Je suis incroyablement maladroite. Certains de mes potes comptent les point et postent régulièrement des gifs ou des memes sur la maladresse sur mon mur FB pour se payer ma trombine.
Dans la vie de tous les jours, ça veut dire racheter régulièrement des verres, des assiettes et ce genre de conneries (mais c'est cool, parce que du coup, ça tourne à la maison), avoir toujours de l'arnica (en gélules et en crème) dans le sac à main (et passer une bonne heure et demi à compter les nouveaux bleus le dimanche après midi. C'est très rigolo), changer régulièrement de téléphone (mes potes ouvrent des PARIS sur la durée de vie de mes téléphones. Sympa, les copains), connaitre tous les tenants et aboutissants de refaire ses papiers régulièrement (j'ai quand même réussi à faire tomber mon passeport dans l'évier plein de flotte à 5 jours d'un voyage. Je maitrise donc parfaitement les puppy eyes pour accélerer les procédures) et être en compétition (annuelle) avec une pote aussi maladroite que moi (celle qui fait le plus de bourdes paie le resto à l'autre en fin d'année.). Les meubles et les portes sont mes ennemis, je marche régulièrement sur les pieds des mes potes, je m'exclame parfois sans me rendre compte du volume de ma voix, je me pète régulièrement la gueule en pleine rue...
Quand j'étais gamine, puis ado, j'me tapais souvent des réflexions du type "tu pourrais faire gaffe quand même", "oh mais quelle tête en l'air"etc... Ma mère, qui pourtant m'aime beaucoup et est la plus fantastique des mamans, m'a un jour dit "il vaudrait bien mieux que tu le fasses exprès [rapport à ma tendance lui balancer "J'ai pas fait exprès!", comme une excuse], au moins, j'aurais l'impression que tu fais attention à ce que tu fais". Ça m'est toujours resté dans le cerveau et, à chaque fois que je faisais une boulette, je me sentais étrangement coupable.
Depuis, on en a rediscuté, et Super Maman a admis qu'elle avait été un peu dure, mais qu'en fait, ça la faisait plutôt marrer. Et moi, ça me fait marrer aussi. Et oui. Parce que s'il y a bien un truc que ma maladresse monstrueuse m'a appris, c'est l'auto dérision. Du coup, je suis la première à me marrer quand je me cogne dans une poignée de porte (oui.), après la série de jurons dignes des marins les plus expérimentés. Et ça, mes amis, c'est la clé du bonheur. Pouvoir se marrer, quand, en fait, tu devrais chialer.