Storm, cet enfant sans genre particulier

28 Avril 2012
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Zoug
Hello !

Moi je trouve que c'est une super initiative de la part des parents.
J'ai toujours voulu une voiture télécommandée et mon cousin (1 an plus vieux) en avait toujours une (il les brisait à chaque fois), alors que moi je devais me contenter de la maison de Barbie.
Ok je m'éclatais bien avec, mais je dois avouer que mon plus cadeau, c'est mon père qui me l'a fait en m'offrant des gants de boxe à 6 ans (contre l'avis de ma mère).

Je suis fille unique, et beaucoup de gens ont toujours demandé à mon père s'il n'avait pas regretté de ne pas avoir de fils, il a toujours dit qu'il n'aurait pas pu faire plus avec un fils qu'avec moi.

Mon souci c'est plutôt que ma mère a toujours été "garçon manqué" donc toutes les choses qui sont à priori supposées "féminines", j'ai du me renseigner auprès des copines. ça c'était moins cool, mais ça ne m'empêche pas d'être (pour aller à fond dans le cliché) une shoe-addict et d'avoir plus de produits cosmétiques que de doigts et d'orteils ^^
 
28 Avril 2012
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Zoug
titpuce;3940631 a dit :
Éduquer un enfant avec des jouets mixtes est une chose et je trouve ça plutôt pas mal.

Mais éduquer un enfant sans lui dire si l'enfant est une fille ou un garçon je trouve ça totalement stupide !!! C'est du grand n'importe quoi là. Pour la simple raison qu'un enfant a besoin des différents stades du développement de l'enfant et doit savoir si il est un garçon ou une fille !

Je ne vois dont pas du tout l’intérêt de cacher son identité à l'enfant à part peut être le déstabiliser et engendrer par la suite des troubles de la personnalité sur le long terme (adolescence et age adulte)
Je pense qu'il s'agit ici plus de ne pas dire aux gens autour. Bien sûr que l'enfant s'en doute. Il doit bien prendre des bains avec ses parents.
Une collège à moi me disait que son fils de 5 ans lui a demandé si "sa zigounette à elle était tombée".
Ce genre de questions doivent être fréquentes.
Ils essaient juste de le/la protéger de l'influence du monde extérieure.
 
26 Octobre 2005
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Sainte Geneviève sur Argence
instagram.com
aude14;3940659 a dit :
titpuce;3940631 a dit :
Éduquer un enfant avec des jouets mixtes est une chose et je trouve ça plutôt pas mal.

Mais éduquer un enfant sans lui dire si l'enfant est une fille ou un garçon je trouve ça totalement stupide !!! C'est du grand n'importe quoi là. Pour la simple raison qu'un enfant a besoin des différents stades du développement de l'enfant et doit savoir si il est un garçon ou une fille !

Je ne vois dont pas du tout l’intérêt de cacher son identité à l'enfant à part peut être le déstabiliser et engendrer par la suite des troubles de la personnalité sur le long terme (adolescence et age adulte)

Je pense qu'il s'agit ici plus de ne pas dire aux gens autour. Bien sûr que l'enfant s'en doute. Il doit bien prendre des bains avec ses parents.
Une collège à moi me disait que son fils de 5 ans lui a demandé si "sa zigounette à elle était tombée".
Ce genre de questions doivent être fréquentes.
Ils essaient juste de le/la protéger de l'influence du monde extérieure.
Mouais, pas convaincue du tout. Pour le moment, ils sont enfants mais plus tard ça ne sera pas la même. Et la question "si sa zigounette à elle était tombée" c'est tout à fait normal, ça fait parti du stade phallique du développement de l'enfant.

A trop vouloir "protéger" comme on dit les enfants et pousser le vice jusqu'à leur cacher leur propre identité va avoir des conséquences sur leur vie entière et surtout sur leur vie d'adulte, les parents ne s'en rendent pas compte maintenant et pourtant ce qu'il se passe lors de la petite enfant joue un rôle beaucoup plus important qu'on pense sur l'age adulte.
 
20 Octobre 2011
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Nantes
Je trouve que la décision des parents de Storm est louable dans l'idée que fille ou garçon on s'en fout, mais elle est peut-être un peu radicale.

Comme Maia, je n'ai jamais subi de pression de la part de mes parents sur le rôle d'une fille ou d'un garçon. Même en ayant la télé et en allant à la crèche, je me retrouvais souvent à grimper aux arbres et à jouer aux petites voitures et aux jeux vidéos avec mon frère. Ce dernier me piquait régulièrement mes poly pockets.

Pour autant nous savions très bien être un garçon et une fille et nous n'étions pas désociabilisés. On ne peut effectivement pas prévoir ce qui va arriver pour ses enfants et je leur souhaite du bon mais le fait de vivre loin des autres enfants, est-ce vraiment bon ? De même est-ce vraiment bon de ne pas savoir si l'on est une fille ou un garçon ? De le cacher comme un secret ?

Pour ma part, je pense quand même qu'il est plus intéressant de dire la vérité à l'enfant, tout en lui rappelant que cela ne le conditionne en rien. En cachant le sexe, est-ce qu'on ne donne pas à l'enfant l'idée que c'est un peu honteux ? Et puis il ne faudrait pas arriver à l'extrême inverse qui serait d'empêcher les petites filles d'aimer le rose et les poupées sous prétexte que c'est sexiste.
 
Dernière édition :
9 Septembre 2010
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Grenoble
Alors autant je suis archi pour l'éducation non genrée, autant ne pas dire à un enfant si c'est un garçon ou une fille me pose plus question (comme beaucoup d'autres ici j'ai l'impression)....
Surtout qu'au final de faire ça ne règle pas tout à fait le problème, ça le masque...

Il faudrait plutôt que les mentalités changent et que le fait que ce soit un garçon ou fille n'influe pas.

J'ai un petit garçon de 18 mois, il a un poupon et il en est complètement gaga. Ben ça arrive régulièrement (au marché par exemple) qu'on croit que c'est une fille à cause du poupon . Ben c'est comme ça, c'est lui qui a choisi, il a aussi un balai, un aspirateur, une voiture, des puzzles, des légos ... (et j'arrête là la liste, y'en a trop :) )
 
20 Novembre 2011
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Je trouve ça très intéressant et j'ai vraiment envie de connaître la vie de Storm. Comme il-elle va grandir, comme il-elle va se développer etc.
Je n'ai pas eu d'éducation genrée, mes parents m'ont toujours laissé libre dans mes gouts résultats même si j'adorais les barbies et les Walt Disney mon héros à pendant longtemps été... Godzilla. Mais je n'en parlais pas, parce que j'ai vite compris que c'était bizarre qu'une fille aime Godzilla. Les tortues ninja ça va, mais la grosse bestiole passait beaucoup moins. Les enfants reprennent le schéma des parents, ils sont habitués à un certain type de chose et quand une gamine débarque en ne fonctionnant pas du tout de la même manière plus rien ne va.

La semaine prochaine ma filleule doit naître, je vais m'amuser à compter le nombre de trucs roses qu'on va lui offrir...
 
6 Avril 2006
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Clermont Ferrand
Cette histoire m'interpelle. Je plains profondément cet enfant. Peut-être que je me trompe et qu'il n'en souffrira pas, et dans ce cas là tant mieux.

Je suis née avec un sexe féminin parfaitement normal, et on a découvert à mes 17 ans que je n'avais pas d'utérus, des gonades indifférenciées (testicules féminisantes comme ils disaient avant), un taux de testostérone très élevé (mais auquel je ne réagis pas) et un génotype XY.

Bah j'en ai chié pour me reconstruire une identité féminine, avec cette pensée un peu obsédante d'un chromosome qui n'a rien à foutre là (mais qui y est quand même). Alors imposer à un enfant cette galère pour construire son identité, je trouve ça scandaleux.
Elever un enfant en essayant d'être le plus neutre possible, le laisser entièrement choisir ses vêtements, ses jouets, bref ses goûts, je trouve ça très bien, très louable.
Petite, j'étais pas trop poupée, mais beaucoup plus petites voitures, playmobils, bricolage... Principalement par mimétisme de mon frère et de mon cousin, mais peu importe. J'ai eu des périodes cheveux coupés très court, des périodes à couettes. J'ai eu des périodes fana de rose, d'autres où je ne jurais que par le bleu. Je jouais dans la même journée au foot dans une équipe entièrement masculine (sauf moi ^^") et aux poupées avec mes copines. Ma mère m'a laissé faire mes choix et répondaient à tout ceux qui m'appelaient "garçon manqué" (s'ils avaient su !), que j'étais une "fille réussie".
Quand j'ai su que j'étais génétiquement un homme, je me suis posée pas mal de questions, j'étais ado, je construisais mon identité. Et j'ai parfaitement compris que nonobstant mes goûts parfois masculin, j'étais une fille, et je me sentais bien en tant que fille. Mais j'ai quand même beaucoup douté.
[3615 my life]

Alors je plains ce môme, le mieux est l'ennemi du bien, et s'ils lui avaient expliqué que certains pensent que fille = rose/robe/poupée et garçon = bleu/voiture/pompier, mais que c'est faux, tout en lui expliquant les différences objectives entre les sexes, bah ça aurait été bien plus sain et profitable pour lui. Je trouve ça assez irresponsable de la part des parents en fait. On peut éduquer son enfant de manière neutre mais pas lui cacher une partie de son identité pour autant. On peut donner un prénom mixte, appelé l'enfant 'mon enfant' plutôt que 'mon garçon/ma fille', lui acheter que du orange et du vert, mais lui cacher qui il ait ? Je trouve ça mesquin.
 
7 Avril 2010
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J'ai survolé les commentaires, et ce que je trouve dommage c'est que beaucoup d'entre vous ramènent l'éducation genrée à un simple "problème" de poupons ou de petites voitures.
Il ne faut pas oublier qu'éduquer un garçon différemment d'une fille, c'est avant tout se comporter avec lui différemment! Et c'est ce cocon familial qui va lui inculquer ses futurs comportements d'adulte.
On sera plus doux en parlant à une fille, on réprimandera un garçon plus durement, on dévalorisera ses pleurs ("oh arrête de chouiner") là où on prendra une petite fille dans ses bras pour la consoler. Ce sont des comportements très insidieux qu'on reproduit sans s'en rendre compte, très loin du simple fait d'offrir du rose ou du bleu.

Je me souviendrai toujours d'une émission vue il y a quelques années où on montrait derrière une vitre sans tain à des parents un enfant jouer (entre 3 et 4 ans, coiffure "neutre" donc pas sexuellement identifiable à cet âge là). La première fois, habillé-e (je ne sais plus) en fille, il-elle jouait à la poupée, la coiffait, et à un moment se lève pour jeter des jouets contre les murs. Réactions des adultes "Oh elle est mignonne avec sa poupée, mais les parents devraient faire attention, elle pique de ces colères, ça doit pas être facile tous les jours!"
Même chose, témoins différents, enfant habillé en garçon: "Haha c'est un petit plein d'énergie mais bon, il joue à la poupée, c'est pas très normal, les parents vont peut-être avoir des surprises à l'adolescence!" (sous-entendu: pédééééééé)

Concernant l'article purement, je trouve le côté expérience à taille réelle contestable mais ça m'intéresse tellement que j'ai bien envie de mettre une quelconque éthique de côté! Et puis honnêtement, je ne vois pas quelles conséquences néfastes ça pourrait avoir sur son développement, au contraire, il sera plus tard plus apte à constater les aberrations de différence de traitement homme/femme dans la société puisqu'élevé dans un prisme neutre.
 
23 Septembre 2011
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strasbourg
archibrald;3940891 a dit :
J'ai survolé les commentaires, et ce que je trouve dommage c'est que beaucoup d'entre vous ramènent l'éducation genrée à un simple "problème" de poupons ou de petites voitures.
Il ne faut pas oublier qu'éduquer un garçon différemment d'une fille, c'est avant tout se comporter avec lui différemment! Et c'est ce cocon familial qui va lui inculquer ses futurs comportements d'adulte.
On sera plus doux en parlant à une fille, on réprimandera un garçon plus durement, on dévalorisera ses pleurs ("oh arrête de chouiner") là où on prendra une petite fille dans ses bras pour la consoler. Ce sont des comportements très insidieux qu'on reproduit sans s'en rendre compte, très loin du simple fait d'offrir du rose ou du bleu.

Je me souviendrai toujours d'une émission vue il y a quelques années où on montrait derrière une vitre sans tain à des parents un enfant jouer (entre 3 et 4 ans, coiffure "neutre" donc pas sexuellement identifiable à cet âge là). La première fois, habillé-e (je ne sais plus) en fille, il-elle jouait à la poupée, la coiffait, et à un moment se lève pour jeter des jouets contre les murs. Réactions des adultes "Oh elle est mignonne avec sa poupée, mais les parents devraient faire attention, elle pique de ces colères, ça doit pas être facile tous les jours!"
Même chose, témoins différents, enfant habillé en garçon: "Haha c'est un petit plein d'énergie mais bon, il joue à la poupée, c'est pas très normal, les parents vont peut-être avoir des surprises à l'adolescence!" (sous-entendu: pédééééééé)

Concernant l'article purement, je trouve le côté expérience à taille réelle contestable mais ça m'intéresse tellement que j'ai bien envie de mettre une quelconque éthique de côté! Et puis honnêtement, je ne vois pas quelles conséquences néfastes ça pourrait avoir sur son développement, au contraire, il sera plus tard plus apte à constater les aberrations de différence de traitement homme/femme dans la société puisqu'élevé dans un prisme neutre.
De ce que je vois des parents d'aujourd'hui(qui ont entre vingt et trente ans), ils ne sont pas durs avec leurs fils et doux avec leurs filles, c'est plus une question de caractère de l'enfant et comment ajuster son education par rapport à ça.
C'est archaique et finalement isolé de nos jours ce genre d'attitude.

Et je rejoins l'avis de la jeune fille hermaphrodite(je sais pas si ça se dit dans son cas, mais je n'ai pas trouvé d'autre mot)
 
9 Février 2009
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saint germaint en laye
Je ne comprends pas en quoi nier le sexe de l'enfant va l'aider à s’épanouir. Le sexe fait partie de l'identité d'une personne...Ce qu'il faudrait plutôt changer ce sont les comportements qu'une minorité de personnes sexistes adoptent en fonction du genre de l'enfant. Mais je vous assure, la majorité des gens sont pas cons et honnêtement j'ai l'impression d'être traitée pareil que mes frères par exemples.

La vraie question c'est de savoir si le sexe a plus qu'une simple influence biologique. (Et non je ne pense pas.) Mais nier l'identité d'un enfant "cobaye" comme ça c'est de la maltraitance. Biologiquement, il a un pénis, c'est un garçon et il a un vagin c'est une fille, les faits sont les faits ça ne sert à RIEN de nier la réalité. Psychologiquement il fait ce qu'il veut, de toute manière on a tous une part de féminité et de masculinité! Mais là les parents confondent sexe biologique et sexe "psychologique".


Une phrase de l'article m'a un peu choquée : non, les enfants élevés par des homos ne sont pas forcément plus épanouis. De même que certains handicapés sont des connards quand même.
(d'ailleurs cet article fait un peu propagande de la théorie du gender...)

Bon je viendrais rééditer mon message parce que dans le feu de l'action j'ai écris n'importe comment. J'espère qu'on a compris ce que je voulais dire.
:lunette:

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Dernière édition :
23 Septembre 2011
474
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strasbourg
Dans quelle mesure les sexes biologiques et psychologiques ont-ils une incidence l'un sur l'autre?

Le fait d'avoir ses règles par exemple, n'est ce pas une façon de conditionner deja?
Et si on se sent en adéquation avec son sexe, ça signifie que bio et psy sont en accord, donc pourquoi nier ça?

Enfin, ne pas nier son sexe n'est pas synonyme de "genrisme", donc pourquoi faire cette expérience?
 
7 Avril 2010
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renny;3941101 a dit :
De ce que je vois des parents d'aujourd'hui(qui ont entre vingt et trente ans), ils ne sont pas durs avec leurs fils et doux avec leurs filles, c'est plus une question de caractère de l'enfant et comment ajuster son education par rapport à ça.
C'est archaique et finalement isolé de nos jours ce genre d'attitude.

Et je rejoins l'avis de la jeune fille hermaphrodite(je sais pas si ça se dit dans son cas, mais je n'ai pas trouvé d'autre mot)
Je caricaturais, ce que je veux dire que c'est qu'on attend pas la même chose d'une fille que d'un garçon, et que le conditionnement commence là. Mon frère a été élevé de manière beaucoup plus permissive que ma soeur et moi, et paradoxalement on attend moins de lui (il en branle pas une à la maison et ça étonne personne, "c'est un garçon").
Je fais pas de mon cas une généralité, mais cette excuse, je l'entends souvent: Il est pas soigné? c'est un garçon. Il est turbulent? C'est un garçon. Il est violent? C'est un garçon. Il est égoïste? C'est un garçon voyons!
 

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