akeera;4400983 a dit :Et pour les énervées qui ne pensent qu'à leur propre intérêt, parce qu'après tout vous avez raison, on est au 21e siècle, on nous donne des outils, on nous permet de payer de moins en moins cher, pourquoi se priver, je répondrais que des fois on peut aussi réfléchir 2 secondes à ses actes et penser à consommer intelligemment.
Je pense que tu vas vachement pousser les gens à réfléchir en les interpellant comme ça

Après je comprends que tu défendes ton steak, personnellement je vais souvent en librairie, parce que j'aime bien flâner dans les rayons, mais j'achète surtout de l'occasion chez Gibert, parce que, ben... déjà je claque une bonne partie de mon argent dans les bouquins, alors si c'était tout le temps du neuf, ça serait encore plus compliqué. Mais voilà, j'aime bien aller chez des libraires indépendants de temps à autre, c'est beau, c'est bien présenté, y a des avis du libraires sur des petits papiers cartonnés. Je n'ai jamais été conseillée par un libraire, parce qu'en fait ça ne m'intéresse pas (j'ai déjà trop d'idées de ce que je pourrais bien lire et pas assez de temps pour tout lire ou d'argent pour tout acheter), mais c'est aussi un service qui peut plaire à certains. Pour moi la librairie indépendante, c'est un peu le luxe du livre, j'y passe du temps, je choisis bien mon bouquin, j'apprécie de m'y trouver tout simplement.
En même temps, je conçois qu'il y aient des gens qui préfèrent être livrés directement chez eux parce qu'ils savent ce qu'ils veulent et ils veulent le recevoir rapidement. Finalement, quand on achète sur Amazon c'est soit pour les occasions ou réductions (les codes ou manuels mentionné dans le débat par exemple), soit pour l'offre inexistante en librairie (les bouquins spécialisés anglophone, ça ne court pas les rues), soit pour le service (être livré chez soi rapidement).
D'ailleurs ça a déjà été dit, mais la librairie indépendante et Amazon, ce sont deux formes de commerce du livres différentes et sans doute complémentaires. Ce n'est pas qu'une question d'éthique. Et puis tu parles d'intelligence, mais ça n'a rien de très intelligent de s'acharner à faire survivre une profession sur le déclin quand les choses évoluent. A la rigueur qu'on propose des plans sociaux pour aider les libraires à se reconvertir s'ils doivent fermer leur commerce, ça serait humain. Mais ce n'est pas en essayant de culpabiliser les consommateurs dont les besoins ont changé qu'on va faire avancer quoique ce soit (même si je peux comprendre que cette situation soit angoissante). On n'emploie plus personne pour éclairer les lanternes dans les rues des grandes villes depuis qu'il y a de l'électricité. Et dans le cas de la librairie, je pense que les librairies indépendantes ont encore une forme d'offre particulière et pas totalement remplaçable, simplement le marché ne leur est plus exclusif et ils vont devoir s'adapter.