renny;3941942 a dit :
A lire certaines, savoir le sexe est deja un problème, alors que dans l'absolu, c'est la société et ses codes qui posent probleme, ou non d'ailleurs.
En quoi ne pas annoncer le sexe de l'enfant changerait la donne, sachant qu'a un moment donné, ben on se rend bien compte du sexe de la personne?
En quoi entrer dans la case fille ou garçon engendre l'impotence?
Et si on rejette le genrisme, ce qui peut se comprendre, je n'approuve pas le fait de rejeter toute forme "d'identification". Ce serait comme si on commençait à nier nos origines ou nos cultures, cela mènerait à une uniformisation et une désincarnation de la société.
On croirait que pour certains, catégoriser est le probleme, alors qu'a mon sens c'est la maniere de catégoriser qui l'est.
Parce que le sexe biologique est étroitement liée au genre dans notre société, qu'il est nécessaire de remettre en cause notre rapport à l'identité basée sur le sexe biologique.
L'initiative du couple permet à leur enfant d'avoir la liberté d'être ce qu'il/elle veut dès l'enfance, sans que les parents et l'extérieur l'influence, voilà en quoi ça change la donne. Alors oui à un moment il/elle sera confronté-e au monde extérieur, mais en tant qu'enfant pour le moment s'il a le désir de porter des robes ou de jouer à la poupée alors que son sexe est masculin, il pourra explorer ce désir à fond. Alors que dans une éducation traditionnelle on lui aurait appris que c'est mal.
Maïa Mazaurette ne parle pas d'impotence dans son article ! Oui le conditionnement genré n'empêche pas aux femmes d'agir selon leur volonté, dans notre société occidentale et à cette époque du moins, mais cette volonté a des limites qu'on nous apprend dès l'enfance. Tu es garçon et tu as envie de pleurer ? Retiens toi c'est pas viril ! Tu ne te maquilles pas, tu as les cheveux et tu portes de jeans alors que tu es une fille ? Fais des efforts sois féminine !
Faut ouvrir les yeux à un moment, le sexisme ça existe toujours, et tant qu'on ne touchera pas à la théorie des genres, il sera difficile à battre. C'est bien parce que les gens n'osent pas sortir des étiquettes que l'on leur a attribué selon leur sexe, qu'on peut remettre en question cette histoire de "cases".
Parce que faire une catégorie "fille" et une catégorie "garçon", ce n'est pas une uniformisation de la société ? Nous conditionner depuis l'enfance en nous inculquant via les médias, l'éducation, le marketing, que les filles/garçons doivent être/agir ce n'est pas une uniformisation ?
La catégorisation est belle et bien un problème, à partir du moment où elle touche l'identification d'une personne, car elle véhicule des préjugés, des clichés, des stéréotypes tout faits, parce que l'homme est une grosse feignasse qui n'ira pas vérifier le fondement de ces étiquettes, et préfère rester dans la norme pour ne pas être rejeté. Enfin je ne vois pas un seul exemple de catégorisation "positive" (qu'on ne vienne surtout pas me parler de discrimination positive, ce concept est ridicule même s'il a pour mérite de ne pas blesser les gens).
Et en quoi la société serait désincarné si il n'y avait plus deux genre mais un genre mixte ? N'importe qui aurait la liberté d'être ce qu'il veut, alors oui c'est un sacré bouleversement des mœurs, mais en soit, en quoi avoir plus de liberté dans le choix de notre identité pourrait nous faire du mal ?