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Lothiriel
Guest
D'ailleurs je relisais les articles que tu avais mis en lien sur le premier message, @Lothiriel. La décroissance et le transhumanisme ne sont pas nécessairement antinomique. Sachant que je vois la croissance comme une course effrénée au profit (la décroissance tend vers l'arrêt de cette course) et que le transhumanisme est une pensée qui vise à améliorer ce que j'appellerai l'expérience de vie de l'être humain. En ce sens, je crois que la singularité technologique sera une bonne chose, mais on dévie peut-être un peu.
J'aimerais bien que tu développes, si tu le veux bien?
Sur wikipédia (page décroissance) (désolée je cite un peu à l'arrache):Pour moi ça s'oppose au transhumanisme.Si la croyance en un « sens de l'histoire » semble avoir disparu37, survit une vision scientiste et surtout « technicienne » de l'humanité, dernier avatar d'une conception évolutionniste de l'homme et de l'histoire. Reprenant les thèses de Jacques Ellul (qui, dès 1954, dans La Technique ou l'enjeu du siècle, affirme qu'à partir du XXe siècle, la technique est devenue un « facteur autonome », « régissant les destinées de l'homme bien plus que celui-ci ne croit la maîtriser »38), un certain nombre de militants de la décroissance s'attachent à poser le problème de la fuite en avant technologique comme à l'origine de tous les grands types de crises39.
Leur combat ne vise pas la technique en elle-même mais le mythe du progrès technique et ce qui le fonde : « la recherche en toute chose du moyen absolument le plus efficace »40, cette quête étant elle-même l'expression la plus aboutie de la volonté de puissance41.

Dans mon cours de Sciences Humaines, on avait:Pour revenir à ce que je te disais @AfroChick, j'ai l'impression que jusqu'à présent, le transhumanisme était discuté sur ce fil comme synonyme de post-humanisme. Encore qu'en relisant la page wikipédia, il y ait je pense une grosse confusion entre les deux. Le post-humanisme étant clairement référent à tout ce qui touche à la fusion de l'homme et de la machine alors que le transhumanisme nous ouvre de nouvelles perspectives. Internet est un exemple flagrant de transhumanisme, pourtant je pense que très peu de personnes se verraient vivre sans le net et ses commodités.
posthumanisme: position éthique qui tient pour souhaitable de renoncer à l'idée de nature humaine, et de redéfinir nos valeurs au-delà du respect de l'humanité en chacun de nous;
transhumanisme: position éthique qui tient pour souhaitable de faire évoluer rationnellement le design biologique de l'espèce humaine afin d'améliorer ses performances et son bien-être.
Il y a bien une différence, mais selon le wikipédia sur le posthumanisme:
Donc en réalité, les deux sont confondus même par leurs partisans, et j'ai bien l'impression qu'en pratique, les deux reviennent à la même chose.le transhumanisme, encore mal défini, serait une transition vers le posthumanisme. Il se veut international, avec une association World Transhumanist Association créée en 1988 puis renommée « Humanity+ »

), c'est trop cool qu'on en parle ici !
J'avais été assez atterrée par le documentaire cité dans le premier post même si parallèlement je trouve le sujet passionnant.
on est presque des dieux eheh" je caricature un peu
Je trouve ça totalement dingue !).
).
) : comme vous l'avez dit, on part du "prétexte" bien-sous-tous-rapports d'améliorer la vie des personnes handicapées, même si on se doute bien que la finalité ira très certainement vers l'armée plutôt que le bien-être commun. Moi je pense aussi d'un point de vue plus large que risque de venir un moment où on ne pourra plus vivre normalement en tant que "simple humain" "non modifié". Je veux dire par là, le transhumanisme vise a priori à améliorer nos capacités physiques et biologiques. En mettant de côté l'aspect financier (de toutes façons, ne nous leurrons pas, les sociétés riches du moment seront celles qui en profiteront, au détriment des sociétés pauvres qui fabriqueront les produits
), on aura forcément, à un moment donné, une "humanité à deux vitesses" entre ceux qui auront choisi de se faire améliorer et ceux qui refuseront. A partir de là, comment s'insérer dans la société face à cette "concurrence" ? Pour être plus claire, si on met au point un système qui fait qu'on ne tombe jamais malade : sur le marché de l'emploi par exemple, qu'est-ce qui empêchera les entreprises de favoriser le recrutement de ces personnes "améliorées" (qui seront donc plus productives, plus rentables) par rapport aux "simples humains" ? Moi je ne voudrais pas avoir ces "améliorations", je préfèrerai continuer à vivre ma petite vie et prendre le risque de choper un rhume ou un cancer "naturellement" plutôt que me modifier le corps. Mais est-ce que je pourrais en vouloir à une entreprise de favoriser la candidature d'une personne qui sera quelque part plus "apte" à faire le travail "sans risque" ? ...
