Un gros câlin à tou-te-s celles/ceux qui ont et qui n'ont pas posté ! Vous êtes des warriors ! 

Si on gère bien ont fera mieux avec nos enfants et eux feront encore mieux avec les leurs
Pour ma part j'ai été tranquille jusqu'à mes 10/11 ans, où ont m'a fait remarqué qu'avant j'étais une petite boule et que la puberté m'avait rendue toute fine. C'est aussi à partir de ce moment-là que ma mère disait que j'étais "l'élément mince" de la famille et que donc il ne fallait surtout pas que je grossisse (tout en m'apprenant à bien rentrer mon ventre en toute circonstance, bien sûr).
Vers 12 ans j'ai eu des formes ""de femme"" ce n'est pas passé à l'école. Les remarques sur mes "grosses" fesses et cuisses ont fusé (et bien sûr j'y ai crû). J'ai commencé à faire super attention à mon alimentation et à vouloir être aussi mince que possible.
Vers 14 j'ai commencé à faire des régimes de plus en plus strictes, jusqu'au moment où je suis tombée dans l'anorexie. Ma famille le voyait, mais ne faisait rien contre. Il se moquaient de ce que je mangeais, prenant des airs choqués quand je ne mangeais rien mais me faisant me faisant remarqué durement quand j'osais toucher un féculent (une fois j'ai mangé 3 chips pour la première fois depuis des mois et mon père a passé une demie heure à me dire que ce n'était pas bon pour mon poids. J'ai fait deux heures de vélo elliptique sans m'arrêter ce soir-là). Ma mère me mettait souvent une main aux fesses. Un soir mon père a sorti un "Moi elle me fait bander". J'ai fait mine de ne pas l'entendre mais ne l'oublierai jamais.
Vers 16 ans je portais beaucoup d'habit près du corps, des talons et parfois des shorts (ce qui était une victoire parce que j'ai considéré mes jambes trop moches pour cet habit trop cool pendant très longtemps) et quand ce n'était pas les remarques grossophobes qui partait c'était du slut shaming voir les deux. Même les éducateurs de l'école s'y sont mis. Pourtant j'étais une des élèves les plus réservés.
Vers 18 ans j'ai complètement craqué et suis tombée dans la boulimie. J'ai pris 20 kg en un ans. et encore 10 l'année d'après. J'alternais les périodes où je ne mangeais rien, les périodes où je mangeait tout et les périodes où j'arrivais à ne pas garder mes repas. Que du bonheur.
Aujourd'hui je ne mange toujours pas de la façon la plus saine qu'il soit mais pas (trop) loin et je fais du sport quand l'envie m'en prend. En tout cas j'ai compris qu'une personne est belle peut importe son poids et je mets des shorts !
Morale de l'histoire : c'est en culpabilisant des personnes saines qu'on fait des malades et ce n'est pas en culpabilisant des malades qu'on fait des personnes saines.


Si on gère bien ont fera mieux avec nos enfants et eux feront encore mieux avec les leurs

Pour ma part j'ai été tranquille jusqu'à mes 10/11 ans, où ont m'a fait remarqué qu'avant j'étais une petite boule et que la puberté m'avait rendue toute fine. C'est aussi à partir de ce moment-là que ma mère disait que j'étais "l'élément mince" de la famille et que donc il ne fallait surtout pas que je grossisse (tout en m'apprenant à bien rentrer mon ventre en toute circonstance, bien sûr).
Vers 12 ans j'ai eu des formes ""de femme"" ce n'est pas passé à l'école. Les remarques sur mes "grosses" fesses et cuisses ont fusé (et bien sûr j'y ai crû). J'ai commencé à faire super attention à mon alimentation et à vouloir être aussi mince que possible.
Vers 14 j'ai commencé à faire des régimes de plus en plus strictes, jusqu'au moment où je suis tombée dans l'anorexie. Ma famille le voyait, mais ne faisait rien contre. Il se moquaient de ce que je mangeais, prenant des airs choqués quand je ne mangeais rien mais me faisant me faisant remarqué durement quand j'osais toucher un féculent (une fois j'ai mangé 3 chips pour la première fois depuis des mois et mon père a passé une demie heure à me dire que ce n'était pas bon pour mon poids. J'ai fait deux heures de vélo elliptique sans m'arrêter ce soir-là). Ma mère me mettait souvent une main aux fesses. Un soir mon père a sorti un "Moi elle me fait bander". J'ai fait mine de ne pas l'entendre mais ne l'oublierai jamais.
Vers 16 ans je portais beaucoup d'habit près du corps, des talons et parfois des shorts (ce qui était une victoire parce que j'ai considéré mes jambes trop moches pour cet habit trop cool pendant très longtemps) et quand ce n'était pas les remarques grossophobes qui partait c'était du slut shaming voir les deux. Même les éducateurs de l'école s'y sont mis. Pourtant j'étais une des élèves les plus réservés.
Vers 18 ans j'ai complètement craqué et suis tombée dans la boulimie. J'ai pris 20 kg en un ans. et encore 10 l'année d'après. J'alternais les périodes où je ne mangeais rien, les périodes où je mangeait tout et les périodes où j'arrivais à ne pas garder mes repas. Que du bonheur.
Aujourd'hui je ne mange toujours pas de la façon la plus saine qu'il soit mais pas (trop) loin et je fais du sport quand l'envie m'en prend. En tout cas j'ai compris qu'une personne est belle peut importe son poids et je mets des shorts !

Morale de l'histoire : c'est en culpabilisant des personnes saines qu'on fait des malades et ce n'est pas en culpabilisant des malades qu'on fait des personnes saines.