@Ryalla j'aurais
peut-être pas trouvé ça exagéré si les mots étaient venus d'un personnage public, ou à l'écrit sur internet (et encore). Je l'ai déjà dit et je le répète : je ne suis pas du genre à dire "c'est que des mots", ordinairement je plussoie totalement les remarques sur le langage, mais là c'est vraiment une histoire de contexte et de forme. Tu vois, si ça avait été "non, cher petit cousin, tu n'as pas "violé" cet orc" ça m'aurait déjà moins dérangée... Je sais pas comment dire, moi aussi je trouve cette expression bizarre dans le contexte, et si un proche avait dit un truc comme ça j'aurais sûrement marqué ma surprise en mode "Hein ? C'est quoi cette expression ?". Tu dis que cette situation n'a pas besoin d'hyperbole, mais c'est ton avis, là on voit bien que c'est un mec qui aime bien en rajouter, on aime ou on aime pas ces manières mais s'il est comme ça... Moi aussi je trouve que c'est de mauvais goût, mais je dirais juste qu'il est pas doué pour l'humour, mauvais styliste de la langue, mais pas de quoi s'énerver non plus. Je trouve que là, il n'y a pas vraiment banalisation du viol, encore moins apologie. On dirait vraiment que c'est "interdiction d'utiliser le mot viol si : 1) tu n'es pas toi-même victime (et comme certaines l'ont fait remarquer, on n'en sait rien) 2) ou si tu ne parles pas vraiment d'un vrai viol" mais c'est présenté comme "pour pas blesser les victimes, alors que comme certaines l'ont dit, ces même victimes ne pourront pas toujours échapper à ce mot, enfin là ça fait vraiment tabou, truc que seul les initiés ont le droit d'employer, ou que seules certaines circonstances, cérémonies où l'on se doit de revêtir un visage grave et une voix basse... ça donne vraiment un côté sacré au viol, non, au
mot viol même. Franchement je sais que le viol est une arme, merci, je suis contre les manifestations de la culture du viol aussi, mais là je trouve que ça n'en est pas une (alors que ton exemple sur les jeux vidéos, si) après ton truc sur les gens qui brandiraient cet article... Bah le problème est justement que là, je serais d'accord avec eux ; et comme je l'ai dit on a été nombreuses à être dérangées par cette article, avec parmi nous des filles pas de la dernière pluie féministe, voire des victimes, donc non, je ne crois pas que trouver cet article exagéré voire un peu mélodramatique (je n'utiliserais bien sûr pas moi-même le mot hystérique qui est très sexiste) soit forcément le signe de d'une non-déconstruction. Je le répète, je ne trouve PAS exagérés plein d'articles portant sur le langage, mais là beaucoup trop d'élément le rendraient presque ridicule (je dis presque et je tiens à m'excuser par avance si c'est perçu comme insultant, il ne s'agit pas exactement de mon impression, mais ce que j'imagine de celle de quelqu'un de moins sensible à la cause). Mettons un truc sur le langage que je soutiens (et pour lequel je passe moi aussi pour une féministe-qui-exagère) : l'inapropriation du terme mademoiselle. Bah c'est comme si j'écrivais une lettre ouverte au commerçant qui m'a dit "ce sera tout mademoiselle ?" alors qu'il serait bien plus judicieux de faire un article plus général en relevant tous les formulaires qui ont encore une case mademoiselle, et éventuellement conclure avec une petite pointe sur ce commerçant. Mon exemple n'a rien à voir en terme de gravité mais justement : le fait qu'il y ait moins d'affect permet de se montrer plus raisonnable. L'émotion est l'ennemie de la raison et je crois vraiment que nos arguments doivent avant tout se montrer rationnels.