Se changer et changer sa vie !

[Margot Et Sa Bulle]

En fait, je crois que ce qui fait que j'ai l'impression de ne pas me sentir vivante, c'est que je ne sors jamais. Je bosse mes langues sur mon ordinateur, toujours de la même façon. J'écoute beaucoup, mais une langue, c'est fait pour pratiquer, non?

Je rêve de bosser en ligne et de partir à l'aventure comme je le faisais avant, de faire de la randonnée à cheval, du surf, de la plongée, je suis tellement pas faite pour la routine....

Et en même temps, c'est aussi tellement confortable d'avoir de la stabilité, mon copain que j'aime beaucoup...

Je suis un peu perdue en ce moment...

 

[Muett]

@Margot Et Sa Bulle Je me permets de réagir seulement sur les langues. Je trouve que le discours ambiant c'est beaucoup : on apprend une langue pour la parler, la production orale c'est super important, la co.mmu.ni.ca.tion. Bon, c'est pas faux, mais peu nuancé quand même. Moi je trouve ça bien d'apprendre une langue pour la comprendre. Aprés tout, j'ai deux cousins qui comprennent parfaitement le français, mais ne le parlent pas et ont d'autres priorités que d'apprendre ça. Bah c'est déjà bien, c'est une richesse qu'ils ont . Bien sûr, si tu as envie de parler, j'espère que tu vas trouver un moyen, mais sinon il faut pas en avoir honte ou se dire absolument ca il faut».

 

[Noctali]

@Muett En tant que personne qui a étudié pas mal de langues (6 sans compter les mortes, je dirais), j'approuve ce message J'ai toujours été super mal à l'aise dans des exercices oraux type "table de conversation", mais ça ne m'empêche pas d'avoir un très bon niveau en compréhension orale et un niveau très correct en production écrite! (Et puis, si j'étais dans des circonstances où je devais parler "dans la vraie vie", je pourrais assez facilement me mettre à niveau à l'oral, à mon avis). À mon avis, si on me mettait dans des tables de conversation en français, je serais tout autant mal à l'aise

@Margot Et Sa Bulle Peut-être que tu peux viser un autre type de compétence que l'expression orale dans une langue?

 

[Margot Et Sa Bulle]

Merci pour votre réponse, @Muett et @Noctali! En fait je travaille beaucoup sur l'écrit également, car mes principales activités sont la lecture, l'écriture et le visionnage de film, par contre c'est dur de trouver des partenaires de conversation, surtout en russe, vu la situation politique...

J'ai essayé de monter un groupe de conversation sur Meetup, mais ça n'a pas été possible ( il y en avait un il y a 3 ans et il avait beaucoup de succès)

Et ça me déprime beaucoup de voir une langue aussi belle politisée au point que son apprentissage devient un tabou.

Et puis je sais même plus pourquoi je le fais, j'écris des trucs dans ces langues que personne ne lira, je ne parle jamais...

 

[Muett]

@Margot Et Sa Bulle
Pour le russe je comprends la frustration. C'est complètement fou quand on pense qu'il y a quelques années c'était plutôt classe d'apprendre cette langue en France (en tous cas de mon point de vue de personne qui était dans des écoles ZEP sans choix de langues hors les 3 obligatoirement proposées (et encore...! ( mais c'est un autre sujet ))).

Spoiler

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Est ce que tu as essayé ces sites où on corrige tes textes ? Je sais que ça se fait sur reddit. Pendant un moment j'étais sur langcorrect et je me tapais des délires en écrivant des textes assez variés parce qu'il y avait 3 correcteureuses qui rigolaient avec moi. Mais j'y suis plus depuis un moment, je sais pas si le site est toujours actif.

 

[MorganeGirly]

Et ça me déprime beaucoup de voir une langue aussi belle politisée au point que son apprentissage devient un tabou.

Perso, je considère qu'il y a toujours une part de politique dans l'existence et le développement d'une langue, et le russe était déjà particulièrement politisé bien avant la récente guerre en Ukraine. Donc je dirais que les milieux où apprendre le russe est soudainement considéré comme problématique seraient plutôt des milieux qui ne connaissent pas bien l'histoire du russe et de la Russie (ou alors tu es peut-être proche d'Ukrainiens qui rejettent le russe et dans ce cas-là, c'est un cas un peu particulier). Du coup, si tu t'orientes vers d'autres milieux, tu ne devrais pas avoir la même réaction. Personnellement, je ne trouve pas que ce soit tabou, d'autant que l'apprentissage des langues est un fondement de nombreux métiers où le but est justement de lutter/se protéger/préparer contre le pays qui parle la langue qu'on apprend. Si tu apprends notamment les langues dans un but professionnel... apprendre le russe est plutôt toujours tout à fait valorisé car les conflits avec la Russie ne sont pas prêts de se calmer et on aura besoin de gens capables de comprendre cette langue dans les années à venir.

Pour les partenaires de conversation, tu as essayé des sites comme Conversation Exchange ou de payer quelqu'un sur des sites comme Italki?

 

[Muett]

Perso, je considère qu'il y a toujours une part de politique dans l'existence et le développement d'une langue, et le russe était déjà particulièrement politisé bien avant la récente guerre en Ukraine. Donc je dirais que les milieux où apprendre le russe est soudainement considéré comme problématique seraient plutôt des milieux qui ne connaissent pas bien l'histoire du russe et de la Russie (ou alors tu es peut-être proche d'Ukrainiens qui rejettent le russe et dans ce cas-là, c'est un cas un peu particulier). Du coup, si tu t'orientes vers d'autres milieux, tu ne devrais pas avoir la même réaction. Personnellement, je ne trouve pas que ce soit tabou, d'autant que l'apprentissage des langues est un fondement de nombreux métiers où le but est justement de lutter/se protéger/préparer contre le pays qui parle la langue qu'on apprend. Si tu apprends notamment les langues dans un but professionnel... apprendre le russe est plutôt toujours tout à fait valorisé car les conflits avec la Russie ne sont pas prêts de se calmer et on aura besoin de gens capables de comprendre cette langue dans les années à venir.

Pour les partenaires de conversation, tu as essayé des sites comme Conversation Exchange ou de payer quelqu'un sur des sites comme Italki?

C'est vrai, je n'avais pas du tout vu les choses sous cet angle. Alors est-ce que tu penses que des gens apprennent le russe uniquement dans l'optique d'exercer pour se protéger /se préparer contre ? Et sans spécialement d'attrait pour d'autre aspects culturels ou pour rencontrer des gens avec une langue commune.

Mais c'est sûr que parler / apprendre une langue a toujours un aspect politique.

 

[MorganeGirly]

Mon programme Linecoaching est frustrant par moment mais je pense que ça veut dire que ça avance bien

Hier, j'ai mangé un muffin et bu un chocolat chaud vers 12h, puis grignoté quelques cerises dans l'après-midi et... je n'avais pas faim du tout. J'étais limite énervée à la faim car j'avais "envie" de manger et en même temps non! Je savais que si je mangeais, ça n'allait pas être ultra agréable car je n'avais pas faim, mais je me disais "il est 21h, je dois quand même dîner à un moment!". J'ai fini par me faire une salade grecque et je me sentais remplie au bout de quelques bouchées. Et j'ai commencé par être obnubilée par l'idée de manger une glace alors qu'en même temps, ça me dégoûtait un peu car je me sentais pleine.
Aujourd'hui, je devais attendre impérativement d'avoir faim pour manger et j'ai eu faim qu'à 16h30 alors que j'avais déjà pas trop mangé au dîner! Et encore, c'était pas une faim de loup, ce qui me saoulait car j'avais super envie de me prendre un chocolat chaud mais en même temps je savais bien que j'apprécierais pas vu que j'avais pas faim du tout
Finalement, j'ai écouté un webinar du programme où ils expliquaient en gros que c'est un peu normal d'avoir peu d'appétit quand on est dans le programme et qu'on a beaucoup de "réserves énergétiques" (qu'on est au-dessus de son poids normal en gros), parce qu'on n'a pas vraiment besoin de manger beaucoup chaque jour tant qu'on a ces réserves. Du coup, ça m'a un peu rassurée parce que je commençais à me demander pourquoi j'avais aussi peu d'appétit ces derniers jours, j'ai beaucoup de mal à accepter ça
Une grosse partie du programme, on nous répète qu'il faut apprendre à accepter sa sensation de faim, à ne pas en avoir peur, etc., mais moi j'en ai pas peur du tout! Je l'attends avec impatience pour pouvoir manger normalement mais elle met du temps à arriver... mais bref, j'imagine que le programme est assez efficace pour moi car il m'aide vraiment à me recentrer. Donc espérons que j'apprenne à nouveau à ne plus m'énerver de ne pas avoir faim
Je remarque déjà que j'arrive mieux à m'arrêter de manger quand je n'ai pas faim et c'est vrai que certains de mes grignotages intempestifs ont diminué assez naturellement (même si pas tous).

C'est vrai, je n'avais pas du tout vu les choses sous cet angle. Alors est-ce que tu penses que des gens apprennent le russe uniquement dans l'optique d'exercer pour se protéger /se préparer contre ? Et sans spécialement d'attrait pour d'autre aspects culturels ou pour rencontrer des gens avec une langue commune.

Il y a des organisations telles que l'armée où on enseigne efficacement des langues étrangères ciblées à certaines recrues pour les faire bosser dans les renseignements ou sur le terrain, donc je pense effectivement que certaines personnes apprennent le russe pour ça. En revanche, je ne pense pas que ce soit la majorité des apprenants qui le font pour "se protéger".
Mais je pense que certaines personnes apprennent aussi le russe par opportunisme professionnelle et de savoir qu'on est en conflit avec un pays et que la langue est peu parlée peut être une bonne motivation professionnelle. L'attrait culturel ou l'envie de rencontrer des gens de la culture, je ne suis pas sûre à quelle point ce soit la motivation principale de l'apprentissage des langues : beaucoup de gens apprennent une langue par utilité.

 

[Tardigrade]

@Margot Et Sa Bulle dans les grands préjugés sur le bien-être que je trouve globalement nocifs, il y a cette opposition "intérêt de la vie" vs sécurité. Comme si on ne pouvait être un artiste ou vivre intensément que si on s'éloigne d'un modèle classique qui apporte de la stabilité.
C'est un préjugé que j'ai eu très longtemps aussi, et je vois bien que mes choix d'auteurs ou d'artistes renforçaient cette idée qu'une vie rangée (emploi stable type bureau, mariage, création d'une famille, achat d'une maison, etc.) équivaudrait forcément à un manque de fantaisie. Je trouve qu'on voit ça dans une forme moderne avec les influenceurs qui partent systématiquement à l'étranger, plusieurs fois dans l'année, qui font des soirées avec des marques et ont toujours de nouvelles affaires.

Je ne vois pas d'opposition entre ton envie de mener des aventures ET d'avoir une situation stable. Alors certes, un tour du monde en solo quand on veut se marier et qu'on vient de s'endetter pour acheter une maison me paraît risqué Mais te fixer l'objectif de faire une balade à cheval au prochain trimestre (regarder où, comment t'y rendre, où loger, mettre un peu d'argent de côté, trouver l'éventuel matériel d'occasion), c'est possible. A mon sens, c'est avec un cadre stable qu'on peut le plus facilement se permettre ce genre de fantaisie : en sachant qu'on peut laisser ses affaires dans un lieu sûr (donc sans devoir les revendre ou partir avec), en pouvant stocker ses papiers pour ne jamais être obligé d'en chercher en catastrophe et avoir tout le temps de faire sa valise avec ses affaires pour son projet, etc.

Je sais que l'autrice de "tendances de mode" est digital nomad avec son mari, mais l'entreprise les fait vivre tous les trois (avec leur enfant). De mon côté, j'aime trop construire des relations amicales sur du long terme pour être à l'aise avec l'idée du nomadisme et j'avoue aimer mon petit confort matériel. Je ne sais pas si c'est planplan d'être ravie d'avoir planté des fraisiers dans mon jardin, de me réjouir de ranger nos affaires dans l'armoire, d'être contente à chaque fois que je vois mon alliance, etc. Mais si ça me rend heureuse et comme ça ne fait de mal à personne, je ne vois pas pourquoi m'en priver.