Mon viol, l'alcool, la fête, ce secret et moi

[gab's]

Je suis impressionnée devant la force que tu sembles dégager dans ce texte. Je suis ecoeurée aussi.
C'est la première fois que je commente un témoignage de viol pourtant je lis tous ceux de madmoizelle. Et là, je me dis que c'est bien que j'aie conscience de ce genre de choses mais qu'il faudrait que j'arrête de lire tout ça. ça me terrifie trop, bref.

 

[Vanities]

Comme @Pink Bubble  , je trouve tout de même qu'il y a une différence majeure entre ce que la madmoizelle a vécu et le témoignage de @Mircea Austen parce que dans ta situation la frontière entre viol et  le consentement est un peu flou, puisque ton ex plan cul était tout de même consentent pour un acte sexuel, mais tu es allé plus loin que ce que ses envies. Alors que là, clairement, ils l'ont mise dans un état qui n'était pas possible d'exprimer clairement son consentement.

Mais ce que je trouve intéressant, c'est de se positionner du côté du "violeur", et ce qui est effrayant, c'est que généralement, il ( ou elle ) n'est pas vraiment conscient qu'il ( ou elle ) est en train de commettre un viol. Et c'est là que je me rends compte de tout la complexité à définir un viol. A partir de quand commence un viol, à partir du moment où je dis "non" ? Peut être considéré comme un viol si au début j'étais consentent mais pour x raisons, je ne ressens plus le désir de continuer ? Toutes ces questions sont cruciales pour une victime. Je me suis moi même posée ces questions quand j'ai vécu une histoire plus ou moins similaire.

 

[netheb]

J'aurais aimé un témoignage un peu moins cru, mais en même temps, il renforce l'atrocité de la chose.
Je n'ai qu'une chose à dire : ça peut être gravissime de commencer sa sexualité trop tôt (vers 13-14 ans pour l'auteure !?) : rares sont celles qui sont suffisamment mures pour le sexe à cet âge-là... (et les mecs encore moins !).
Résultat, on ne sait pas dire "non, stop" avant qu'il ne soit trop tard et voilà comment on se retrouve victime d'une pourriture pareille...

 

[PoO.La.Sitcomologue]

J'aurais aimé un témoignage un peu moins cru, mais en même temps, il renforce l'atrocité de la chose.
Je n'ai qu'une chose à dire : ça peut être gravissime de commencer sa sexualité trop tôt (vers 13-14 ans pour l'auteure !?) : rares sont celles qui sont suffisamment mures pour le sexe à cet âge-là ! (et les mecs encore moins !), et voilà comment on peut se retrouver victime d'une pourriture pareille...

"et voilà comment on peut se retrouver victime d'une pourriture pareille..."

ça veut dire quoi ça ? 

 

[Blanche-Neige]

je sais que cette solution doit être super difficile à envisager pour toi, et qu'il est toujours plus simple de dire "c'est bon, j'ai oublié, c'est pardonné" mais d'une, même si tu le penses très fort, peut-être qu'au fond de toi c'est PAS pardonné parce que c'est impossible de pardonner ça, et que de tels monstres doivent être punis

et, de deux... malheureusement ces sales types recommenceront sûrement tant qu'on ne les arrêtera pas...

Absolument d'accord avec les autres.
Il FAUT porter plainte.
Un ami a récemment remporté un procès pour un viol qui avait eu lieu de nombreuses années auparavant, contre un homme qui a violé plusieurs garçons.
Ce genre d'ordure récidive quasi systématiquement. Il ne faut pas les laisser impunis !
Courage !

 

[PoO.La.Sitcomologue]

Ma vie sexuelle a commencé à 16-17 ans, c'était trop tôt, non parce que je me suis aussi retrouvée "victime d'une pourriture" ? On peut très bien ne pas savoir dire stop en commençant tard sa vie sexuelle, le problème n'est pas l'âge, le problème c'est la société qui nous apprend qu'on ne doit PAS dire NON à un garçon, et puis bon si tu as pas envie force toi un peu parce que sinon il va te quitter.

Exactement ! Voir le dico des filles par Fleurus où à partir du moment que tu acceptes une caresse tu t'engages à coucher !

 

[netheb]

Le problème n'est pas l'âge, le problème c'est la société qui nous apprend qu'on ne doit PAS dire NON à un garçon, et puis bon si tu as pas envie force toi un peu parce que sinon il va te quitter.

C'est vrai ; mais avec l'âge on apprend à dire merde à la société... :-)

 

[Filoute.]

C'est vrai ; mais avec l'âge on apprend à dire merde à la société... :-)

Oui enfin dans ce témoignage je ne vois pas le rapport avec l'âge, il semble qu'elle était droguée donc l'absence de "non" n'a rien à voir avec sa jeunesse.
Et puis je trouve ton raccourci très limite ... Le début de la vie sexuelle ne regarde personne et l'absence de non n'a rien à voir avec une certaine maturité ! Par ailleurs, un "non" ne suffit pas toujours malheureusement donc bon ...

 

[Micro-K7]

Je trouve ça super courageux de ta part d'avoir enfin eu la force d'en parler autour de toi. J'espère sincèrement que ta guérison se poursuivra jusqu'au jour où toutes ces séquelles auront disparu

Mais ce qui me fait le plus peur dans ton histoire, c'est ce que tu as dit au début, sur le fait que quand tu étais jeune tu pensais que le sexe devait satisfaire uniquement l'autre et que tu n'avais aucune légitimité à demander d'avoir du plaisir toi aussi. Ca renforce encore plus le besoin urgent d'éduquer les prochaines générations (et même l'ensemble de la société) autour de la sexualité positive. Je suis terrifiée à l'idée de penser que la fille que j'aurai un jour puisse s'imaginer qu'elle n'a pas droit au plaisir et que si elle subit une agression ce sera en grande partie de sa faute.

Alors à partir de maintenant, c'est Laci Green pour tout le monde, et sans modération !

 

[Freehug]

bravo pour cette preuve de courage, qui retourne un peu les tripes !
toutefois, il n'est pas trop tard pour toi pour porter pleinte !
en effet, Si le viol a été commis alors que la victime était mineure au moment des faits, il existe quatre cas de figure différents :

- La victime a été violée entre 1958 et le 14 juillet 1989. Dans ce cas, la prescription est effective 10 années révolues après la date du crime.
- La victime a été violée entre le 14 juillet 1989 et le 18 juin 1998. Dans ce cas, la prescription est effective 10 années révolues après la date du crime. A moins que l'auteur du crime ne soit un ascendant légitime naturel ou adoptif ou ayant autorité. Dans ce cas, le délai de prescription est de 10 ans révolus à compter de la majorité de la victime.
- La victime a été violée entre le 18 juin 1998 et le 10 mars 2004. Dans ce cas, quelque soit "l'origine" de l'auteur, la victime dispose de 10 années révolues après sa majorité.
- La victime a été violée depuis le 10 mars 2004. Dans ce cas, elle dispose de 20 années révolues après sa majorité pour porter plainte.

Les victimes bénéficient des évolutions successives de la loi, à condition que les faits n'aient pas été prescrits avant l'adoption de la nouvelle legislation.
Le viol est jugé aux assises.

source http://www.sosfemmes.com/violences/viol_loi.htm

je sais que cette solution doit être super difficile à envisager pour toi, et qu'il est toujours plus simple de dire "c'est bon, j'ai oublié, c'est pardonné" mais d'une, même si tu le penses très fort, peut-être qu'au fond de toi c'est PAS pardonné parce que c'est impossible de pardonner ça, et que de tels monstres doivent être punis

et, de deux... malheureusement ces sales types recommenceront sûrement tant qu'on ne les arrêtera pas...

Alors, attention, les madz qui désirent porter plainte, surtout longtemps après, doivent être absolument CERTAINES de vouloir le faire, de vouloir se battre, pendant plusieurs mois. Je leur conseillerais aussi de ne pas y aller seules. Désolée d'avoir l'air de les décourager, mais par expérience personnelle, c'est très très dur. Personnellement j'avais attendu trois mois pour aller voir les flics et ils m'ont plus traumatisée que mon violeur. Que je n'ai pas pardonné d'ailleurs, jamais, et si je le recroise aujourd'hui je le tabasse. Littéralement. Je sais pas comment vous faites pour pardonner ça sérieux, moi je souhaite qu'il crève, et c'est sincère.

@Netheb tu es sérieuse?? Genre t'as couché à 13 ans, bien fait pour ta gueule, tu n'avais qu'à attendre d'avoir appris à dire merde à la société??? C'est tellement puant comme façon de penser que je vais laisser d'autres madz plus calmes t'expliquer que non. Juste NON.

 

[PieMaker]

Alors, attention, les madz qui désirent porter plainte, surtout longtemps après, doivent être absolument CERTAINES de vouloir le faire, de vouloir se battre, pendant plusieurs mois. Je leur conseillerais aussi de ne pas y aller seules. Désolée d'avoir l'air de les décourager, mais par expérience personnelle, c'est très très dur. Personnellement j'avais attendu trois mois pour aller voir les flics et ils m'ont plus traumatisée que mon violeur. Que je n'ai pas pardonné d'ailleurs, jamais, et si je le recroise aujourd'hui je le tabasse. Littéralement. Je sais pas comment vous faites pour pardonner ça sérieux, moi je souhaite qu'il crève, et c'est sincère.

Je n'ai jamais vécu une telle expérience mais je suis assez d'accord avec ce commentaire. Vous ne pouvez pas lui dire qu'il FAUT qu'elle témoigne.
Oui si elle en a envie, mais lui dire que c'est une obligation c'est au fond une culpabilisation de plus des personnes violées...

Et à propos de quelqu'un qui trouvait l'article trop cru : c'est la réalité c'est tout ... ce doit d'être déjà suffisamment dur pour ne pas en plus devoir prendre en compte les sensibilités de chacun et au final édulcorer une histoire qui EST crue par sa violence ...

 

[netheb]

Certes, mais il y avait des signes qui montraient qu'il était urgent de partir en courant... :/ c'est pour ça que je parlais de l'âge.
Je tiens à préciser que (ca vaut aussi pour toi @Freehugs pcq tu t'énerves bien vite) je ne donne aucune leçon de morale : cette madmoizelle est une victime qui a souffert et souffre encore. mais c'est une observation qu'on fait souvent chez les très jeunes filles qui se laissent entrainer dans des relations qu'elles regrettent plus tard. Il est important de se connaitre, de connaitre ce dont on a besoin et ce qu'il faut éviter. Rien à voir donc avec le fait de se faire violer à 30ans.