Je lis le Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau
et En finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis.
Plus d'un siècle sépare ces deux romans, et pourtant j'y trouve des résonances communes assez troublantes [et désespérantes, il faut bien le dire] : la haine des classes sociales "pauvres" pour les "bourgeois", la quasi impossibilité de s'affranchir de son milieu social de naissance, l'indifférence plus ou moins méprisante de la classe sociale "dominante" aux "petits" (terme qui revient beaucoup dans chacune des oeuvres).
Malgré tout, aucun des deux auteurs ne tombe dans le travers de faire des personnages issus de milieux difficiles des "héros" ou des êtres meilleurs ou plus pures que ceux évoluant dans une sphère sociale plus favorisée.
Bref, j'aime beaucoup, même si c'est parfois éprouvant à lire (surtout le second livre).