Franchement, je me suis gravement ennuyée aussi. J'ai même mieux accroché à Pretty Little Liars (qui est quand même une grosse série d'ado, mais j'assume) qu'à ce truc.
1. Les costumes sont moches. OUI ! À la limite, ça pourrait passer si le reste suivait. Pensez aux premières saisons de Doctor Who, les extraterrestres en mousse étaient ridicules mais le scénar' est tellement bon qu'on leur pardonne allègrement.
2. C'est niais.
Oui. J'en reviens à PLL, qui peut être aussi bien niais, mais ça s'assume. On peut aussi citer Glee, qui dégouline un max mais c'est difficile de faire autrement dans une comédie musicale. Et tout le monde a été niais au lycée, il faut bien l'avouer.
Les histoires d'amour, c'est bien, mais quand ça prend toute la place et que ça sirupe pendant des semaines, je ne suis pas d'accord. C'est bien pour ça que j'ai vite-fait arrêté The Vampire Diaries alors que c'était pas mal foutu et suis dare-dare retourné sur Supernatural, chez qui les femmes ne restent pas en vie plus de deux épisodes. (Cela dit, si vous voulez m'opposer l'argument que la série entière est, dixit ses créateurs, The Epic love story of Sam and Dean, je ne vous arrêterai pas. Mais on parle chemise à carreaux, whisky et hémoglobine, là.).
3. Un scénar' bien convenu.
Si les contes de fées sont fascinants, ça n'est pas parce qu'il devraient vous rappeler les albums couverts de paillettes que votre grand-mère vous lisait mais bien parce qu'ils reflètent des schémas sociaux profond (ex Le Petit Chaperon Rouge, c'est littéralement "elle a vu le loup". Eh ouais.) et sont carrément gores.
Non mais vous vous imaginez, Blanche-Neige assassinée par sa mère (et pas par sa belle-mère, merci Disney) ? Le Petit Poucet, c'est tous les ratages de la DDASS. La Petite Sirène, la lutte des classes.
Donc, on aurait pu en faire quelque chose de profond, bien tordu (j'aurais adoré voir ce qu'Alan Ball, époque Six Feet Under, aurait pu en faire), pertinent vis-à-vis de notre époque et de bien sanglant.
Eh non. Les scénaristes nous on pondu un Newport Beach mélangé avec Charmed (que j'ai quand même adorés au collège) et One Tree Hill. Comme ça on est bien sûr que ça ne dérangera personne et que les annonceurs pourront placer leurs pubs au milieu d'une série produite jusqu'à la moëlle, bien clean.
J'avais sauté au plafond quand j'avais entendu parler de cette série, mais en la voyant, ça n'a même pas été de la déception (il aurait fallu prendre parti pour ça, pas nous sortir un truc aussi mou du genou) mais de l'indifférence totale.