Moi, Flo, 23 ans, poilue

[Aqueuse]

waouh, j'adorerais réagir comme toi ça me faciliterait la vie mais pour moi c'est mon plus gros complexe, pourtant jeune, plus blonde que moi c'était pas possible à tel point que mes cheveux paraissaient blancs.

Peut-être que le problème avec les poils c'est quand ils apparaissent tous subitement à l'adolescence ? moi j'avais déjà des poils bien visible un peu partout, même toute petite (un vrai petit lionceau ^^) alors le passage n'a pas été trop difficile.

Ils ont toujours fait partie de moi en fait, et quand on me répondait que j'étais poilue, je réagissais avec fierté parce que ça fait partie des choses communes avec le reste de ma famille et que j'admire ma famille, donc pour moi c'était comme si on remarquait la forme de mon visage, ou celle de mes oreilles, parce que c'était une chose qui nous réunissait.

Après, quand on se moquait délibérément de mes poils, en les regardant comme une chose moche alors là, je réagissais très durement, et ça me mettait vraiment en rogne, parce que je ne supportai pas les moqueries plus jeune, et je n'ai jamais laissé passer ce genre de moquerie sans répondre soit avec agressivité soit avec dégoût... comme si j'allais me laisser insulter ^___^ (oui, j'ai longtemps eu du venin de serpent à la place du sang).

 

[Lixou]

Comme dirait ma mère : "qui m'aura voulue, m'aura velue".

 

[Pipistrelle.]

Aqueuse, tu es un exemple pour nous toutes!

En lisant l'article et diverses réactions, j'en viens à me dire que le problème c'est pas les poils, c'est la pression sociale... Si les femmes avaient toujours affiché des corps poilus sans complexes, on n'en serait pas là!

 

[Leïleï]

Le poil, chanson engagée...

 

[Aqueuse]

@Aqueuse, tu es un exemple pour nous toutes!

En lisant l'article et diverses réactions, j'en viens à me dire que le problème c'est pas les poils, c'est la pression sociale... Si les femmes avaient toujours affiché des corps poilus sans complexes, on n'en serait pas là!

je préfère penser que s'il n'y a pas de problème pour soi, alors il n'y a pas de problème pour les autres. Si je n'ai pas honte de mes poils, les autres non plus, parce que les autres ont souvent un comportement miroir, en particulier dans les relations "superficielles" avec des inconnus dans la rue par exemple, ou à la piscine.

Notre comportement social n'est pas toujours aussi complexe qu'on voudrait l'imaginer, alors si moi je pense que c'est normal, je peux convaincre les autres que ça l'est

 

[Susi]

Coooool ce sujet !!! merci

Personnellement, je fais la guerre des poils depuis que je me sens d'attaque à affronter la douleur de la cire et du décolorant... Soit depuis mes 12 ou 13ans.

Je hais les poils, j'en fais mon combat personnel.
En plus, j'ai réussi à oublier que j'avais aussi des poils sur les phalanges... Que je vais sûrement épiler prochainement...

Mon combo à moi : les bras, la 'stache-mou", les sourcils, les aisselles, les jambes, les pouces des orteils (trop glam...) et la techa. YOUHOU

Je suis brune, teint porcelaine hors saison-estivale (soit 10 mois sur 12... ), je suis une poire (une planche à pain avec des hanches et un sacrée booty) MAIS cela ne m'empêche pas de choper du beau spécimen de mâle... Comme quoi...

J'oubliais : je me lève TOUS LES MATINS avec le cheveux gras... Et en ce moment je fais une poussée d'acné sur le front et je me remercie d'avoir une frange cache-misère...

MAIS JE CHOPPE TOUJOURS DU BEAU MÂLE (imberbes ou poilus), JE LE REPETE. (mais je refuse de me foutre à poil si je ne suis pas PARFAITEMENT EPILEE)

NOTHING IS IMPOSSIBLE.

voilà. Merci de m'accueillir dans le club!

PS : ce leitmotiv qui rythme ma vie depuis mes 12 ans :
ma fille, faut souffrir pour être belle.
Merci MAMAN pour ton soutien (à défaut de m'avoir refilé tes gènes d'imberbe...)

Il n'y a que nous pour comprendre cette phrase. Je suis d'ailleurs persuadée qu'elle a été écrite pour nous, femmes poilues du XXI ème siècle.

 

[mimiangel974]

La lecture de cet article m'a remonté le moral. On s'imagine toujours seule dans la guerre contre le "Pwal" non conventionnel (là où tout le monde en a ). J'ai eu la même expérience que Flo mais en 3ème pas en 6ème et en plus par LE mec qui me plaisait à l'époque. Depuis ce jour, je traque le "Pwal" comme mon pire ennemi. J'ai aussi la très grande chance d'en avoir en plus sur les joues, sur la zone étendu des aisselles au bas ventre. Que du sexy . Je suis encore très complexée par ça mais je me soigne!!! Et surtout savoir qu'on est pas seule dans la lutte ada:

 

[Tortilla ninja]

Une fois de plus, je suis surprise d'être la seule (ou en tout cas la première sur ce topic) à dire haut et fort AIMER MES POILS.

Salut à toutes, c'est mon premier message. Comme Aqueuse, je garde mes poils et je les aime aussi. Pas un seul de mes poils ne dérange mon mari, ça aide.
J'ai rasé/épilé à une certaine époque mais j'ai trop d'inconvénients (peau rougie ou bleuie, démangeaisons, poils incarnés, etc.). Bref, j'ai appris à les accepter et à vivre avec.
Pour celles qu'on traite de guenon, j'entendais récemment le paléoanthropologue Pascal Picq expliquer au début d'un documentaire sur la pilosité que les poils humains ne sont absolument pas un résidu animal mais sont apparus en fonction de l'évolution. Les singes n'ont pas de poils au pubis et aux aisselles !
C'est important de lutter contre les clichés débiles, pour que les gens s'habituent à voir des poils sur le corps des femmes, sans avoir des réactions outrancières.

 

[mimiangel974]

Salut à toutes, c'est mon premier message. Comme Aqueuse, je garde mes poils et je les aime aussi. Pas un seul de mes poils ne dérange mon mari, ça aide.
J'ai rasé/épilé à une certaine époque mais j'ai trop d'inconvénients (peau rougie ou bleuie, démangeaisons, poils incarnés, etc.). Bref, j'ai appris à les accepter et à vivre avec.
Pour celles qu'on traite de guenon, j'entendais récemment le paléoanthropologue Pascal Picq expliquer au début d'un documentaire sur la pilosité que les poils humains ne sont absolument pas un résidu animal mais sont apparus en fonction de l'évolution. Les singes n'ont pas de poils au pubis et aux aisselles !
C'est important de lutter contre les clichés débiles, pour que les gens s'habituent à voir des poils sur le corps des femmes, sans avoir des réactions outrancières.

Peut-être qu'il est difficile de les aimer quand on en a à des endroits où la plupart du temps c'est les hommes qui en ont. Je pense que je l'assumerais s'ils étaient moi dense et moins nombreux.

 

[Aqueuse]

Peut-être qu'il est difficile de les aimer quand on en a à des endroits où la plupart du temps c'est les hommes qui en ont. Je pense que je l'assumerais s'ils étaient moi dense et moins nombreux.

Oui mais on peut pas résumer la virilité/féminité d'une femme (pardon de l'expression bizarre) à ses poils. On a tellement fait pour mettre en valeur les femmes par tout un tas d'autres codes physiques. Je suis sûre qu'une femme dont les poils se voient bien sur les joues peut quand même se maquiller, s'habiller et avoir un comportement "genré". Comment on la percevrait alors ? De ma propre expérience, pour avoir connue une personne trans ("men to women" comme on dit) c'est pas si simple. À certains instants je peux totalement oublier qu'elle est biologiquement un homme et à d'autres ça ressort, c'est un vrai casse tête ^^

Et puis en dehors de ça, il y a tellement d'autres facteurs qui peuvent nous rapprocher des hommes. Moi par exemple j'ai des épaules très musclées pour une femme, et ça a vraiment un côté dérangeant d'un point de vue "apparence" parfois, pour les autres. Pourtant à ce qu'il parait les gens que je croise me traite encore comme une femme, ce qui prouve (peut-être) qu'ils ne s'arrêtent pas à un détail mais les analysent tous. (et font une sorte de moyenne ? ça m'étonnerait pas )

et je salue Tortilla Ninja, qui m'a permis de me coucher moins bête Peut être que le propre de l'homme c'est sa pilosité ce serait un comble (je répondrai ça la prochaine fois qu'on me posera cette question ^^)

 

[Tortilla ninja]

Peut-être qu'il est difficile de les aimer quand on en a à des endroits où la plupart du temps c'est les hommes qui en ont. Je pense que je l'assumerais s'ils étaient moi dense et moins nombreux.

Il n'y a " que " 20% des femmes qui souffrent d'hirsutisme ou d'hyperpilosité (non hormonale) mais parmi les 80% restants, bien peu assument leur pilosité. Voir n'importe quelle plage d'Europe Occidentale en été, il est virtuellement impossible de voir un seul poil aux jambes ou aux aisselles.
Aucun autre aspect du corps des femmes ne présente une telle uniformité ! 100% des femmes glabres en été, cela devrait interroger les sociologues, ce % d'élection soviétique truquée ne semble pas du tout étonner qui que ce soit, preuve qu'on est face à une norme intériorisée. C'est-à-dire qu'elle n'est même pas remise en question.

 

[Tortilla ninja]

Oui mais on peut pas résumer la virilité/féminité d'une femme (pardon de l'expression bizarre) à ses poils. On a tellement fait pour mettre en valeur les femmes par tout un tas d'autres codes physiques.

Les femmes adultes sont supposées avoir des poils aux aisselles, au pubis et sur les jambes. Il n'y a rien de non naturel à propos d'une femme poilue; si c'était le cas, alors les poils ne pousseraient pas à cet endroit en premier. De même, il n'y a rien de non féminin à propos d'une femme poilue. Si la féminité signifie "être comme une femme", alors une femme au corps non altéré est par définition aussi féminine qu'on peut l'être. En fait, on peut dire d'une femme sans poils qu'elle est moins féminine, puisqu'elle enlève une partie naturelle, féminine, de son corps.