@PingouinMasqué Le truc c'est que "exclusivement de pâtes" (ou "exclusivement de Danette", ou "exclusivement de [insérer littéralement n'importe quoi]") et "pas carencé", ça me semble difficilement compatible, parce que bah y'a pas tous les nutriments dedans quoi
Autant je suis d'accord avec pas mal de trucs qui se disent en alimentation intuitive dans une certaine mesure (on a tous déjà eu envie de trucs frais et légers après avoir mangé des repas lourds, ou inversement, parce qu'effectivement il existe des mécanismes de régulation à long terme), autant il faut aussi garder à l'esprit que ces mécanismes biologiques ont longtemps évolué dans un contexte où la disponibilité alimentaire était extrêmement différente (notamment en termes de besoins énergétiques difficiles à combler) et peuvent se retourner contre nous dans un monde où, disons, les Danette existent en abondance Donc je ne pense pas qu'on puisse non plus s'y fier à 100% dans tous les cas. (Edit: D'ailleurs ça peut aussi probablement s'appliquer à pas mal d'aversions alimentaires pendant l'enfance, qui ont évolué dans un contexte où un empoisonnement était un tantinet plus probable que dans notre contexte actuel)
D'autant plus que même si en tant qu'adulte on peut avoir des envies qui s'avèrent finalement équilibrées sur le long terme (c'est mon cas, je mange ce que je veux et parfois c'est une fondue savoyarde, parfois c'est un curry, parfois c'est une soupe, parfois c'est un peu de tout ça, et à terme tout va bien), on a aussi eu d'une manière ou d'une autre - que ce soit de manière "stricte" imposée par les parents ou plutôt par l'observation des pairs - une éducation alimentaire avant qui a formaté notre conception d'un repas (i.e. dans la tête de la plupart des français, tu auras un plat de type viande-féculents-légumes, un laitage et un fruit... ce qui n'est pas forcément mieux nutritionnellement que ce qu'il y aura dans la tête de personnes d'autres horizons), nos horizons culinaires (notamment en nous faisant découvrir des aliments), etc. Avec une variabilité personnelle - dans la tête de certaines personnes il y a presque forcément des légumes dans un repas, sinon ça "fait bizarre", chez d'autres il n'y en a presque jamais. Donc finalement, est-ce que les envies à terme d'un enfant qui a souvent fait des repas full-Danette seront tout à fait les mêmes que celles d'un enfant qui a été cadré, je ne sais pas du tout. C'est une vraie question !
Ca veut pas dire qu'il faut imposer un cadre hyper rigide à ses enfants pour autant, mais par contre du coup je pense qu'il y a un réel intérêt à 1/ l'introduire à de nouveaux aliments qu'il n'aurait pas essayé seul spontanément, et 2/ à lui donner un modèle d'alimentation qui lui sera le plus bénéfique possible - et pas uniquement sur le plan de la santé d'ailleurs, mais aussi en termes de possibilités culinaires, de relation à la nourriture basée aussi sur le partage et le plaisir, etc.
Autant je suis d'accord avec pas mal de trucs qui se disent en alimentation intuitive dans une certaine mesure (on a tous déjà eu envie de trucs frais et légers après avoir mangé des repas lourds, ou inversement, parce qu'effectivement il existe des mécanismes de régulation à long terme), autant il faut aussi garder à l'esprit que ces mécanismes biologiques ont longtemps évolué dans un contexte où la disponibilité alimentaire était extrêmement différente (notamment en termes de besoins énergétiques difficiles à combler) et peuvent se retourner contre nous dans un monde où, disons, les Danette existent en abondance Donc je ne pense pas qu'on puisse non plus s'y fier à 100% dans tous les cas. (Edit: D'ailleurs ça peut aussi probablement s'appliquer à pas mal d'aversions alimentaires pendant l'enfance, qui ont évolué dans un contexte où un empoisonnement était un tantinet plus probable que dans notre contexte actuel)
D'autant plus que même si en tant qu'adulte on peut avoir des envies qui s'avèrent finalement équilibrées sur le long terme (c'est mon cas, je mange ce que je veux et parfois c'est une fondue savoyarde, parfois c'est un curry, parfois c'est une soupe, parfois c'est un peu de tout ça, et à terme tout va bien), on a aussi eu d'une manière ou d'une autre - que ce soit de manière "stricte" imposée par les parents ou plutôt par l'observation des pairs - une éducation alimentaire avant qui a formaté notre conception d'un repas (i.e. dans la tête de la plupart des français, tu auras un plat de type viande-féculents-légumes, un laitage et un fruit... ce qui n'est pas forcément mieux nutritionnellement que ce qu'il y aura dans la tête de personnes d'autres horizons), nos horizons culinaires (notamment en nous faisant découvrir des aliments), etc. Avec une variabilité personnelle - dans la tête de certaines personnes il y a presque forcément des légumes dans un repas, sinon ça "fait bizarre", chez d'autres il n'y en a presque jamais. Donc finalement, est-ce que les envies à terme d'un enfant qui a souvent fait des repas full-Danette seront tout à fait les mêmes que celles d'un enfant qui a été cadré, je ne sais pas du tout. C'est une vraie question !
Ca veut pas dire qu'il faut imposer un cadre hyper rigide à ses enfants pour autant, mais par contre du coup je pense qu'il y a un réel intérêt à 1/ l'introduire à de nouveaux aliments qu'il n'aurait pas essayé seul spontanément, et 2/ à lui donner un modèle d'alimentation qui lui sera le plus bénéfique possible - et pas uniquement sur le plan de la santé d'ailleurs, mais aussi en termes de possibilités culinaires, de relation à la nourriture basée aussi sur le partage et le plaisir, etc.
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