L'interdiction ne concerne pas les lesbiennes mais uniquement les HSH, c'est-à dire les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. En effet, la prévalence du VIH dans ce groupe est nettement plus élevées chez les HSH (6 pour 100 000 pour les hétérosexuels versus 758 pour 100 000 chez les homosexuels masculins, notamment du fait du sur-risque lié à la fragilité de la muqueuse anale)
Les échantillons sont bien sur testés mais reste le problème dela fenetre silencieuse, les 10 jours après la contamination où le receveur peut-être contaminé mais les tests n'ont pas encore eu le temps de se positiver.
Quand tu travailles en santé publique, ton rôle est simplement de déterminer si le bénéfice (plus de poches de sang) est supérieur au risque (hausse des contamination)
Jusqu'à récemment la plupart des études montraient que l'ouverture des dons aux HSH augmentait significativement le risque de transmission du VIH lors des transfusions sans bénéfice vis-à-vis du nombre de don : augmentation du risque de 8 % pour un apport supplémentaire en dons de 1,3 % - étude de 2003
Plus récemment, certaines études ont montré qu'on pouvait ouvrir le don aux HSH étant abstinents depuis un an sans qu'il n'y ait de sur-risque d'infection. Certains pays comme l'Angleterre ont pris la décision d'ouvrir le don.
La France est de part son histoire plus frileuse vis-à-vis de tout ce qui touche au don du sang - affaire du sang contaminé - ce qui peut expliquer qu'elle mette plus de temps à prendre en compte les résultats d'études.
Si vous voulez aller un peu plus loin,
ces deux articles sont intéressants.