@Clive Je pense que les gens qui trouvent ça "comique" sont des gens qui ne comprennent pas ce qu'être violé implique. Ils "savent" ce que c'est, mais ils ne veulent pas faire l'effort d'imaginer quels sont les ressentis des personnes violées. Ils ne voient les choses que de leur point de vue, et n'essayent pas de se "mettre à la place" des autres.
On peut élargir ça à tout type de souffrance : tant qu'on n'essaye pas d'imaginer, on ne peut pas se rendre compte du traumatisme vécu par les personnes concernées. (Et bien sûr, même si on essaie, on ne fait qu'imaginer). Je ne pense pas que le manque de compassion (ici, dans le cas d'un viol) soit toujours dû à un manque d'humanité voire à de la cruauté. C'est sans doute vrai dans certains (beaucoup ?) de cas, mais pas dans tous.
Parfois, c'est juste une question de bêtise à mon avis (de vraie bêtise, la bêtise profonde) : de légèreté insouciante et égoïste face à une situation douloureuse qui devrait être prise au sérieux. Mais les gens sont parfois trop fermés d'esprit (et trop cons ) pour se détacher des idées reçues et des stéréotypes qui font du mal à tout le monde. Genre pour se rendre compte que oui, un homme violé, c'est grave aussi, et que non, c'est vraiment pas drôle.
Après, je pense que ça s'accompagne souvent d'un manque de vécu aussi. Quelqu'un qui a connu la souffrance dans la vie aura moins tendance à dénigrer voire à nier celle des autres, parce qu'il sait ce que c'est d'avoir mal. Dans mon entourage, les personnes qui ont souffert ne sont jamais celles qui vont se moquer de telle ou de telle personne pour quelque chose qu'elle aurait vécu, bien au contraire.
On dirait que je dévie complètement du sujet, parce que quel est le rapport entre le viol et les atrocités perpétrées par l'EI ? Mais j'essayais d'approfondir au moyen d'un "exemple personnel" (si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça) ce que je disais un peu plus haut, à savoir, qu'on ne peut pas comprendre toute l'horreur d'une situation si on ne l'a pas vécue. Et qu'on a beau essayer d'imaginer, c'est toujours mille fois pire en vrai. Et c'est ça le viol. Même si on compatit, même si on essaye vraiment de comprendre, on est forcément à côté de la plaque si on n'est pas directement impliqué.
Plusieurs madz s'étonnaient (il y presque 2 ans déjà ! Je suis souvent en retard, mais là vraiment je bats des records ) (sans méchanceté je pense, c'était vraiment un étonnement sincère) du fait qu'un homme puisse être violé par une femme, puisse avoir une érection malgré tout, puisse se sentir sale alors qu'il n'a pas été pénétré. C'est certainement pas à moi d'en parler, mais je veux juste souligner le fait qu'on ne peut pas comprendre quelque chose (ici, le viol) sans l'avoir vécu. Du coup, certain-e-s ne comprendront peut-être jamais vraiment.
Et à partir de là, les couillon-e-s en déduisent que puisque ça n'a pas l'air si horrible que ça, alors ça doit vouloir dire que ça ne l'est pas...
On peut élargir ça à tout type de souffrance : tant qu'on n'essaye pas d'imaginer, on ne peut pas se rendre compte du traumatisme vécu par les personnes concernées. (Et bien sûr, même si on essaie, on ne fait qu'imaginer). Je ne pense pas que le manque de compassion (ici, dans le cas d'un viol) soit toujours dû à un manque d'humanité voire à de la cruauté. C'est sans doute vrai dans certains (beaucoup ?) de cas, mais pas dans tous.
Parfois, c'est juste une question de bêtise à mon avis (de vraie bêtise, la bêtise profonde) : de légèreté insouciante et égoïste face à une situation douloureuse qui devrait être prise au sérieux. Mais les gens sont parfois trop fermés d'esprit (et trop cons ) pour se détacher des idées reçues et des stéréotypes qui font du mal à tout le monde. Genre pour se rendre compte que oui, un homme violé, c'est grave aussi, et que non, c'est vraiment pas drôle.
Après, je pense que ça s'accompagne souvent d'un manque de vécu aussi. Quelqu'un qui a connu la souffrance dans la vie aura moins tendance à dénigrer voire à nier celle des autres, parce qu'il sait ce que c'est d'avoir mal. Dans mon entourage, les personnes qui ont souffert ne sont jamais celles qui vont se moquer de telle ou de telle personne pour quelque chose qu'elle aurait vécu, bien au contraire.
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On dirait que je dévie complètement du sujet, parce que quel est le rapport entre le viol et les atrocités perpétrées par l'EI ? Mais j'essayais d'approfondir au moyen d'un "exemple personnel" (si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça) ce que je disais un peu plus haut, à savoir, qu'on ne peut pas comprendre toute l'horreur d'une situation si on ne l'a pas vécue. Et qu'on a beau essayer d'imaginer, c'est toujours mille fois pire en vrai. Et c'est ça le viol. Même si on compatit, même si on essaye vraiment de comprendre, on est forcément à côté de la plaque si on n'est pas directement impliqué.
Plusieurs madz s'étonnaient (il y presque 2 ans déjà ! Je suis souvent en retard, mais là vraiment je bats des records ) (sans méchanceté je pense, c'était vraiment un étonnement sincère) du fait qu'un homme puisse être violé par une femme, puisse avoir une érection malgré tout, puisse se sentir sale alors qu'il n'a pas été pénétré. C'est certainement pas à moi d'en parler, mais je veux juste souligner le fait qu'on ne peut pas comprendre quelque chose (ici, le viol) sans l'avoir vécu. Du coup, certain-e-s ne comprendront peut-être jamais vraiment.
Et à partir de là, les couillon-e-s en déduisent que puisque ça n'a pas l'air si horrible que ça, alors ça doit vouloir dire que ça ne l'est pas...