Club de Lecture Novembre 2018 - Qui a peur de la mort? - Nnedi Okorafor

[Etp]

Je voulais réagir par rapport au manque de "cadre" donné à l'histoire, je l'ai senti aussi. En lisant le livre je me disais "tiens, je pensais que ça avait un cadre futuriste, mais en fait non, ça doit être d'autres livres de l'auteure qui sont futuristes", et genre aux 3/4 du livre ils sont dans une grotte avec des vieux ordinateurs abandonnés et j'étais en mode "Aaaah mais alors c'est un futur post-apocalyptique ou la technologie a disparu, okaaaay, merci de m'avoir prévenue quoi". J'aime pas du tout qu'on me balance pas de cadre, moi il me faudrait minimum le petit texte qu'on voit à l'écran au début de certains films de SF, type "Nous sommes en XXX, en XXX il s'est passé ça et donc maintenant blablabla".

Pour le coup si tu as lu la nouvelle qui se déroule dans le passé dans Kabu-Kabu et qui sert de préface, c'est assez clair Par ailleurs Nnedi Okorafor écrit de l'afrofuturisme, du coup même sans aucun cadre on sait que c'est toujours dans le futur.
Mais je suis d'accord, au moins présenter le livre comme n'allant pas tout seul mais ayant un début, au moins pour ne pas perdre ses nouvelleaux lecteurices

 

[justinetttte]

@Dragize je suis justement à ce passage! Et je trouve ça dommage d'attendre la 345ème page à peu près pour avoir ce cadre... surtout que depuis le début je me demande si c'est le passé par rapport à nous, vu que je ne voyais pas le côté futuriste de l'histoire...

@Etp je découvre totalement cette autrice avec le club et du coup je ne savais pas que c'était son style ^^ merci pour la précision

Pour l'instant je suis mitigée sur ma lecture. Ça se lit bien mais ce n'est pas un coup de coeur. Et certaine scène sont violente... je vis l'histoire en la lisant de manière générale (même si la j'ai un peu de mal) du coup j'ai eu du mal avec certains passage...

 

[Dragize]

@Etp Je viens de découvrir avec ton message qu'il y avait une nouvelle qui servait de préface

Du coup, pour ne pas en rester là, je pense que je vais lire Binti de la même auteure, il y en a ici qui l'ont lu?

 

[Etp]

@Dragize
Je l'ai pas lu ! Je savais même pas que ça existait. Il y a un livre que je cherche et dont je ne trouves plus le titre, de Nnedi Okorafor, c'est sur une nana humaine qui part faire ses études dans un centre spatial où elle est la seule humaine... L'autrice en avait parlé en conférence et ça m'avait bien hypé, si quelqu'un sait.

Sur Kabu-Kabu, il ne faut pas s'attendre à une préquelle stricte, la nouvelle dont je parle est plus une introduction à l'univers

 

[Dragize]

@Etp Je crois qu'on parle du même livre ! Ce n'est pas la seule humaine mais c'est la première de son ethnie (voire même d'Afrique, je ne sais plus) à y aller.

 

[Etp]

@Etp Je crois qu'on parle du même livre ! Ce n'est pas la seule humaine mais c'est la première de son ethnie (voire même d'Afrique, je ne sais plus) à y aller.

Ooooh, merci !! Je vais tout de suite l'ajouter à ma wish-list, depuis le temps que je le cherche...

Edit : voici le résumé en anglais, mais je traduis en dessous. Désolé pour la traduction moche, je suis pas pro ni rien.

"Her name is Binti, and she is the first of the Himba people ever to be offered a place at Oomza University, the finest institution of higher learning in the galaxy. But to accept the offer will mean giving up her place in her family to travel between the stars among strangers who do not share her ways or respect her customs.
Knowledge comes at a cost, one that Binti is willing to pay, but her journey will not be easy. The world she seeks to enter has long warred with the Meduse, an alien race that has become the stuff of nightmares. Oomza University has wronged the Meduse, and Binti's stellar travel will bring her within their deadly reach.
If Binti hopes to survive the legacy of a war not of her making, she will need both the gifts of her people and the wisdom enshrined within the University, itself - but first she has to make it there, alive."

Elle s'appelle Binti, et elle la première himba à se voir offrir une place à l'Université d'Oomza, la meilleure institution d'études avancées de la galaxie. Mais accepter cette offre signifier abandonner sa place dans sa famille pour voyager à travers les étoiles, parmi des étrangers qui ne partagent pas sa culture ni ne respectent ses coutumes.
Le savoir a un prix, que Binti souhaite payer, mais son voyage ne sera pas simple. Le monde qu'elle cherche à rejoindre a déclaré la guerre depuis longtemps aux Méduses, une race alien qui nourrit ses cauchemars. L'Université d'Oomza a offensé les Méduses, et le voyage stellaire de Binti l'amène dans leur étreinte mortelle.
Si Binti souhaite survivre à l'héritage d'une guerre qui n'est pas de son fait, elle aura besoin à la fois des dons de son peuple et de la sagesse contenue dans l'Université elle-même - mais elle a d'abord besoin d'aller jusque là, en vie.

 

[justinetttte]

Hello vous en êtes ou de votre lecture?

Je l'ai fini la semaine dernière mais je ne sais toujours pas trop ce que j'en pense et ce que je ressent par rapport à ce livre...

 

[A Kane]

J'ai pas encore commencé
Je viens de terminer A column of fire, et je suis en train de finir Beauté Fatale, une fois que j'aurai putzé tout ce que j'ai en cours je me mettrai au livre du mois

 

[Rosenrot_]

Je sais pas si je le lirai ce mois-ci parce que je peine à prendre le temps de lire (santé mentale pas au top), mais je reviendrai ici pour en parler quand je l'aurai enfin lu.

 

[CW]

Je vais lancer les propositions pour décembre ce soir. N'oubliez pas de voter pour les deux livres pré sélectionnés....

 

[justinetttte]

On est déjà mi novembre
Vous en êtes ou de vos lecture?

 

[A Kane]

J'en suis à 50%, pour l'instant ça me plaît beaucoup !

Spoiler: 50%

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De manière générale, le côté un peu "flou" dans le temps, l'espace et les règles de ce bouquin me rappelle un peu la série Broken Earth de N. K. Jemisin, que j'avais adorée (et je suis pas la seule étant donné que chacun des tomes de la trilogie a gagné un Hugo) et qui n'explique pas grand chose sur l'univers dans lequel ça prend place non plus. Je ne sais pas trop mettre le doigt sur ce que c'est exactement, mais ça me donne la même sensation de ne pas avoir toutes les clés en main, et c'est hyper intéressant.

D'ailleurs je vais peut-être dire une grosse connerie, donc corrigez moi si je suis complètement dans le stéréotype ou à côté de la plaque, mais je me demande si ce n'est pas lié au fait qu'elles sont toutes les deux africaines-américaines, et qu'elles ont du coup une double culture. Je m'explique: j'avais vu dans un cours de relations interculturelles que le rapport à l'incertitude est quelque chose de très culturel. Dans certaines cultures, très peu d'incertitude est tolérée parce qu'elle est vécue comme angoissante (typiquement les cultures occidentales des pays développés), et ça se manifeste par une communication très explicite (on ne compte pas sur le contexte pour transmettre de l'information), sur le fait d'être très à cheval sur les horaires, les règlements, etc. Dans d'autres cultures, typiquement la plupart des cultures africaines, asiatiques (à l'exception très notable du Japon) et sud-américaines, il y a beaucoup plus de place pour l'incertitude, elle pose moins de problèmes et il n'y a pas le besoin de tout réglementer ou expliciter.
Bref, du coup je me demandais si la proximité avec des cultures qui tolèrent mieux l'incertitude et le flou pouvaient expliquer cette moindre définition des mondes qu'elles créent par rapport à ce que j'ai l'habitude de lire dans la fantasy "occidentale blanche" qui m'est plus familière. Il faudrait probablement que je lise plus d'auteurs non blancs pour voir si c'est quelque chose qui revient ou si c'est juste une coïncidence et que je délire complet..