« NOULÉFILLES », cet agaçant syndrome de Stockholm

26 Avril 2012
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Bourg en Bresse
L'article est intéressant mais je trouve qu'il exacerbe une contradiction qui me turlupine depuis déjà un bout de temps : c'est le rapport du féminisme (tel qu'il s’exprime aujourd'hui dans les médis mainstream) à l'individualité.
En fait, la raison d'être du féminisme est la reconnaissance du fait que "en tant que femme", un individu fait face à des discriminations spécifiques. Donc là, le "en tant que femme" a un sens. Et pour moi il en a tout le temps justement, puisque dans nos sociétés, notre rapport au monde est extrêmement déterminé par notre genre. Donc dire "en tant que femme", ça a un sens dès qu'on parle d'un sujet dans lequel le genre a un impact !

Je vais le dire autrement parce que je me rends compte que c'est pas clair du tout. En gros, je reproche au féminisme de dire d'un côté le genre est une construction sociale (ce avec quoi je suis d'accord), et les femmes sont toutes complètement différentes, il n'y a pas de "nous les femmes" qui tienne ... Ça n'est pas vrai puisque justement dire que le genre est une construction sociale revient à dire que l'ensemble des personnes qui ont un genre donné ont construit ce genre dans le même contexte social. Donc ils ont effectivement plein de points communs. Pas d'origine biologique, mais des points communs de fait, conférés par l'éducation et le contexte social genrés.

Avant je refusais en bloc aussi les "tu dis ça parce que t'es une fille", ou "vous les femmes" etc... Mais en fait je me rends compte que ce sont plutôt des révélateurs de cette construction sociale du genre. Ce qui n'exclue pas que ramener quelqu'un à cette unique identité dans un cadre qui ne s'y prête pas est tout simplement bête et sexiste.

Bref tout ça pour dire que pour moi il y a contradiction entre reconnaître que le genre attribué à la naissance affecte énormément le rapport à la société et donc au monde et dire que les gens d'un même genre n'ont aucun points communs.


Merci merci !
J'avais cette pensée en tête tout au long de l'article, mais sans réussir à mettre des mots dessus... Mais tu le fais parfaitement !

J'ai beaucoup apprécié l'article, mais c'est une nuance que je trouve bien de souligner. Le terme "Nouléfille" a quand même du sens, non pas parce que les filles/femmes se reconnaissent toutes dedans, mais parce que la société nous conditionne dans ce groupe, et qu'on peut trouver des expériences similaires. Par exemple, lorsqu'un mec me dit que le harcèlement de rue devrait me flatter, je me trouve légitime de le renvoyer à son statut d'homme (c'est-à-dire non pas ses différences génétiques, mais bien le conditionnement dans lequel il a été élevé et qui continue à s'exercer sur lui) pour lui expliquer qu'il ne peut pas comprendre ce que je vis en tant que femme. Ca ne veut pas dire qu'aucun homme ne peut y être sensible, ou que toutes les femmes vont comprendre le harcèlement de rue, mais que quand même, parfois le genre ça compte.
Tout comme, je crois qu'on peut dire que Nouléfille, on ne peut pas comprendre l'oppression qui s'exerce aussi sur les hommes, et l'impératif de virilité : pourquoi il y a plus d'hommes en prison, délinquants, en marge du système scolaire... que de femmes => Ce n'est pas que tous les hommes sont concernés, ce n'est pas que les femmes ne sont pas concernées MAIS il y a quand même un standard que la société crée vis à vis de ce groupe, qui crée ou fait ressortir des caractéristiques masculines. ET que comme en tant que femme, on n'a jamais eu à entendre de la part de la société "sois un homme", "pleure pas c'est pour les filles", "tapette" ou autres joyeusetés, on ne peut pas comprendre ce que c'est d'être un homme (au sens du genre et de ce que la société considère comme étant un "homme") D'où d'ailleurs, la stupidité de notre système sexiste : les femmes comme les hommes peuvent en souffrir.
Après, je pense que c'est un raisonnement qui s'applique à de très nombreux groupes : un Blanc ne peut pas comprendre le racisme à l'encontre d'un Noir, pas à cause de différences naturelles, mais bien parce que l'identité que la société lui prête (ou l'enferme dedans), ne lui permet pas de comprendre toutes les implications, parce qu'il ne les aura pas vécues.

Mais bref, merci quand même de cet article qui fait du biiiiieeeeeeen ! Comme tu le rappelles très bien, on est le produit de différentes identités qui s'entremêlent, et donc aucun groupe de gens ne peut être défini par des caractéristiques standardisées, puisqu'on est par essence un individu unique !
 
29 Avril 2014
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Tours
Je pense que dire "en tant que fille" a du sens si on part du principe que cela signifie "en tant que personne ayant vécu/subi une éducation de fille" (même si en soi mieux vaut utiliser directement la deuxième proposition), cela a une importance et un poids de dire qu'en tant que personne on a été élevée pour devenir un garçon/une fille et été conditionné pour s'en tenir à ce rôle sociétal.
Ne pas dépasser surtout :ko:
Alors dire "en tant que fille" à un garçon c'est aussi expliquer certains points de vue de par notre expérience d'un monde qu'on nous a appris à appréhender en tant que fille. :dunno:
 
25 Avril 2009
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Super article, ça fait du bien à lire !
J'ai un exemple récurrent : mon grand frère et sa sale manie de dire que ça sent la "discussion de fille" au moindre sujet prétendument plus féminin (WTF, même les menstruations pour moi ça ne devrait pas être un "truc de bonne femme", ça donne des Cauet et compagnie)...
 
31 Octobre 2014
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Merci pour cet article :3
Moi non plus ma famille ne nous a jamais mis dans des cases. Au contraire, c'était mon frère qui voulait avoir Blanche Neige en K-7 et il l'a reçu à noël, mon cousin jouait à la dînette...et moi, je détestais le rose parce qu'à l'école on me disait que 't'es une fille, donc t'aime le rose'. Bon, avec le temps, j'ai appris à accepter que je pouvais quand même aimer les 'trucs de filles' simplement parce que c'est cool et pas parce que je suis une fille ^^

En gros, je reproche au féminisme de dire d'un côté le genre est une construction sociale (ce avec quoi je suis d'accord), et les femmes sont toutes complètement différentes, il n'y a pas de "nous les femmes" qui tienne ... Ça n'est pas vrai puisque justement dire que le genre est une construction sociale revient à dire que l'ensemble des personnes qui ont un genre donné ont construit ce genre dans le même contexte social. Donc ils ont effectivement plein de points communs. Pas d'origine biologique, mais des points communs de fait, conférés par l'éducation et le contexte social genrés.

Avant je refusais en bloc aussi les "tu dis ça parce que t'es une fille", ou "vous les femmes" etc... Mais en fait je me rends compte que ce sont plutôt des révélateurs de cette construction sociale du genre. Ce qui n'exclue pas que ramener quelqu'un à cette unique identité dans un cadre qui ne s'y prête pas est tout simplement bête et sexiste.

Bref tout ça pour dire que pour moi il y a contradiction entre reconnaître que le genre attribué à la naissance affecte énormément le rapport à la société et donc au monde et dire que les gens d'un même genre n'ont aucun points communs.
Je ne vois pas trop de quels cas spécifiques tu parles, où toutes les filles ont des points communs ? ^^' A part avoir un vagin et leurs règles... non, vraiment je vois pas une case qui pourrait regrouper toutes les filles qui auraient été éduquées dans notre société. Le caractère dépasse largement le contexte social selon moi.
Et je ne vois pas non plus l'opposition dans la position du féminisme quand il dit "les individus sont rangés dans des cases (fictives) selon leur sexe à cause d'un construction sociale" et l'idée de "les femmes sont en réalité toutes différentes". Vu que j'ai l'impression que le féminisme se bat contre cette construction sociale, je ne vois pas en quoi le discours est opposé. Sauf si selon toi le fait d'admettre qu'il y a construction sociale, c'est admettre qu'on appartient vraiment à tous les clichés qui y sont liés ? Parce que je crois qu'on est tous les produits de notre éducation mais qu'on est tous tellement différent qu'au final aucune case ne convient à un groupe aussi large que 'les garçons' et 'les filles'. Je sais pas si je me fais comprendre, ou même si j'ai compris ce que tu voulais dire ^^ Désolée si je suis partie complètement à côté :shifty:
 

Clemence Bodoc

Persistante
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Le terme "Nouléfille" a quand même du sens, non pas parce que les filles/femmes se reconnaissent toutes dedans, mais parce que la société nous conditionne dans ce groupe, et qu'on peut trouver des expériences similaires. Par exemple, lorsqu'un mec me dit que le harcèlement de rue devrait me flatter, je me trouve légitime de le renvoyer à son statut d'homme (c'est-à-dire non pas ses différences génétiques, mais bien le conditionnement dans lequel il a été élevé et qui continue à s'exercer sur lui) pour lui expliquer qu'il ne peut pas comprendre ce que je vis en tant que femme. Ca ne veut pas dire qu'aucun homme ne peut y être sensible, ou que toutes les femmes vont comprendre le harcèlement de rue, mais que quand même, parfois le genre ça compte.

Mais je n'ai jamais dit que le genre ne comptait pas ! Bien sûr que le genre compte, c'est UNE de mes identités, et c'est une identité pertinente pour parler/décrire de nombreuses situations du quotidien, notamment pour parler d'expériences du sexisme et de la discrimination.

Cela étant dit, j'ai un vrai problème avec l'argument "voulémecs vous pouvez pas comprendre". Il y a des mecs qui comprennent très bien le harcèlement de rue, mieux que certaines meufs. Être une femme n'immunise pas contre le sexisme (tapez "Nous les filles" dans YouTube, et pleurez des larmes de sang). Être un homme n'empêche pas de comprendre les oppressions qu'on ne vit pas directement.

C'est pourquoi j'ai vraiment vraiment du mal avec le "en tant que fille", ne serait-ce que parce que des filles entre elles peuvent avoir des expériences différentes ; et alors, qui l'emporte, qui représente "le groupe fille" ? Ben non, personne n'est mon porte parole, merci !

Le "en tant que fille" auquel vous faites référence, c'est en fait le raccourci de "en tant que personne perçue comme étant une fille dans une société patriarcale, et qui a vécu une expérience de discrimination sexiste, je *insérer expérience vécue*". Bon, je vous l'accord, c'est un peu long. Quand on parle "en tant que meuf victime du sexisme", on peut se caractériser soi-même, ça ne me dérange pas trop. Ce sont surtout les "toi, en tant que mec, tu ne peux pas comprendre" qui me piquent... Hum... :dunno:

Juste une précision aussi sur la différence que le fais entre Nouléfilles et Vouléfilles : quand c'est une fille qui me met dans le même sac qu'elle, j'arrive assez facilement à lui faire comprendre que je suis différente ; mais bien sûr, quand y a pas moyen de discuter et que "bah oui mais bon, on est toutes des cueilleuses-pondeuses de gamins à la base, et les mecs sont les chasseurs !" alors là oui, c'est tout aussi violent qu'un Vouléfi balancé par un homme... on est d'accord ! ;)
 
10 Août 2014
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dameandine.eklablog.com
Pleinement d'accord avec cet article.
Dans les discussions "eulémecs", j'en viens souvent à dire "euh, je dois être un peu mec alors" (genre je suis bordélique, je vois pas le truc à monter posé sur l'escalier -par moi-même- et je l'enjambe, etc.).
J'ai d'abord culpabilisé, comme si je n'étais pas loyale à mon genre ou qqch du genre...J'ai même tenté d'être "plus féminine" suite à une remarque de la part de quelqu'un que je tiens en haute estime. Mais j'ai laissé tomber :-D.
Je ne me suis jamais sentie d'un autre sexe que le mien. Mais c'est pas pour ça que j'en endosse tous les stéréotypes de mon genre. Maintenant j'assume beaucoup plus de simplement suivre mon envie même si elle ne correspond pas aux stéréotypes féminins sur beaucoup de points...

Enfant, j'ai assez vite perçu ces stéréotypes et injonctions comme écrasants. Mais tandis que j'en remettais en question certains, j'en avais quand même intégré un certain nombre. La "pilule rouge du féminisme" est assez récente... et toujours en train d'agir pour déconstruire ces conditionnements. (C'est très récemment que j'ai vu les "Martine" autrement - déconstruire un mythe de l'enfance, c'est pas simple!)
Bref, faut pas en vouloir aux autres de pas (encore) 'voir'... Et néanmoins ne pas hésiter à placer des panneaux indicateurs! (Merci @Marie.Charlotte !)
 
26 Avril 2012
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Bourg en Bresse
Mais je n'ai jamais dit que le genre ne comptait pas ! Bien sûr que le genre compte, c'est UNE de mes identités, et c'est une identité pertinente pour parler/décrire de nombreuses situations du quotidien, notamment pour parler d'expériences du sexisme et de la discrimination.

Cela étant dit, j'ai un vrai problème avec l'argument "voulémecs vous pouvez pas comprendre". Il y a des mecs qui comprennent très bien le harcèlement de rue, mieux que certaines meufs. Être une femme n'immunise pas contre le sexisme (tapez "Nous les filles" dans YouTube, et pleurez des larmes de sang). Être un homme n'empêche pas de comprendre les oppressions qu'on ne vit pas directement.

C'est pourquoi j'ai vraiment vraiment du mal avec le "en tant que fille", ne serait-ce que parce que des filles entre elles peuvent avoir des expériences différentes ; et alors, qui l'emporte, qui représente "le groupe fille" ? Ben non, personne n'est mon porte parole, merci !

Le "en tant que fille" auquel vous faites référence, c'est en fait le raccourci de "en tant que personne perçue comme étant une fille dans une société patriarcale, et qui a vécu une expérience de discrimination sexiste, je *insérer expérience vécue*". Bon, je vous l'accord, c'est un peu long. Quand on parle "en tant que meuf victime du sexisme", on peut se caractériser soi-même, ça ne me dérange pas trop. Ce sont surtout les "toi, en tant que mec, tu ne peux pas comprendre" qui me piquent... Hum... :dunno:

Juste une précision aussi sur la différence que le fais entre Nouléfilles et Vouléfilles : quand c'est une fille qui me met dans le même sac qu'elle, j'arrive assez facilement à lui faire comprendre que je suis différente ; mais bien sûr, quand y a pas moyen de discuter et que "bah oui mais bon, on est toutes des cueilleuses-pondeuses de gamins à la base, et les mecs sont les chasseurs !" alors là oui, c'est tout aussi violent qu'un Vouléfi balancé par un homme... on est d'accord ! ;)

Voilà, c'est exactement ce que je voulais dire ! :)

Pour le fait que les hommes puissent comprendre ce que les filles vivent en matière de discrimination, je dirais que c'est seulement dans une certaine mesure. Tout comme je le dis, en tant que personne perçue comme étant une fille dans une société patriarcale (je te cite directement ^^), je ne peux pas comprendre toutes les implications que cette même société fait peser sur les hommes - mais je veux bien qu'on me l'explique, y être sensible, etc. Mais je ne dirais pas que je peux pleinement comprendre (idem pour l'homophobie, le racisme et tous les préjugés qui existent).
 
22 Septembre 2010
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Je ne vois pas trop de quels cas spécifiques tu parles, où toutes les filles ont des points communs ? ^^' A part avoir un vagin et leurs règles... non, vraiment je vois pas une case qui pourrait regrouper toutes les filles qui auraient été éduquées dans notre société. Le caractère dépasse largement le contexte social selon moi.
Et je ne vois pas non plus l'opposition dans la position du féminisme quand il dit "les individus sont rangés dans des cases (fictives) selon leur sexe à cause d'un construction sociale" et l'idée de "les femmes sont en réalité toutes différentes". Vu que j'ai l'impression que le féminisme se bat contre cette construction sociale, je ne vois pas en quoi le discours est opposé. Sauf si selon toi le fait d'admettre qu'il y a construction sociale, c'est admettre qu'on appartient vraiment à tous les clichés qui y sont liés ? Parce que je crois qu'on est tous les produits de notre éducation mais qu'on est tous tellement différent qu'au final aucune case ne convient à un groupe aussi large que 'les garçons' et 'les filles'. Je sais pas si je me fais comprendre, ou même si j'ai compris ce que tu voulais dire ^^ Désolée si je suis partie complètement à côté :shifty:

Non j'ai bien compris ce que tu voulais dire et ce n'est pas à côté je crois :)
En fait pour moi le féminisme ne fait pas que dire que les gens sont rangés dans des cases fictives (ou en tout cas pas tous les féminismes). Il ne dit pas que tout est cliché, il dit aussi que le social influence énormément la construction de l'identité des gens en fonction du genre qu'on leur attribue à la naissance (en fonction de leur "sexe biologique"). Enfin il me semble ?

Du coup, non, je suis bien d'accord avec toi, il n'y a pas une caractéristique dont on pourrait dire "toutes les filles sont comme ça" (et même pour le vagin et les règles ça n'est pas une vérité générale). Pour moi c'est beaucoup plus complexe que ça, c'est diffus ... Il y a quelques années encore je ne percevais pas du tout cette influence sur la construction de mon identité. Je ne supportais pas qu'on me ramène à mon statut de "fille" parce que je voyais pas ce que ça impliquait, pour moi c'était : filles, garçons, aucune différence. Mais en grandissant (ou vieillissant ?:'() je me rends compte qu'il y a effectivement des "choses" que je partage davantage avec les femmes qu'avec les hommes... Je ne saurais pas trop les décrire, mais c'est un rapport au monde différent quoi ! Et encore une fois je répète, je ne pense pas que ce soit d'origine biologique ou génétique, mais bien sociale.
Un truc tout bête, mais quand tu es une fille, tu es souvent élevée avec l'idée de ta maternité future : on t'offre des poupées, ta mère t'en parle etc ... Tu sais que tu as des chances d'être "maman". Pour les garçons c'est beaucoup moins fort. Et du coup, ça change tout dans le rapport au monde ! Se dire, tout petit, qu'on va peut-être avoir des gens "à notre charge", ben ça a un sacré impact sur ta construction.

Bon je sais pas si je suis claire. En fait ce que je veux dire c'est qu'il y a une différence entre dire "filles et garçons ne naissent pas avec des différences innées", ce qui pour moi est vrai, et dire "filles et garçons, pas de différence", ce qui est pour moi faux.

Mais comme ça a été dit, on peut faire le même raisonnement pour les blancs/non-blancs (d'ailleurs ça porte un nom, non ? c'est pas être color-blind de dire qu'il n'y a pas de différence entre blancs et non-blancs ?) hétéro et LGBTQ, etc ...
 

Clemence Bodoc

Persistante
21 Juillet 2010
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LILLE
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En fait ce que je veux dire c'est qu'il y a une différence entre dire "filles et garçons ne naissent pas avec des différences innées", ce qui pour moi est vrai, et dire "filles et garçons, pas de différence", ce qui est pour moi faux.

Mais comme ça a été dit, on peut faire le même raisonnement pour les blancs/non-blancs (d'ailleurs ça porte un nom, non ? c'est pas être color-blind de dire qu'il n'y a pas de différence entre blancs et non-blancs ?) hétéro et LGBTQ, etc ...

Je crois vraiment que personne, jamais, n'a dit qu'il n'y avait pas de différence entre les filles et les garçons ; on dit simplement qu'il y a potentiellement autant de différences entre une fille et un garçon qu'entre deux filles, ou qu'entre deux garçons, et ce pour un milliard de facteurs !

Et oui, je considère que c'est la même chose avec les LGBTQ, les Noirs, *insérer ici UNE identité, réduire tout un groupe aux stéréotypes liés à cette identité*.
 
K

katnissvsw

Guest
@Marie.Charlotte Mais les hommes peuvent parfaitement bien comprendre et compatir aux sorts des femmes et des personnes perçues dans notre société merdique transphobe comme femmes (homme trans et personnes non binaires) mais comme dirait ChristineDelphy "Compatir n'est pas pâtir" donc la parole d'une femme vaudra plus que celle d'un homme allié même si il peut toujours ressortir des témoignages entendus.
 
8 Novembre 2014
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animappy.com
:mur:
Dans certaines salles de classe, on a des chaises trop larges par rapport aux tables donc faut soulever les tables pour en sortir les chaises, ben aujourd´hui sur 10 filles 3 on du se faire aider (alors que soulever une table de classe de 10cm c´est facile franchement) et bien sur aider par un mec.
Résultat tous mes potes morts de rire, et voilà qu´ils me regardent d´un air compatissant!
Nan mais ho, j´arrive à me débrouiller seule MOI!
C´est rageant
 
22 Septembre 2010
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Je crois vraiment que personne, jamais, n'a dit qu'il n'y avait pas de différence entre les filles et les garçons ; on dit simplement qu'il y a potentiellement autant de différences entre une fille et un garçon qu'entre deux filles, ou qu'entre deux garçons, et ce pour un milliard de facteurs !

Et oui, je considère que c'est la même chose avec les LGBTQ, les Noirs, *insérer ici UNE identité, réduire tout un groupe aux stéréotypes liés à cette identité*.

Ben écoute oui, on est tous différents, et il y a énormément de différences entre deux individus quels que soient leurs genres, je suis bien d'accord.
Ce avec quoi je ne suis pas d'accord c'est ça (je cite l'extrait de l'article qui m'a fait tiquer) : "Être une fille ne nous confère AUCUN point commun, autre que le fait de s’identifier au genre féminin !"

Je pense que, dans le monde dans lequel on vit, le fait de s'identifier au même genre fait qu'on a par certains aspects un rapport similaire au monde. Donc pour moi s'exprimer "en tant que fille" ou "en tant que mec" n'est pas moins légitime, que s'exprimer en tant qu'étudiant ou je ne sais quoi ... Dans tous les cas tu tronques l'identité.
Par exemple Sheryl Sandberg (je sais pas pourquoi je pense à elle) s'exprime en tant que femme sur son rapport aux affaires, et elle cherche à montrer qu'en tant que femme, ce rapport est différent. Est-ce que ce discours est légitime ? En fait c'est un peu un débat sans fin je pense, on peut voir les femmes en tant que groupe uniquement comme une catégorie fictive liée à aucune réalité, ou bien comme un groupe existant réellement (suite à une construction sociale) et partageant véritablement des choses en commun. Depuis un certain temps je pense plutôt pour la deuxième option alors qu’apparemment c'est plutôt la première qui te convient.

J'espère avoir bien compris en tout cas.

Mais après je suis bien d'accord que les vouléfilles et autres sont souvent utilisés dans de mauvais contextes. Dire à une fille tu penses comme ça parce que t'es une fille n'a aucun sens, on est d'accord.
 

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