@Ghost wind mmh, je ne sais pas, honnêtement.
Disons que je pense que Sophie Labelle ne conçoit pas le personnage de Stéphie comme ayant déjà atteint une connaissance parfaite des problèmes de discrimination et comme la porte-parole complète de sa pensée personnelle, mais plutôt comme un double autobiographique d'elle-même, où elle va montrer son évolution en tant que fille et femme transgenre. Et cette évolution passe forcément par des erreurs ou des exagérations. Ici je crois qu'elle essaye de montrer comment elle-même (peut-être pas à 11 ans, mais plus tard) a pu prendre conscience des problèmes rencontrés par les personnes transgenres racisées et a pu vouloir à tout prix éduquer les autres personnes blanches sur le sujet parce qu'après tout, c'est la personnalité de Sophie et de Stéphie. Mais je la vois très bien, dans le strip d'après, insérer un personnage de femme blanche *trans (je suis fatigué ok ) racisée qui expliquerait à Stéphie que ce n'est pas forcément elle, blanche, qui est la mieux placée pour en parler.
Après je trouve qu'ici Stéphie est dans un contexte où il se trouve que des personnes racisées ne sont pas là pour "mieux expliquer qu'elle" (guillemets : je n'ai pas forcément de meilleure formule). Et elles ne sont pas là pourquoi ? Justement parce que le contexte est hostile aux personnes racisées. Donc Stéphie n'est peut-être pas la mieux placée pour parler de la double discrimination dont sont victimes les femmes trans de couleur, et éduquer à tout-va alors qu'elle n'est pas concernée n'est peut-être pas la meilleure chose dans l'absolu, mais dans le contexte ici présent, c'est effectivement la meilleure solution qu'elle puisse avoir pour améliorer ce contexte afin de rendre ce groupe plus accessible aux personnes trans racisé-e-s. Et cela parce qu'elle pense que de manière générale c'est mieux, parce qu'elle a envie que les personnes trans non-blanches puissent aussi avoir accès à un groupe de soutien sans se sentir rejetées (elle le fait par bonté de coeur) et aussi parce qu'elle poursuit un but personnel (elle veut que Myrick réintègre le groupe parce qu'elle l'aime bien).
Etant donné qu'Assignée Garçon est à la fois composée d'une dimension argumentative (essai) et d'une dimension narrative et autobiographique, ici je pense que les deux se croisent, ce qui peut donner effectivement l'impression d'un problème dans le discours, mais un problème qui a de bonnes chances d'être résolu dans les futurs strips, connaissant la manière d'écrire et l'opinion de l'auteur sur le sujet.
Disons que je pense que Sophie Labelle ne conçoit pas le personnage de Stéphie comme ayant déjà atteint une connaissance parfaite des problèmes de discrimination et comme la porte-parole complète de sa pensée personnelle, mais plutôt comme un double autobiographique d'elle-même, où elle va montrer son évolution en tant que fille et femme transgenre. Et cette évolution passe forcément par des erreurs ou des exagérations. Ici je crois qu'elle essaye de montrer comment elle-même (peut-être pas à 11 ans, mais plus tard) a pu prendre conscience des problèmes rencontrés par les personnes transgenres racisées et a pu vouloir à tout prix éduquer les autres personnes blanches sur le sujet parce qu'après tout, c'est la personnalité de Sophie et de Stéphie. Mais je la vois très bien, dans le strip d'après, insérer un personnage de femme
Après je trouve qu'ici Stéphie est dans un contexte où il se trouve que des personnes racisées ne sont pas là pour "mieux expliquer qu'elle" (guillemets : je n'ai pas forcément de meilleure formule). Et elles ne sont pas là pourquoi ? Justement parce que le contexte est hostile aux personnes racisées. Donc Stéphie n'est peut-être pas la mieux placée pour parler de la double discrimination dont sont victimes les femmes trans de couleur, et éduquer à tout-va alors qu'elle n'est pas concernée n'est peut-être pas la meilleure chose dans l'absolu, mais dans le contexte ici présent, c'est effectivement la meilleure solution qu'elle puisse avoir pour améliorer ce contexte afin de rendre ce groupe plus accessible aux personnes trans racisé-e-s. Et cela parce qu'elle pense que de manière générale c'est mieux, parce qu'elle a envie que les personnes trans non-blanches puissent aussi avoir accès à un groupe de soutien sans se sentir rejetées (elle le fait par bonté de coeur) et aussi parce qu'elle poursuit un but personnel (elle veut que Myrick réintègre le groupe parce qu'elle l'aime bien).
Etant donné qu'Assignée Garçon est à la fois composée d'une dimension argumentative (essai) et d'une dimension narrative et autobiographique, ici je pense que les deux se croisent, ce qui peut donner effectivement l'impression d'un problème dans le discours, mais un problème qui a de bonnes chances d'être résolu dans les futurs strips, connaissant la manière d'écrire et l'opinion de l'auteur sur le sujet.
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