J'ai été un gros bébé et ainsi de suite... je suis au régime depuis mes 5 ans, j'en ai 26, ça fait 3 ans seulement que j'ai arrêté.
Depuis le début de ma vie, tout le monde me dit que je suis grosse et donc moche. Quand j'étais petite, ma mère me forçait à regarder tous les reportages sur les enfants obèses en me disant : "tu vois ce qui t'attend si tu ne fais aucun effort pour perdre du poids". C'est vrai que j'étais en surpoids, mais rien de méchant. Il aurait suffit de m'inscrire à un sport pour que je devienne "normale". J'ai donc eu très tôt conscience de mon corps et de son inadéquation. Pour ne rien gâcher, j'ai eu des formes très tôt, morphologie type sablier, donc je me faisais beaucoup embêter par les garçons de ma classe, j'étais leur star porno du jour, et puis les vieux me suivaient dans la rue en me disant ds trucs salaces que je ne comprenais pas à l'époque.
Quand j'étais ado, mon père me disait des trucs genre "t'es tellement grosse que j'ai honte de sortir avec toi" et j'en passe... à force j'ai développé de réels TCA. Je ne sortais plus l'été parce qu'il fallait se découvrir ou alors sous des montagne de fringues pour ne pas gêner les autres. Il y a pleins d'endroits où on m'a invité où je ne suis pas allée parce que je me trouvais trop grosse pour sortir. Je pleurais quand je me regardais dans le miroir, bref, j'ai été (et je suis encore un peu) maladivement complexée. Il n'existe aucune photo de moi de mon adolescence, entre mes 9 ans et 20 ans, il n y a rien, je préférais mourir plutôt que d'être immortalisée dans ma laideur.
Vers mes 19 - 20 ans, j'ai fait un régime qui a fonctionné, je suis devenue presque normale. Tout le monde, pour la première fois, a commencé à me dire que j'étais jolie, que ça y est je pouvais me mettre en valeur puisque je n'étais plus comme avant. J'ai été particulièrement dégoûtée par la nouvelle gentillesse des gens à mon égard. Je me suis demandée si l'amour, l'amitié n'était qu'une question de poids.
A partir de 22-23 ans, j'ai repris mes kilos. Tiens, ma mère m'a dit pas plus tard que cette semaine "mais qu'est-ce que t'es grosse", j'ai boudé, elle m'a répondu, presque horrifiée par réaction "mais si je ne te le dis pas, qui va te le dire ?". J'ai eu envie de répondre que depuis le berceau elle me le dit et que j'avais vraiment compris le message, pas la peine d'en rajouter encore, mais je suis restée silencieuse. En fait, à force, c'est comme si je n'étais rien d'autre qu'un physique, et j'en ai marre de ça. En tant que femme, malheureusement, on dirait que je suis coincée.
Aujourd'hui, j'essaie de faire la paix avec mon corps. Mon entourage amical est obsédée par le physique, comme tout le monde, du coup, je me dis toujours intérieurement que je dois passer pour une paresseuse, puisque j'ai décidé de ne plus me prendre la tête. Je suis incapable d'entendre le moindre compliment sur mon physique les rares fois où on m'en fait, c'est presque comme une agression. Le seul garçon que j'ai apprécié de loin aimait me dire qu'il me trouvait grosse de temps en temps ou les traditionnels "tu ne bouges pas assez/fais du sport", du coup, je me demande si je ne suis pas un peu condamnée à ça. On m'a tellement jeté de cailloux à la figure que maintenant je ne sais qu'apprécier que ça.
Depuis le début de ma vie, tout le monde me dit que je suis grosse et donc moche. Quand j'étais petite, ma mère me forçait à regarder tous les reportages sur les enfants obèses en me disant : "tu vois ce qui t'attend si tu ne fais aucun effort pour perdre du poids". C'est vrai que j'étais en surpoids, mais rien de méchant. Il aurait suffit de m'inscrire à un sport pour que je devienne "normale". J'ai donc eu très tôt conscience de mon corps et de son inadéquation. Pour ne rien gâcher, j'ai eu des formes très tôt, morphologie type sablier, donc je me faisais beaucoup embêter par les garçons de ma classe, j'étais leur star porno du jour, et puis les vieux me suivaient dans la rue en me disant ds trucs salaces que je ne comprenais pas à l'époque.
Quand j'étais ado, mon père me disait des trucs genre "t'es tellement grosse que j'ai honte de sortir avec toi" et j'en passe... à force j'ai développé de réels TCA. Je ne sortais plus l'été parce qu'il fallait se découvrir ou alors sous des montagne de fringues pour ne pas gêner les autres. Il y a pleins d'endroits où on m'a invité où je ne suis pas allée parce que je me trouvais trop grosse pour sortir. Je pleurais quand je me regardais dans le miroir, bref, j'ai été (et je suis encore un peu) maladivement complexée. Il n'existe aucune photo de moi de mon adolescence, entre mes 9 ans et 20 ans, il n y a rien, je préférais mourir plutôt que d'être immortalisée dans ma laideur.
Vers mes 19 - 20 ans, j'ai fait un régime qui a fonctionné, je suis devenue presque normale. Tout le monde, pour la première fois, a commencé à me dire que j'étais jolie, que ça y est je pouvais me mettre en valeur puisque je n'étais plus comme avant. J'ai été particulièrement dégoûtée par la nouvelle gentillesse des gens à mon égard. Je me suis demandée si l'amour, l'amitié n'était qu'une question de poids.
A partir de 22-23 ans, j'ai repris mes kilos. Tiens, ma mère m'a dit pas plus tard que cette semaine "mais qu'est-ce que t'es grosse", j'ai boudé, elle m'a répondu, presque horrifiée par réaction "mais si je ne te le dis pas, qui va te le dire ?". J'ai eu envie de répondre que depuis le berceau elle me le dit et que j'avais vraiment compris le message, pas la peine d'en rajouter encore, mais je suis restée silencieuse. En fait, à force, c'est comme si je n'étais rien d'autre qu'un physique, et j'en ai marre de ça. En tant que femme, malheureusement, on dirait que je suis coincée.
Aujourd'hui, j'essaie de faire la paix avec mon corps. Mon entourage amical est obsédée par le physique, comme tout le monde, du coup, je me dis toujours intérieurement que je dois passer pour une paresseuse, puisque j'ai décidé de ne plus me prendre la tête. Je suis incapable d'entendre le moindre compliment sur mon physique les rares fois où on m'en fait, c'est presque comme une agression. Le seul garçon que j'ai apprécié de loin aimait me dire qu'il me trouvait grosse de temps en temps ou les traditionnels "tu ne bouges pas assez/fais du sport", du coup, je me demande si je ne suis pas un peu condamnée à ça. On m'a tellement jeté de cailloux à la figure que maintenant je ne sais qu'apprécier que ça.