Mes relations avec mes propriétaires ont dégénéré gravement. Il y a quelques jours, mon proprio est venu chez moi tondre le jardin alors que je n'avais pas été prévenue (ce qu'il a déjà fait plusieurs fois: si je ne répondais pas au téléphone, il venait à l'improviste). Je venais de me lever, j'avais la fenêtre ouverte et surtout j'étais toute nue dans mon lit. J'entends un bruit de tondeuse, je me lève, je le vois à un mètre de moi devant ma fenêtre assis sur son putain de tracteur. Je ne sais pas s'il m'a vue nue. C'est fort possible.
Il a donc gaiement tondu le jardin et est venu ensuite comme à son habitude sonner chez moi. Deux fois. Il sonne à chaque fois. Je n'ai pas répondu, j'ai attendu qu'il dégage. Une fois parti, j'ai vérifié s'il n'avait pas pété mes bornes solaires qui ne se voient pas bien sous l'herbe. Si on ne sait pas qu'elles y sont, si on a pas été prévenu, c'est foutu. Bingo ! Il y en a une qui a disparu, je suppose qu'il a dû forcément se la prendre avec son tracteur d'enculé - j'avais entendu des bruits quand il tondait, comme s'il butait sur quelque chose. Il a dû l'emporter en mille miettes l'air de rien, comme une espèce de voleur de merde. Il n'a même pas eu la décence de me le dire au téléphone le soir-même, rien. En plus ces bornes j'y tiens beaucoup, j'ai toujours rêvé d'avoir des bornes solaires dans un jardin, et elles sont vendues en lot et c'est pas donné pour mon budget. J'en suis à vrai dire malade.
Je laisse passer quelques jours. Mon copain les appelle; je parlerai ensuite. Il évoque les divers soucis que j'ai à la maison (plomberie notamment). Je demande ensuite à parler au propriétaire homme. Je lui explique ce qu'il s'est passé la dernière fois: J'étais dans mon lit, nue et malade. Je le vois à un mètre de moi passer sa tondeuse. Je n'ai pas été prévenue, alors que j'avais bien précisé à plusieurs reprises que je souhaitais être prévenue, et que si je ne répondais pas au téléphone - vu que ces connards me le reprochent sans cesse - il fallait simplement me laisser un message sur mon répondeur et que je l'écouterai. Il me dit, interloqué: "Ah mais vous étiez là ?!" Oui, j'étais là. Il ique sur le fait que je n'ai pas répondu alors que j'étais là.
Je lui dis que je n'apprécie pas du tout qu'il soit venu sans que j'ai pu être prévenue. Fermement, mais calmement. Il s'emporte immédiatement. Il commence par me dire: "Ah mais si vous ne voulez plus que je vienne, moi je ne viens plus ! C'était pour vous aider ! Ah si c'est comme ça !" Il ne me laisse pas en placer une, je lui dis comme je peux que je ne lui reproche pas cela, de m'aider, au contraire, c'est gentil de sa part de tondre, mais que c'est le principe de venir chez moi sans que je sois au courant... Et là, il hurle: "Mais c'est chez moi ! C'est mon terrain ! C'est à moi ! Je viens quand je veux !" Je lui redis que je suis locataire, que je suis chez moi, il hurle comme un dément, je ne peux plus parler, il hurle qu'il est chez lui, qu'il vient quand il veut, que tout est à lui. J'ai sa femme au téléphone, qui hurle aussi: "Tout est à moi ! Tout est à moi ! " Impossible d'en placer une, elle hurle, elle hurle, elle m'insulte: "Espèce de connasse !". Je n'en reviens pas de son insulte, je lui hurle "Mais vous m'insultez ? Vous m'insultez !" j'essaie de parler par dessus elle en lui disant que je suis locataire, que je suis chez moi, mais elle n'entend rien, on ne peut pas parler, elle est complètement hystérique. Elle me dit: "On regrette de vous avoir pris ! On regrette de vous avoir baissé le loyer ! Tu dégages ! Tu dégages !" Mon copain s'empare du téléphone, elle hurle toujours, j'entends mon copain qui lui répond: "Vous nous faites des menaces ? Vous nous faites des menaces ? " ils nous raccrochent au nez de nouveau. Je rappelle en ayant l'espoir de pouvoir enfin parler calmement, mais ils hurlent toujours, lui dit que c'est puisque c'est ça il va mettre une clôture - j'ai un très grand jardin, qui à la base s'arrête à un endroit, mais ils me permettaient de l'avoir en entier, sans clôture, je pouvais y aller à ma guise. Elle, continue de faire des menaces, de hurler qu'il faut que je dégage. Et de nouveau ils raccrochent.
(...)
Je ne comprends rien. Je ne les comprends pas. A plusieurs reprises je me suis retrouvée piegée chez moi par ce connard de propriétaire qui venait chez moi à sa guise si je ne répondais pas au téléphone, qui sonnait, qui regardait même à travers mes fenêtres. A chaque fois j'ai eu droit à ses allusions sexuelles envers moi, à ses caresses appuyées sur mes bras ou mon dos. Je subissais une présence que je ne voulais pas chez moi. J'ose dire que je n'apprécie pas que l'on rentre chez moi, et on me dit que je ne suis pas chez moi. Pourquoi ils louent, s'ils sont toujours chez eux ? Ils connaissent le droit d'un locataire ? Ils savent que je suis chez moi même si la maison leur appartient ?
Je suis tellement, tellement contrariée. J'ai mis deux ans entier à trouver cette maison, ce jardin magnifique. Je n'ai jamais de chance, on m'enlève toujours ce que j'aime.