Dire que lesbienne = ne pas aimer les pénis, je trouve ça tellement violent pour les femmes trans surtout... On en revient à "femme trans = pas vraiment une femme au final". Alors peut-être que la madmoizelle du témoignage et que plusieurs lesbiennes aiment que les meufs cis (auquel cas il faut qu'elles se posent deux minutes la question du pourquoi de leurs goûts...) mais il y a aussi pleeeeiiiin de lesbiennes pour qui les parties génitales ne sont VRAIMENT pas quelque chose qui leur pose problème, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, elles ne sont pas nécessairement une minorité. Donc bon les lesbiennes qui généralisent leurs goûts cissexistes, merci mais non. Elles contribuent beaucoup trop au cissexisme du milieu lesbien (et en tant que trans non-binaire AFAB qui s'assimile également comme "lesbien" ça me donne également des envies de strangulations interpestives) et non, ce milieu n'a pas besoin de ça !
Après oui, il peut y avoir un dégoût des pénis chez les lesbiennes (souvent dus à des violences machistes envers elles, car l'arbre ne tombe pas loin de la pomme hein). Perso je peux avoir ce malaise ; mais par contre c'est vraiment spécifique aux mecs cis personnellement - je veux pas extrapoler ma position et mes émotions, juste montrer qu'il existe plein de parcours différents. En résumé : autant une génitalité "mâle" chez un homme cis me fout en PLS (à part quelques personnes comme ma famille
), autant chez une personne non-binaire, une femme trans, ou même un mec cis qui fait bien attention à ne pas "écraser" avec sa masculinité, ça devient tout de suite différent.
(d'ailleurs le phallus de l'homme cis est tellement présent partout que mon sentiment de répulsion face à lui me faisait souvent penser que j'étais coincé ou sex-repulsive ou quelque chose d'approchant ado. Alors que non, la preuve je n'ai que peu de malaise face aux autres génitalités - à part de la gêne quand je dois trimballer des chattes géantes dans le RER pour un atelier plaisir et préventions, mais ça m'amuse plus qu'autre chose. Ce n'est pas nécessairement le sexe en lui-même qui me met mal à l'aise, plus ce qui est derrière comme signification et comme domination).
Donc non, marre des cis et/ou hétéros qui plaquent leur perception des choses sur nos expériences ! C'est à nous de parler de nous, avec nos idées et nos mots ! Et c'est à eux de ne pas généraliser nos expériences et de les réinterpréter selon leurs grilles d'interprétation !