à la fois normal de ne pas s'en remettre, mais que ça l'est aussi de s'en remettre !
Voilà, j'espère que je n'ai pas eu l'air agressive (si c'est le cas je suis désolée : ce n'était pas mon intention ! J'essaie de m'habituer à utiliser les smileys pour que les gens puissent me comprendre, mais j'ai encore un peu de mal :sweatdrop:) mais j'ai juste voulu rebondir sur ta remarque car c'est quelque chose que j'entends souvent (de la part de victimes comme de personnes non-concernées) et qui me titille beaucoup :fleur:
 
28 Avril 2015
2 599
19 179
4 654
Cet article est très bien, merci à la MadZ qui l'a écrit ... et me fait me poser des questions que je n'aurais pas voulu me poser sur un événement qui semble si lointain ... Mais je ne sais pas s'il a lieu d'appeler ça viol ...

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Sur le moment je me pensais consentante. Avec le recul, ça me laisse un goût amer, au plus je lis d'articles ici, au plus je me dit qu'expliquer vraiment et mieux le consentement éviterait ce sentiment de malaise qu'on ressent après coup, je me suis toujours demandé si j'avais le droit d'être mal pour quelque chose que j'ai consenti (je ne sais pas si ce mot est le plus adapté) ...


Je me posais la même question, outre le très jeune âge de la fille, beaucoup ont dit avoir vécu une histoire similaire mais à un âge beaucoup plus avancé... Mais si il s'agissait effectivement de ne pas savoir dire non à une personne trop entreprenante, je ne suis pas sûre que l'on puisse qualifier ça de viol bien que l'on puisse regretter par la suite.
 
4 Février 2010
4 968
4 489
2 344
Paris
Je suis vraiment effarée de constater à quel point ce genre d'histoires a pu arriver .. Quand j'étais petite, je n'ai jamais eu de topo sur le consentement, le oui affirmé et le non implicite ... Il va vraiment falloir penser a intégrer ça dans les cours d'éducation sexuelle actuel, ca devient urgent
Je n'ai jamais vécu ce genre de situation, mais j'ai déjà été face à des mecs qui n'avait envie que d'une chose et qui en avait pas grand chose à foutre que moi je sois pas trop d'humeur (ils n'ont jamais eu gain de cause, mais j'étais juste sur le cul devant tant d'insistance...) j'envoi beaucoup de soutien à la madz du témoignage et à toutes celles a qui c'est arrivé :bouquet::hugs:

par contre je veux pas avoir l'air de trop défendre ma paroisse mais
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
 
23 Décembre 2012
5 428
61 145
6 794
20anspasses.wordpress.com
@Sitelle Ce n'est pas un viol mais tu peux appeler ça une agression sexuelle selon ce que tu as pu vivre! (à noter qu'une fellation non consentie est un viol par contre).
De toute façon, un mec (ou une fille) de 28 ans qui fréquente un-e ado (de plus de 15 ans car avant c'est illégal) doit faire 100x plus attention au consentement. C'est légal mais il y a clairement un risque d'ascendant sur l'ado du fait de l'importante différence d'âge. Par conséquent, si l'ado est "dégoûtée", c'est vraiment la responsabilité de l'adulte de n'avoir pas été assez vigilant (ou d'avoir volontairement ignoré tout ça), pas de l'ado qui n'a pas réussi à identifier clairement ses ressentis.
A noter aussi que pour toute personne en situation d'autorité (prof, entraineur sportif, éducateur, animateur, policier en civil, médecin etc.), il est interdit d'avoir des relations (pénétration ou attouchements) avec un-e mineur-e dont il s'occupe. Pour ces gens-là, la "majorité sexuelle" applicable c'est 18 ans et non 15. Avant, on pourra classifier ces relations comme un crime sexuel, même si la personne mineure était explicitement consentante.
On estime en effet qu'avant 15 ans, un mineur ne peut pas consentir de manière éclairée à des relations avec un adulte, Cela concerne donc l'auteur de cet article qui avait 14 ans et dont la demande finale sur le préservatif ne peut donc certainement pas constituer un consentement aux yeux de la loi. Les autres attouchements qu'elle a vécus de la part de cet adulte sont aussi considérés comme des atteintes sexuelles, même si il semble qu'elle n'ait dit non qu'à la pénétration : qu'elle ait dit oui, non ou rien ça ne change pas le fait que ce qu'a fait l'adulte est puni par la loi. Et avant 18 ans, un mineur ne peut pas consentir de manière éclairée si la personne exerce des fonctions qui lui donnent une autorité... donc que tu aies dit oui ou pas du haut de tes 15 ans, si ce mec de 28 ans était un prof ou quelque chose d'assimilé, c'est légalement considéré comme une atteinte sexuelle, comme si tu n'avais pas consenti.
 
Dernière édition :
3 Mai 2011
72
303
4 714
Montigny
Merci madmoizelle de mettre en avant ce genre de sujet. ca me laisse un gout amer dans la bouche de lire tous les recits similaires de madz.... La plupat des personnes impliquees ne se sont sans doute par rendue compte que c'etait un viol, du mal qu'elles faisaient, que ce n'etait pas normal. On est tellement empetre dans la culture du viol et l'idee que "c'est comme ca", "un mec a besoin de sexe, et puis faut bien se forcer un peu meme si on en a pas envie, sinon il ira voir ailleurs et on l'aura bien merite", ca me degoute....

@Katya2.0 "consenti, mais non désiré" ca represente tres bien ce que j'ai pu ressentir, merci de mettre des mots dessus, ca fait un bien fou de comprendre pourquoi plusieurs annees apres j'ai encore ce sentiment de malaise en y repensant...
C'etait mon mec, j'avais pas envie mais j'ai rien fait ou dit pour le stopper, je me suis completement laissee faire, j'etais "ailleurs", j'attendais qu'il finisse...il s'est bien rendu compte que ca marchait pas pour moi, mais il a continue a prendre son plaisir, qqpart c'est comme s'il avait utilise mon corps, il s'etait masturbe en moi - tres loin de la definition de faire l'amour, a 2....Je ne lui reproche rien, mais j'ai bien vu la difference avec mon copain actuel, qui me respecte enormement. En plein milieu du rapport je me suis sentie "ailleurs" et je me suis dit que le plus simple serait encore de le laisser finir. Il l'a senti en 10s et m'a dit qu'il voulait faire l'amour AVEC moi, et jamais si je n'en ai pas completement envie...A 26 ans et plusieurs relations, ca m'a beaucoup emue de ressentir cette liberte totale de dire stop, alors qu'elle devrait exister dans toute relation. Comment ca se fait qu'on considere comme normal de continuer un rapport meme si ca fait mal, meme si on n'en a plus envie (je parle pas de continuer apres un orgasme pour que le partenaire y parvienne aussi, mais vraiment plus envie) ?
 
19 Janvier 2015
42
327
69
28
Bordeaux
J'aurai pu écrire cet article aussi... même si ce n'est pas pour ma première fois mais ma deuxième (avec le le même mec - d'un an mon aîné), parce que ma première fois, je m'en souviens absolument pas (à part que c'était après un mois de "mais allez on est au lycée faut qu'on le fasse", que c'était dans son lit et que je n'avais rien ressenti).
Car ma deuxième fois a été un viol dans un cimetière, à 14 ans et des brouettes, et mon copain de l'époque me faisait boire pour que je sois plus favorable à caresser son ridicule entrejambe. Du coup, comme c'est mon premier souvenir de sexe, je me dis que ma première fois au final, c'est un viol.
Le pire c'est que j'étais "gothique" à l'époque, et du coup je me vantais presque de l'avoir fait dans un cimetière... et c'est quand je l'ai quitté que je me suis rendue compte de la connerie et du manque de respect total que c'était. Mais ce n'est qu'à mes 17-18 ans que je me suis rendue compte que c'était un viol. Et qu'il a réitéré juste après, qui plus est.

Qu'est-ce qu'on attend pour enseigner le consentement aux jeunes de 14/15 ans. -_-
 

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes