S
Sadala
Guest
Je m'incruste pour apporter un point de vue de quelqu'un étant intervenue auprès de condamnés (en tant que bénévole, puis en tant que psy). Je me place du point de vue des condamnés, je ne suis pas experte de la prise en charge des victimes, c'est un tout autre type de prise en charge, qui devrait, à mon sens, être indépendant et se recouper dans certains cadres bien précis.
Je précise aussi que je n'ai pas lu l'ensemble des commentaires, je vais peut-être faire de la redite mais vus les dernières pages que j'ai lues, je suis pas sure. Je n'ai pas suivis l'affaire, je vais donc parler plus ou moins généralement en prenant des exemples.
Je voulais parler de la notion de "sens de la peine", les peines prononcées sont sensées être individualisée par rapports à l'accuser pour qu'elles soient utiles (comprise et acceptée comme une sanction juste et proportionnée au délit/crime reproché et éviter la récidive).
Dans le cas d'une amende ou de dommage et intérêts élevés (disproportionné si on regarde le patrimoine de l'accuser), l'effet rechercher a plus de risque de braquer et renforcer l'accuser dans une position de victime (je les ai eu ces cas, des gens condamnés à des sommes tellement élevé par rapport à ce qu'il pouvait avoir/gagner qu'ils allaient devoir payer toute leur vie, voir leur héritiers aussi, qu'ils étaient coincé en boucle sur le fait que leur vie était foutue. Et leur ressentiment vis à vis des victimes en était que plus fort. Et ce n'était pas avec 30min tous les 15 jours qu'on pouvait travailler quoique ce soit)
Pour le cas des 5000 euro de dommage et intérêts, si la somme est trop élevée que le gars ne vas finalement pas les payer, c'est quoi le sens de la peine ? Pour la victime, oui c'est bien (encore que du coup, on peut se demander pourquoi pas plus ?). N'aurait-il pas mieux valu une somme moins importante mais qui reste contraignante à payer pour le condamné, qu'il paye donc réellement à la victime ? (ou condamné la personne à une somme X pour dédommager la victime (je suppose que les DI sont évalué par quelqu'un sur des critères spécifique) mais que si cette somme est trop importante par rapport aux biens du condamné, qu'il en paye un montant contraignant mais pas disproportionné)
Des dispositions pour étaler la dette et payer les DI, ça existe.
Je ne sais plus si c'est ici qu'était évoqué l'obligation de soin : personnellement, je suis partagée parce que déontologiquement, obligation et soins ne vont pas trop ensemble. D'un autre côté, ça permet à des gens qui en ont besoin de rencontré des professionnels de la santé mentale et/ou physique. Je serais plus pour une obligation de mesures éducatives sous forme d'atelier collectif mais aussi d'entretien individuel pour réellement travailler les faits, la peine, le futur de la personne.
Juste pour dire : les dommages et intérêts n'ont aucun sens à avoir pour les accusés. Ils s'agit d'une réponse concrète à un dommage concret. Si il a été condamné à payer une lourde somme, c'est qu'il a causé un lourd dommage. C'est aussi simple que ça et s'il ne le comprend pas, c'est qu'il n'a visiblement pas saisi le tort qu'il a fait à la victime. Si il s'en prend à elle pour ça, c'est qu'il est irrécupérable.
Après le sursis, la mise à l'épreuve, l'obligation de soin,voire la prison ferme (mais je n'y crois pas trop pour cette dernière dans l'état actuel des choses) doivent pouvoir faire réfléchir le condamné. Ce n'est pas le but du dommage et intérêt.
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