astrolabe;4398308 a dit :(Je suis étonnée du nombre d'étudiants qui achètent leurs livres... Sinon la BU, c'est gratuit)
Okay je sors.
epee;4397465 a dit :tree-hugger;4397461 a dit :Il existe justement des librairies spécialisées, voire des librairies générales avec un rayon dédié aux ouvrages universitaires et techniques dans lesquels les libraires savent de quoi ils parlent... Faut arrêter les clichés sur ce métier...epee;4397435 a dit :Par contre penser que je vais maintenant devoir me farcir une conversation reloue avec un libraire qui n'y connaît rien (parce qu'un libraire s'y connaît en "petite maison d'édition qui monte" mais pas en édition juridique, bizarrement)
Et sinon, tout le monde n'habite pas à Paris ni dans une grande ville.
Ou n'a pas envie de faire une demie-heure de transports en commun pour aller dans ZE librairie spécialisée.
Parce que bon, "le temps c'est de l'argent" c'est pas qu'un proverbe : si je dois réserver ma demie-journée pour aller commander un livre dans une librairie spécialisée à l'autre bout de la ville et que je dois retourner le chercher dans trois semaines, alors que quelqu'un est en mesure de me le livrer gratuitement en 24h mais que la loi l'en empêche, bienvenue dans le monde de Kafka.
Désolée.
hilly;4397832 a dit :Je ne connais pas vraiment le monde des librairies mais si le livre est vendue partout pareil, ça veut dire que les libraires indépendants ne se font pas de marges sur les livres (je veux dire, plus que les grands groupes ou les vendeurs en ligne)? du coup, comment ils peuvent faire fasse à leurs frais de fonctionnement?
J'aime ces gens qui confondent forcément le fait d'aller dans une librairie avec une corvée. On n'est pas obligés d'aller à la F.N.A.C. pour acheter ses livres. Une librairie c'est pas seulement un lieu d'achat, c'est aussi un lieu d'échange. Alors je veux bien que pour les achats du type fac ça puisse parfois ne pas être totalement agréable mais, quand j'ai un bouquin bien précis à acheter, je me déplace chez mon libraire. S'il ne l'a pas, je le commande et je l'attends. Cette façon de confondre les produits culturels et les courses "alimentaires" m'exaspère. Elle va avec cette culture du tout tout de suite franchement frustrante (et avec cette tendance à ne pas vouloir rémunérer les gens pour leur travail).epee;4399175 a dit :Mais quel est le rapport ?
Aller dans une librairie quand on sait ce qu'on veut acheter = faire les courses = corvée.
epee;4399175 a dit :zgu;4398340 a dit :Fnac/Virgin/grandes surfaces ont tué ces petits commerces, Amazon a fait de même... C'est la loi de la jungle.
Amazon n'a tué personne, c'est le consommateur qui fait son choix, en son âme et conscience, et en regardant son porte-monnaie.
J'aime ces gens qui confondent forcément ce qu'ils trouvent agréable avec ce que les autres trouvent agréables.october-rain;4399640 a dit :J'aime ces gens qui confondent forcément le fait d'aller dans une librairie avec une corvée. On n'est pas obligés d'aller à la F.N.A.C. pour acheter ses livres. Une librairie c'est pas seulement un lieu d'achat, c'est aussi un lieu d'échange. Alors je veux bien que pour les achats du type fac ça puisse parfois ne pas être totalement agréable mais, quand j'ai un bouquin bien précis à acheter, je me déplace chez mon libraire. S'il ne l'a pas, je le commande et je l'attends. Cette façon de confondre les produits culturels et les courses "alimentaires" m'exaspère. Elle va avec cette culture du tout tout de suite franchement frustrante (et avec cette tendance à ne pas vouloir rémunérer les gens pour leur travail).epee;4399175 a dit :Mais quel est le rapport ?
Aller dans une librairie quand on sait ce qu'on veut acheter = faire les courses = corvée.
Eh bien moi je trouve que c'est condescendant de dire qu'aller acheter un bouquin en librairie = aller faire ses courses alors qu'aller dans un festival = meilleur truc au monde.rhapsody;4399842 a dit :J'aime ces gens qui confondent forcément ce qu'ils trouvent agréable avec ce que les autres trouvent agréables.
Si @epee trouve ça lourd de devoir se déplacer pour acheter un livre, et que toi non, et ben voilà quoi, je ne suis pas sûre qu'il suffise que tu lui dises que ce n'est pas une corvée pour qu'elle se mette soudainement à adorer ça
Il y a des gens pour qui faire du shopping est une corvée, d'autres qui passent huit heures pour choisir un tee-shirt parce qu'ils aiment y passer du temps ; certains trouvent que faire les courses est une corvée, d'autres non.
On pourrait peut-être avoir le droit d'être un peu saoulés par tous les désavantages qu'a le commerce traditionnel par rapport au commerce qui passe par internet (et donc Amazon) non ? On peut peut-être voir le fait de devoir se déplacer, plus ou moins longuement comme une corvée (alors qu'Amazon nous permet de faire nos achats de notre canapé) ; ou le fait qu'il y ait des horaires à respecter et qu'il faut trouver comment faire matcher notre emploi du temps avec les horaires du libraire (alors qu'on peut commander sur Amazon à trois heures du matin si l'envie nous prend).
Et je ne sais pas si on a le droit de le dire - mais peut-être qu'on n'a pas forcément non plus envie d'échanger avec le libraire/le vendeur de la fnac/le mec qui s'occupe du rayon bouquins d'Auchan. Je ne comprends d'ailleurs pas le mythe du petit libraire avec lequel on peut échanger versus le vendeur de la FNAC qui se fout totalement des bouquins, qui n'y connaît rien, qui va juste se contenter de vendre quatre Marc Lévy et avec lequel on ne peut pas échanger. Et je ne suis pas sûre de comprendre non plus en quoi la librairie serait tellement plus un lieu d'échange que la boutique de vêtements, le disquaire, la droguerie, la poissonnerie, ou autre - alors qu'on achète de plus en plus de vêtements sur internet, ou qu'on fait quasiment tous nos courses en grande surface, et on s'offusque beaucoup moins du fait qu'on n'échange pas avec le vendeur de H&M ou le poissonnier chez lequel on va moins...
Bref, je trouve ça un peu chelou de se montrer condescendant avec les gens simplement parce que pour eux, aller acheter un livre est une corvée.
Non, définitivement non. Placer la bouffe sur le même niveau qu'un cd ou un livre, c'est faire entrer les produits culturels dans le domaine de la consommation pure. Je me nourris parce que j'en ai besoin, c'est trivial. Les bouquins... 'fin je me prive parfois de certains aliments pour être sûre que je pourrais acheter un livre à la fin du mois. Pas parce que c'est l'acte d'achat qui m'intéresse mais parce que tel auteur sort son nouveau roman et que je veux pouvoir participer (dans la mesure de mes maigres moyens) à rémunérer cet auteur.lenjomineuse;4399887 a dit :Je ne vois pas en quoi c'est différent, parfois on va acheter des livres parce qu'on en besoin notamment pour les études comme on va acheter des yaourts parce qu'on en a besoin et d'autres fois on va acheter des livres-plaisirs comme on peut aller acheter des produits alimentaires plaisirs.
Aller à la librairie c'est un plaisir mais aussi une corvée, quand j'achète un livre en fouinant au hasard, j'ai horreur qu'un vendeur vienne me déranger, j'achète à l'instinct, j'ai horreur qu'on me conseille si j'ai éventuellement besoin d'un renseignement, j'irais le demander. Cela dit quand j'ai envie d'acheter un livre sans avoir de titre en tête, et que je passe du coté de ma librairie, j'y vais ne serait-ce que parce que j'aime pouvoir toucher et feuilleter les livres pour faire mon choix.
Je ne reviens pas sur les difficultés de transport, et de temps que je rencontrais ,habitant à la campagne, lorsque que j'allais (avant de passer sur amazon pour ce type d'achat) chez mon libraire pour un livre précis et qu'il ne l'avait pas. Ce n'est pas une question du tout, tout de suite, c'est juste que logistiquement parlant ça me compliquait énormément la vie. Au final, même si je dois payer des fdp, je continuerai à commander pour amazon, parce que de toute manière au final je gagnes toujours de l'argent et/ou du temps pour ce type d'achat.
caldra;4399780 a dit :@Zgu Tu me fais rireTu n'es pas une pauvre consommatrice, personne ne t'oblige a commander chez Amazon.
Si Amazon existe c'est parce qu'il repond a un besoin des consommateurs, tout simplement. Ce n'est pas de sa faute. Personne ne nous a donne les cles pour consommer. Les besoins des gens changent en permanence et c'est aux entreprises de s'adapter. Quand Napster ou quand les agences de voyages ont ferme, personne n'est venu pleurer. Quant aux disquaires, qui utilisent encore des CDs ? Dans ce cas, remettons aussi au gout du jour les VHS et les cassettes audios tant que nous y sommes.
D'ailleurs, certains disquaires se sont recycles dans le vinyl qui reste a la mode, et ont une clientele specifique pour ca. Tout est une question d'adaptation.
Les gens qui aiment la cuisine devront reconnaître qu'il s'agit d'un besoin biologique comme celui de déféquer. Si je pouvais m'en passer, je le ferai mais je dois (comme tout le monde) y consacrer une part substantielle de mon budget. Le livre (ou le cd, oui j'en achète encore) a dès lors un caractère plus exceptionnel. Mais ça c'est probablement parce que je suis pauvre...iris-silver-mist;4399923 a dit :Les personnes qui aiment la cuisine pourrait te rétorquer que la nourriture n'est pas simplement un besoin trivial.
As-tu déjà constaté à quel point les marges bénéficiaires qui sont reversées à l'auteur sont faibles sur un roman qui porte son nom ? En achetant un livre tu rémunères à peine son auteur. Marc-Edouard Nabe en discutait d'ailleurs de ce sujet sur le plateau de Ce Soir ou Jamais en pestant contre les intermédiaires qui se faisaient de l'argent sur ce qu'il avait finalement écrit lui-même.
On achète un roman, une musique, des brocolis... L'acte de l'achat qui mène à la consommation puis à la destruction ou non du bien ne diffère pas. Il n'y a que la culture française qui veut que l'on sacralise encore les livres, et les couvertures laides que l'on se farcie la plupart du temps en sont une des conséquences : un bouquin sérieux, sacralisé doit savoir afficher une mine sobre.