Hello Chaj

(d'abord je te salue parce qu'apparemment tu es une amatrice de fantasy et de SF, donc on a des racines en commun)
Ensuite, pour revenir sur la fantasy et la SF - je ne voulais pas le faire parce que ça n'a aucun sens vu que l'auteur fait délibérément la confusion, ce qui signifie sans doute qu'elle sait très bien que Twilight est de la fantasy, et qu'elle sait aussi ce qu'est la SF - quoique je sois d'accord pour dire que Twilight est plutôt de la fantasy (mâtinée d'une bonne dose de teen fic), tes définitions sont très inexactes.
La SF n'est pas nécessairement une vision
futuriste de l'humanité.
Des fleurs pour Algernon se passerait plutôt au temps de l'écriture du récit (il y a une cinquantaine d'années),
Mother London également. Et avant eux, les récits de Wells aussi. Les uchronies peuvent se passer dans le passé, ce qu'on retrouve notamment dans le steampunk, où les ordinateurs ont été conçus... à l'époque victorienne. Quant à
1984, le meilleur des mondes, fahrenheit 451, ils sont souvent qualifiés de romans d'anticipation plutôt que de roman de science fiction parce que leur identité générique pose problème (ceci dit en ce qui me concerne, je finis par les mettre du coté de la SF mais c'est très très discutable).
Le roman de SF est à l'origine plutôt basé sur l'exploitation rationnelle d'une technologie ou d'une découverte scientifique (imaginaire ou extrapolée). C'est comme ça qu'on peut déjà ranger Frankenstein du coté de la SF, puisque Mary Shelley a cherché à mettre en place de la cohérence et du réalisme dans son récit. Des critiques vont plus loin, Christian Grenier dit que pour parler de SF, il faut réunir trois critères:
- un décalage avec le réel (ce qu'on retrouve en fantasy donc)
- une certaine logique et rigueur dans l'enchaînement des faits (qui se détache du pur merveilleux)
- une crédibilité dans l'organisation de cette réalité alternative (et de sa société).
Et la définition de Christian Garnier nous permet de dire des romans d'anticipation (et/ou des dystopies) que ce sont des romans de SF.
La fantasy, n'est pas un terme générique qui englobe le fantastique (sauf si tu parles en anglais, mais apparemment ce n'est pas le cas). En français, je pense qu'on aurait même plutôt tendance à parler de fantastique de façon générique d'ailleurs. La fantasy se range du coté du merveilleux. Je dirais plutôt d'ailleurs que la fantasy est un sous-genre du merveilleux (sauf qu'elle a quand même des liens de parentés culturels avec la SF, donc c'est plus complexe), et que le conte de fée en est un autre.
Elric, le seigneur des Anneaux, les romans de Pratchett et Gaiman sont de la fantasy : les auteurs sont libres d'imaginer une réalité fantaisiste en la pliant à des règles totalement imaginaires, imprévisibles, voire absurdes.
EDIT: et d'ailleurs, comme quoi le traitement est plus important que le thème,
Je suis une légende est un roman de SF avec des vampires, vu qu'on essaie d'expliquer leur existence avec des arguments scientifiques et biologiques.
Ouais je parlais du conte de fée parce que (comme sur Shakespeare et la SF/fantasy), c'est quelque chose sur quoi je voulais rebondir en lisant l'article avant de comprendre qu'il ne se prenait pas au sérieux.
En fait dans l'article, on dit de Bella qu'elle n'a absolument rien à voir avec la héroïne traditionnelle de conte, alors qu'on pourrait le discuter (elle n'a pas de contact avec ses parents même s'ils l'aiment ils sont quand même quasi absents, elle est plutôt douce et gentille (sauf dans sa période rebelle mais ouf ça ne dure pas), en fait elle est à part, elle a un quasi don qui se sent avant même qu'elle soit
.
Twilight n'est pas siii éloigné du conte de fée. (EDIT: ah ben d'ailleurs j'avais survolé les posts de ce soir, et je vois que @
Carmelita en a parlé avant moi

)