Quand je sodomisais mon mec avec un gode-ceinture

[Lol'ô]

Je suis d'accord, je ne m'attendais pas non plus à l'article que j'ai lu, en cliquant sur le titre.
Sinon, le témoignage est intéressant, et je trouve les commentaires assez violents. D'abord sur la différence d'âge, il est beaucoup question de généralités, il semblerait que dans le témoignage, nous n'y soyons pas. J'ai plutôt l'impression, et c'est écrit que l'homme, n'est pas super bien dans sa peau, et mon sentiment à moi est qu'il était plus à l'aise avec des femmes plus jeunes, parce qu'elles avaient moins d'expérience, mais surtout moins de jugement. Il m'a surtout fait pensé à quelqu'un qui n'assume pas sa sexualité, mais j'en sais rien, ce qui serait une bonne excuse, pour être avec une personne qui manque d'expérience, on dirait qu'il a tendance à confondre violence et virilité, puisque plus tard dans la relation, il semble apprécier lui aussi la diminution de la violence. La jeune femme, quand à elle, c'est clair qu'elle n'est pas tombée sur le bon partenaire, et que comme c'était sa première liaison, il était difficile de faire la part des choses. Pour les madz, qui témoignent en faveur de la sodomie avec leur partenaire, je suppose qu'elles ne sont pas débutantes en matière de sexualité, et qu'elles n'ont pas commencé par cette pratique. Il faut accepté que c'est le témoignage d'une très jeune femme, qui pourra au cours du temps changer d'avis, ou pas, sur des pratiques qui ne lui ont rien apporté à ce moment là. En tout cas, avec cette relation, elle a dû beaucoup grandir, car comme elle l'explique, nous n'avons qu'une partie de ce qu'a été cette expérience.

 

[Ellanaaa]

Alors j'ai 23 ans et mon corps continue à faire n'importe quoi (changer de bonnet, surtout). Donc 'à 17 ans on a déjà atteint sa maturité physique" bah pas pour tout le monde.
Comme toute pratique sexuelle, la pénétration anale doit être consentie des deux côtés... c'est simple et c'est tout.
Le problème de cet article c'est qu'aucun des deux n'avais en tête cet élément essentiel qu'est le consentement.
Là pour moi elle était clairement dans la zone grise et son copain n'en avait rien à foutre.

 

[MissWillow]

Ouaip, d'ailleurs, y'en a qui disent dans ce post : "La maturité n'est pas une question d'âge."
Alors euh, pour ceux/celles qui ont passé les 25-30 ans ici, OSEZ me dire que votre personnalité n'a absolument pas changé depuis vos 17 ans.
Je peux vous dire qu'entre la fille que j'étais à 17 ans et aujourd'hui à 26 ans, y'a un monde.
Parce que c'est le propre de la maturité, ça s'acquiert certes avec de l'expérience, mais surtout du vécu/temps, on n'interprètera pas la même situation à 17 ans qu'à 40 par exemple.

 

[MissWillow]

Moi ce qui me met mal à l'aise ce sont les commentaires des personnes trouvant qu'un homme aimant la pénétration anale fait de lui quelqu'un de non viril, voir le féminise... Tout le monde à un anus, je vois pas pourquoi cette pratique serait "normale" pour une femme mais perdrait tout son intérêt pour un homme...

Pour moi, la question est réglée si ça t'intéresse :
Je n'aime tout simplement PAS la sodomie, donc qu'elle soit faite sur une fille, ou un garçon, ça me rebute dans tous les cas.
D'ailleurs, je ne trouve même pas qu'il s'agisse d'une pratique particulièrement féminine, puisqu'elle est assez présente dans les relations homosexuelles.
C'est juste une question de goût, voila tout.

 

[miniro]

Et sinon personne pour relever que maniaco-dépressif et cyclothymique ce n'est pas du tout mais du tout la même maladie. C'est comme de comparer un boîteux à un unijambiste...
Un maniaco-dépressif (terme des années 90) est en fait quelqu'un de bipolaire (trouble avec des phases maniaques), un cyclothymique a un trouble léger de l'humeur sans phase maniaque et pour lequel la médication n'est pas indispensable beaucoup d'artistes sont cyclothymiques certains diraient qu'ils ont une sensibilité différente. Les maladie et troubles mentaux sont déjà assez mal connus inutile de propager de mauvaises infos.

 

[Black Phillip]

Moi ce qui me met mal à l'aise ce sont les commentaires des personnes trouvant qu'un homme aimant la pénétration anale fait de lui quelqu'un de non viril, voir le féminise... Tout le monde à un anus, je vois pas pourquoi cette pratique serait "normale" pour une femme mais perdrait tout son intérêt pour un homme...

Je fais partie des personnes qui seraient mal à l'aise et dégoutées si elles devaient sodomiser leur partenaire homme, parce que dans mes représentations mentales ça ne correspond pas à la masculinité qui m'attire. J'associe effectivement ça à quelque chose de féminin, et les traits socialement considérés comme féminins me rebutent chez un homme quand il s'agit de sexualité.
Je pense qu'il y a une différence entre :
- être personnellement / pour soi, dégouté.e par une chose qu'en plus la société nous a toujours pointée comme étant indésirable, « pas virile » et déviante (c'est le cas ici),
et
- affirmer qu'un homme qui aimerait se faire sodomiser ne pourrait dans l'absolu pas être « viril ».

Il me semble que personne n'a dit sur ce forum que les hommes qui se font sodomiser ne peuvent pas être « virils ». Il me semble qu'on a seulement dit qu'on PERÇOIT ça comme quelque chose de féminin et que ça ne correspond pas à ce qu'on désire dans une relation sexuelle (sachant que le désir, comme tous les goûts, est fortement influencé par les représentations sociales qu'on le veuille ou non).

Je ne dis pas que c'est bien, mais on ne peut pas se forcer à sodomiser un gars pour être ouvertes d'esprit. Comme l'a dit une Mad plus haut, les pratiques doivent être consenties des deux côtés. Personnellement si je devais sodomiser quelqu'un je le vivrai comme une violence voire un viol pour moi.
Mais je ne pense pas pour autant que la sodomie soit dégoûtante pour les gens qui en ont envie. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise pratique, ce n'est juste pas pour moi.

Je vais faire une comparaison un peu hasardeuse, mais si dans une société grossophobe quelqu'un me dit qu'il ne trouve pas attirante une personne grosse, je ne vais pas le lui reprocher tant qu'il ne s'en vante pas, sachant que ses goûts ont été conditionnés socialement. Et surtout il y a une différence entre dire : « je ne désire pas les personnes gros.se / je ne désire pas les hommes qui se font sodomiser », et dire « les personnes gros.se ne sont pas désirables / les hommes qui se font sodomiser ne sont pas désirables ». Dans un cas c'est une préférence personnelle sur laquelle il est souvent difficile d'avoir de l'emprise tellement c'est ancré, et dans l'autre cas c'est un jugement de valeur général et discriminatoire.

Et je pense que souvent quand on n'aime pas quelque chose ça nous dégoute, c'est valable pour les goûts en matière de déco, de cinéma, de musique, de sexe... J'ai l'impression que c'est rarement quelque chose de contrôlable et que souvent ça ne vaut pas la peine d'en faire un combat.

 

[Muimosa]

Comme d'autres l'ont dit avant, j'ai l'impression qu'il y a un vrai décalage entre le titre (et sujet prétendu) de l'article, et le sujet réel (Qui est plutôt, à mon avis, la découverte de la sexualité, la manière dont on peut pratiquer certaines choses auxquelles on ne prend pas de plaisir pour essayer de plaire à son partenaire, surtout dans les premières relations...).

Du coup j'ai fini de lire ça avec la vague impression de ne pas savoir pourquoi on nous racontait ça et où l'auteur essayait d'en venir.

Mais, au risque d'avoir un avis impopulaire, de lire ce témoignage, écrit de cette façon (et les commentaires ensuite), ça m'a plutôt rendue triste quant aux contraintes qui pèsent sur les hommes dans l'exploration de leur plaisir sexuel.
(Oui, je sais, il y a autant (plus...) de contraintes qui pèsent sur les femmes, si il faut le rappeler, je ne les nie pas en consacrant un commentaire à la branche masculine du problème.)
En gros, j'ai lu l'histoire d'une femme, apparemment très amoureuse (?), dont l'amoureux se confie sur ses envies les plus intimes. Il surmonte le tabou de la sodomie chez un homme hétéro (combien d'homme grimacent ostensiblement à l'évocation du contact de quoi que ça soit avec leur anus juste pour préserver leur "virilité"...), et découvre une pratique qui le fait vraiment grimper aux rideaux. Et la fille éperdue trouve ça trop féminin et en perd son amour pour lui.
(Bien sûr, en réalité, le gars a d'autres problèmes, apparemment bien plus importants que celui d'aimer être sodomisé (note : ce n'est pas un problème), et la relation repose apparemment sur des fondations malsaines. C'est le véritable problème à mon avis, et ça aurait été bien si l'article avait été présenté comme tel.)

Et bien je trouve ça profondément triste, que le problème de ce couple soit finalement présenté comme le fait que son homme adore se faire sodomiser. Je suis dans une relation saine et bienveillante depuis 6 ans. Au début j'étais jeune et je sortais d'une relation toxique où je ne prenais aucun plaisir sexuel. J'ai réappris à découvrir mon corps. Je suis passée par des phases où je me sentais terriblement coupable, car je mettais "trop longtemps" à jouir. Quand mon homme me faisait un cunni, je n'arrivais pas à me concentrer sur l'action car j'avais trop peur qu'il fasse semblant d'aimer ça, qu'en réalité il s'ennuie, etc... . Aujourd'hui, je suis dans l'écoute de mon plaisir, et du sien, j'ai appris ce que j'aimais vraiment, ce que j'aimais moins, à exprimer mes envies, etc etc... Je me sens épanouie dans mon couple et à l'aise dans mon corps comme jamais.
Mais pour mon homme, qui est pourtant dans la relation depuis autant de temps que moi, cette libération est bien moins concrète. Il me laisse très peu tenter de nouvelles caresses, il parle peu de ses fantasmes, et jamais, ô grand jamais, il ne me laisserait ne serait-ce qu'effleurer son anus. Peut-être qu'il déteste réellement cela. Mais je sais qu'il ne s'est même pas laissé la possibilité d'y penser. Sa vision de sa sexualité est très hétéronormée. L'autre jour, après qu'il m'ait fait jouir avec sa bouche, j'ai décidé d'en faire autant, mais il était réellement paniqué par l'idée qu'on terminé le rapport sans qu'il y ait eu pénétration.

Sans doute parce que je suis dans cette situation là (où je n'arrive pas à faire parler l'homme que j'aime de ses désirs profonds, où je rêve de découvrir avec lui de nouvelles manières de lui faire plaisir), je trouve triste de lire un tel article. Je me dis que si j'étais un homme et que je lisais ça, je me dirais "bon, ben je vais garder mes envies pour moi, je ne veux pas que ma copine me trouve trop féminin".

 

[Azala]

@MissWillow Comme si certaines pratiques étaient dites féminines et d'autres pratiques dites masculines.

Je suis curieuse, dans quelle société vis-tu ? On peut tout à fait déplorer le fait que certaines pratiques soient dites féminines et d'autres masculines, mais on ne peut pas nier que oui certaines pratiques sont effectivement dites féminines et d'autres masculines. Ca ne concerne pas que la sexualité, et c'est l'un des principaux combats du féminisme, en fait.

 

[Azala]

Et bien je trouve ça profondément triste, que le problème de ce couple soit finalement présenté comme le fait que son homme adore se faire sodomiser.

Je comprends que tu sois mal à l'aise avec le fait qu'un homme tombant sur ce témoignage risque d'avoir peur de parler de ses éventuels fantasmes de sodomie, étant donné l'effet que ça fait finalement à la personne qui témoigne. Mais à aucun moment cette pratique sexuelle n'est présentée comme le problème de ce couple. Dès le début du témoignage, son ancienne partenaire évoque son caractère difficile, les problèmes de dépression qui l'affectent et combien ils pèsent également sur elle.

D'ailleurs la rupture n'apparaît pas liée à la dernière expérience de sodomie qu'ils partagent, puisqu'il est mentionné que le jouet est rangé et qu'ils en reparlent à plusieurs reprises (sans que ce soit désigné comme un problème), sous-entendu du temps a passé avant la séparation.

 

[miniro]

@Hélidien
Cyclothymique est considéré par la plupart des spécialistes ainsi que par le DSM comme un trouble léger. bien évidemment lorsque l'on parle de maladies mentales "léger" peut-être un euphémisme.
Source DSM-IV, p. 400 (désolé j'emporte pas mes livres à la maison)
"Le Trouble cyclothymique est caractérisé par de nombreuses périodes d'hypomanie ne répondant pas aux critères d'un Épisode maniaque et de nombreuses périodes dépressives ne remplissant pas les critères d'un Épisode dépressif majeur pendant une période d'au moins deux ans."

Je ne suis pas une spécialiste du domaine mais j'ai dû accompagner des enfants et adultes souffrant des deux. La bipolarité étant le pire des deux.

Sinon mon commentaire était de rendre attentif à la confusion qui était présente dans l'article. Je me rappelle encore d'entendre des gens me dire que les épileptiques ont un trouble mental et les hyperactifs un problème nutritionnel. Je déteste que des raccourcis soient fait c'est comme ça que les mauvaises informations circulent.

Les gens qui souffrent de maladies mentales (ou de troubles ou autre maladies tout court ! ) méritent de ne pas se retrouver avec des étiquettes supplémentaires surtout si erronée.

 

[Membre supprimé 226135]

Parti

 

[Eglantiine]

J'aimerais rebondir sur les ressentis de l'auteure, car je me retrouve dans certains de ses propos.

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