Pour le coup j'ai lu l'article après vos premiers commentaires de mise en garde et je serai quand même plutôt de l'avis de
@Watou. Qui plus est (que la rédaction me contredise si je me trompe) mais j'ai l'impression que l'article est à mettre en rapport avec une série d'articles sur certains courants du féminisme qui peuvent paraitre extrêmes, je pense entre autre à celui sur le lesbianisme politique.
Alors, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, être une lesbienne politique n’a rien de violent (à par pour un mascu
) alors qu'il est bien question là de violence tout court. Simplement c'est un courant de pensée féministe qui va très loin dans sa démarche et sa réflexion au point d'avoir fait tiquer pas mal de personnes comme en témoigne les commentaires.
Personnellement je prends plus ce nouvel article sur la violence comme matière à réflexion que comme une incitation pure et dure comme le dit assez justement
@Clematis plus haut. Il n'est pas forcément question de glorifier la violence en tant que telle mais de mettre des mots dessus et de s'interroger sur sa pertinence dans certains cas. Jusqu'à quel point nous autorisons nous d'aller dans notre lutte ?
La question que pose Virginie Despentes avec sa déclaration choc et crue est assez vrai et c'est normal qu'elle heurte. Si on la rend plus polie et moins violente dans les mots elle se demande juste : Combien d'hommes violeurs/harceleurs/etc. réfléchiraient à deux fois s'ils pensaient que leurs actions leur font prendre un réel risque ?
Même sous sa forme polie, cette question est hyper violente en elle même car elle met l'accent là où ça fait mal, là où on est aujourd'hui, là où pour le moment un agresseur ne risque pas assez. Et ça met en colère et ça interroge sur la réaction que l'on peut avoir. Quelle réponse devons nous apporter à cette question? à quel point pouvons nous aller loin dans notre réponse ?
Une dernière réflexion qui me vient aussi c'est que la question de la violence ou non doit aussi tenir compte de la situation géographique, de l'état dans lequel est un pays, son système judiciaire, sa culture et sa violence par rapport aux femmes. Bref contextualiser les choses.
Même si nous sommes dans un pays où clairement il est encore très compliqué de faire entendre sa voix sur certains sujets, ou tout simplement d'obtenir une condamnation, nous avons quand même des moyens de répondre, de faire pression, une liberté de parler etc., brefs des moyens, même si muselés, de se faire entendre et de protester, ce qui n'est pas nécessairement le cas partout, quelle réponse apporter dans ce cas ? a quel point voulons nous être patientes ?
Bon ce commentaire est un peu décousu mais grosso modo, même si je ne suis pas pour l'escalade de la violence et la création de brigades du cutter, je pense qu'il n'est pas complètement fou de se poser la question d'une certaines violence, quand on voit que beaucoup de luttes, y compris féministes, ont réussies à avancer partiellement grâce à des actions radicales. C'est un constat assez triste en soit, et je comprends parfaitement qu'on ne veuille pas y adhérer, mais comme
@Eleenore le dit, ça ne veut pas dire que les deux manières de faire ne peuvent pas cohabiter et être complémentaires.