@Kettricken
Je ne sais pas ce qu'en disent les terfs, je ne le suis pas. Les madz qui sont intervenues sur le sujet de la socialisation non plus . Je ne peux que te conseiller d'aller leur demander le pourquoi de la différence entre leur position et la nôtre sur la socialisation primaire.
Le vécu des filles trans n'est pas le même que le tien ou le mien, c'est évident. Déjà, on n'a pas de dysphorie de genre, celle-ci étant une grande souffrance si j'en crois les témoignages. Toi et moi ne nous sentions pas niées quand on nous disait "elle".
La différence de vécu est là mais ça n'a rien à voir avec l'aspect de la socialisation primaire évoquée ici à savoir que la parole de la fille trans, en crèche, était plus provoquée et écoutée que celle de la fille cis puisque, à tort, les puer la prenaient pour un garçon.
Elle a probablement été plus poussée vers les maths au lieu qu'on lui dise que par essence elle est littéraire.
Les dimensions qui touchent l'humain ne sont pas morcelées donc oui, comme tu le soulignes, des choses s'entremêlent comme la négation de soi que subissent les filles trans et la socialisation primaire, même si à première vue ça paraît contradictoire.
Je le répète, la socialisation primaire est un outil d'analyse inhérent au féminisme depuis le début et on ne peut s'en passer si on veut que la lutte féministe perdure.
Édit: pour être grosse avant d'être fille dans le regard des adultes, c'est pareil et même, l'une des dimensions nourrit l'autre. C'est inacceptable en tant que fille d'être grosse. Donc ça prend de plus en plus de place dans leur regard la grosseur.
C'est violent à vivre. On a du travail à faire sur ce point