@Citronnelle Je sais pas trop, j'avoue que personnellement la symbolique, l'image, tout ça... Bah je trouve que ce n'est franchement pas ce qui fait la véracité du combat et je n'y attache que très très peu d'importance. Je trouve qu'être droit dans ses bottes par rapport à ses convictions c'est suffisant, peu importe ce que les gens autour peuvent bien en penser au fond, je vois pas trop ce que ça peut faire en fait. Ça change rien à l'engagement ou au non-engagement des gens autour de soi, je pense que les gens s'engagent par conviction personnelle et pas pour l'image des gens au sein d'une mouvance.
@jorda C'est possible de me déciter s'il te plaît ?
Je crois que ton message vient de me faire mettre le doigt sur ce qui me pose problème dans ce 'débat' : Je trouve ça assez dommage et problématique en fait que pour changer de mode de vie (pour quelque chose qui se veut plus réfléchi, sain et safe) il faille repasser par la case "consommation". Si tu veux être vegan il te faut des sacs en cuir d'ananas et des manteaux synthétiques, si tu veux être zéro-déchet il te faut des tupperwares en inox et des pailles en bambou, blabla. Il faudrait consommer pour être. Tu peux pas juste être vegan/ZD/toutecauseethique en changeant juste tes choix à partir du moment où tu as ta prise de conscience. C'est comme si au final on nous disait, encore une fois, que nos possessions définissent qui nous sommes en tant que personne. C'est pas du tout le cas. La seule chose qui nous définit ce sont nos choix et ce qu'on peut dire/faire.
Je trouve ça dommage d'écrire une phrase telle que ''
La fourrure c'est trop symbolique pour que je considère la personne comme végane'' : En fait personne ne te demande ton avis, la personne EST végane si elle l'est, point final.
Il ne faudrait pas donner plus de poids aux objets qu'aux convictions profondes, je trouve.
L'image, l'apparence, la symbolique, et l'avis des gens de façon générale ne pèsent absolument (et strictement) rien face aux convictions et aux choix de vie d'une personne. Le fond importe plus que la forme. A l'échelle individuelle mais aussi à l'échelle globale du mouvement.
Et je trouve que ça revient à faire de la cause végane quelque chose d'assez superficiel si on en vient à dire qu'une personne n'est pas végane parce qu'elle a telle ou telle chose dans son placard datant d'avant sa prise de conscience. Il y a toujours un avant et un après, pour l'écrasante majorité des personnes qui se disent véganes aujourd'hui (ceux qui sont nés dans une famille végane doivent être vraiment peu nombreux par rapport à ceux qui le sont devenus en cours de route).
Est-ce qu'au final même ça ne dessert pas la cause végane que de faire comme si tout devait être parfaitement parfait comme s'il n'y avait jamais eu de ''avant'', en la rendant inaccessible justement ? Comme dit justement, tout le monde n'a pas les moyens (ni le temps, ni l'envie) de tout balancer et tout racheter pour être
le.a vegan.e parfait.e selon la communauté végane qui se veut tout aussi parfaite dans la forme.
Est-ce que c'est vraiment un choix vegan que de faire un acte non-écologique
(à savoir, consommer par envie et non par besoin réel) par pure symbolique ? L'humain pèse sur la sphère animale par son exploitation découlant d'un sentiment de supériorité, mais
aussi (et j'ai envie de dire : surtout, parce que l'impact touche toutes les espèces en même temps) par toutes les dérives liées à la surconsommation et à la mondialisation. Selon moi, un choix vegan est forcément intrinsèquement un choix qui doit penser cette empreinte écologique de l'homme sur la biodiversité. C'est bien de ne plus vouloir exploiter les animaux mais si on accroit la pression exercée sur leur environnement qui leur devient hostile et inadéquat juste pour une question de forme et d'envie d'harmoniser l'apparence de sa vie, je trouve qu'on est un peu dans l'erreur (et le paradoxe, au final ?) quand même.