Ryland, cinq ans, transgenre et heureux

7 Septembre 2011
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Paris
marygrey;4782987 a dit :
Je réagis assez tard, donc ça passera peut-être innaperçu. Je sais pas si c'est parce qu'on est pour beaucoup imprégné par le féminisme mais la plupart des réactions m'ont laissé :oo:

On peut très bien avoir conscience que notre société genrée est le fruit d'une construction sociale et le dénoncer, il n'empêche qu'elle existe. Donc bien sûr qu'à partir du moment où un enfant, commencer à s'intégrer dans la société (et plus seulement à travers le "moi" puis le "autrui") mais vraiment dans l'idée de groupe, il va donc se définir par elle.

Nous définissons notre genre -car c'est bien de ça qu'il s'agit- très vite (tout comme l'homosexualité peut s'affirmer très jeune comme l'a rappelé une madz, une bonne partie de mes amis gays le sentait dès 5 ans).

@newme2014 par exemple tu dis qu'on ne l'entend pas parler ce petit. Mais pourtant ils le citent. Si mon enfant me dit : "quand toute la famille sera morte, je me couperais les cheveux comme un garçon", ou se définie comme un grand frère (alors qu'on projette l'inverse sur lui), je trouve ça extrêmement fort.

Je conclurai mon message avec cette vidéo forte intéressante : "Norman Spack: Comment j'aide les adolescents transgenres à devenir ce qu'ils veulent" (qui est un TED et dure une petite dizaine de minutes).


Mais je ne dis pas que cet enfant n'est pas transgenre ou quoi que ce soit! Ce que je veux dire c'est qu'un enfant ne s'exprime pas forcemment comme un adulte; c'est complique de localiser une souffrance enfantine, encore plus de la dechiffrer, enfant j'etais en grande souffrance et j'ai dit beaucoup de choses de ce genre (la différence étant que tout le monde s'en foutait ou me demandait de me comporter normalement et ça m'a fait du mal donc Ryland a beaucoup de chance) et au final elles retranscrivaient la souffrance en général pas quelque chose de spécialement oriente. Une si petite phrase peut cacher tellement de symptomes.

De toutes façons je pense que je suis la seule de cet avis, ce qui ne veut pas dire que je ne partage pas cet avis mais simplement que je pense que c'est bien plus compliqué qu'une simple histoire de tolérance de la part de parents géniaux.
 
6 Avril 2006
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Clermont Ferrand
pousseverte;4764635 a dit :
Et si cette enfant, physiquement "petite fille" avait un syndrome de non impregnation des hormones mâle est était génétiquement... Un garçon!

Je ne vois pas bien le rapport. Il n'y a pas plus de transgenre (à ma connaissance) parmi les nanas atteintes du syndrome complet d'insensibilité aux androgènes (c'est évidemment différent concernant le syndrome partiel puisqu'il s'agit véritablement de personnes intersexués).
Et ça doit être une galère phénoménale d'ailleurs pour les hommes trans SIAC, puisqu'ils ne peuvent pas prendre d'hormones mâles pour transformer leur corps.

Sinon, mais c'est strictement personnel, je suis un peu blessé par ta formulation : "... un garçon !".
Faire du spectaculaire avec ce syndrome, ouais, d'autres ont voulu le faire, et je suis désolée de t'annoncer que nous sommes désespérément normales, en dépit de notre absence d'utérus ou d'ovaires et de nos gènes masculins.
Si le sujet t'intéresse, je me permets de m'auto-citer : Je suis une fille aux chromosomes XY - Témoignage




@Newme
"Je pense, mais ca n'engage que moi, qu'a partir du moment ou elle est nee avec un sexe feminin et qu'on va lui faire des operation et mettre des protheses ce ne sera pas 'un homme', elle n'a pas les hormones naturellement dans son corps, elle n'a pas le systeme reproductif (fonctionnel ou pas)."

C'est assez blessant ce que tu dis. L'identité genrée n'a rien à voir avec les hormones et le système reproductif. Je n'ai ni l'un ni l'autre, et je n'en suis pas moins femme.




_____________________

Sinon, concernant la vidéo, j'ai pleuré comme une madeleine. Tellement d'amour, et le sourire rayonnant de ce petit garçon, ça m'a beaucoup émue.

Après, comme d'autres avant moi, je suis un peu choquée que ces parents se permettent d'étaler la vie de leur fils ainsi sur internet. Il risque de très mal le vivre dans quelques années, et je trouve ça assez peu délicat envers lui.
 
12 Septembre 2013
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Arles (13)
Je me permets de faire remonter le sujet pour partager cette vidéo d'une mère qui parle de sa fille qui a également très tôt exprimé sa transidentité.
Ça répond à quelques questions que l'on se pose dans ces commentaires.
Et c'est beau.

 

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