Je viens ici pour partager mon désarroi face au livre que je lis en ce moment : Ce qu'aimer veut dire de Mathieu Lindon. J'en arrive presque à bout mais je me force vraiment à la lire parce que je n'aime pas ne pas terminer mais j'ai voulu abandonner dès les 100 premières pages.
C'est mal écrit (les formules sont hyper étranges, très alambiqué, très je parle bien mais ça veut rien dire), typiquement : "Lorsque, un après-midi d'acide rue du Vaugirard, on allume la télévision qui annonce la mort en exil du shah alors qu'il est fait grief à Michel de s'être exprimé comme il a fait sur l'Iran, j'ai une bouffée d'angoisse, de toute évidence partagée par Gérard, qu'une telle nouvelle surgisse dans ces immaîtrisables circonstances". A l'aide.
Le narrateur semble vouloir nous expliquer par A+Z en quoi il est trop stylé et que le monde entier n'a rien compris à la vie car
- Il est fils de l'ancien éditeur en chef des Editions de minuit
- Il est pote avec Michel Foucault jusqu'à la mort de celui-ci
- Il prend de l'acide
- Il couche avec tout le monde
- Il est trop cool parce que son père connaît Beckett et X et Y
Mais en soi, ça n'apprend rien. Ni sur le rapport avec l'amour, ni avec l'amitié, ni avec la mort. C'est mal ficelé, mal fichu. Je craque.
On ne sait rien sur personne, ni sur l'auteur dont c'est une biographie sur une partie de sa vie, ni sur sa relation avec Michel Foucault (qui lui prête son appartement), ni sur son rapport aux hommes (on voit des noms, il tombe amoureux et on n'en parle plus jusqu'au prochain). J'ai juste l'impression de perdre mon temps...
Je le finis tant bien que mal. Surtout mal.