whiskie;4827691 a dit :Par contre, il me semble qu'il ne faut pas confondre le fait d'être attiré par quelqu'un, et le fait de trouver quelqu'un beau ou sexy. Par exemple, il m'arrive très souvent de trouver un acteur; une mannequin; un ami; ou encore une personne de ma famille belle et/ou ("et/ou" est mon ami) sexy, sans pour autant que j'aie envie de le ou la mettre dans mon lit (heureusement, quand il s'agît de quelqu'un de ma famille
). En revanche, des fois je peux ressentir cette sensation étrange de léger vertige accompagné de rythme cardiaque affolé et d'images troublantes dans ma tête, face à un garçon, une fille, ou bien d'autres. Pour moi, c'est ça, la vraie attirance. Du coup, je me pose des questions par rapport à ce que ressentent les asexuels face à l'être aimé...
Je me considère comme "majoritairement hétéro" (même si une fois sur deux quand je choisis mon fantasme du soir, ça tombe sur une fille), parce que face à un homme, je ne peux pas m'empêcher de le mesurer à mes critères d'attirance (et de répulsion), alors que face à une fille, il est très fréquent que cette réflexion ne me vienne pas à l'idée du tout. Est-ce que ça vient de la société qui me pousse à chercher dans """"le sexe opposé"""" () mon potentiel compagnon idéal? (la soi-disant impossibilité des amitiés homme (hétéro)-femme(hétéro), et autre instinct et appel de la nature face au mâle pour juger du niveau de sanité et de fécondité de notre éventuel couple, tout ça
)
La question reste ouverte![]()
Je me permets de rebondir sur l'asexualité puisque tu poses la question, parce que je me suis posé la question pas mal de fois, en essayant d'analyser ce que je ressentais (je suis asexuelle). Et en fait ça n'est pas très différent mais c'est un peu comme de l'amour "aveugle", si je puis m'exprimer ainsi. Je peux trouver quelqu'un "beau" aussi, mais ça sera un pur intérêt "photographique", au sens esthète. Par contre, aucune incidence sur un ressenti amoureux, globalement aucune émotion liée, ça reste vraiment un truc presque objectif.
Le ressenti amoureux, lui, va se faire sur d'autres points. Pas d'image affolante dans ma tête vu que je n'ai pas spécialement envie de faire l'amour avec la personne aimée, mais le rythme cardiaque qui s'accélère oui, y'a quand même de la chimie malgré tout
. Une caresse, un geste tendre va provoquer chez moi non pas du désir mais néanmoins un sentiment de bien-être, de plaisir, car c'est la personne que j'aime et que j'aime le fait qu'on soit en proximité, même si je n'ai pas envie de plus.Pour le reste, je ne sais pas trop, l'éducation toussa joue aussi (mes parents, très subtils, ont lu mon journal et balançaient des trucs du type "être bisexuel c'est avoir une pathologie mentale", même si je savais pertinamment que ce n'était pas vrai - j'étais bien informée, bien mieux qu'eux -, je me demande à quel point mon inconscient ne m'a pas orientée vers des hommes pour correspondre quand même au schéma classique et "avoir la paix"). Avant, je cherchais un homme et à faire des trucs sexuels avec lui avant (sans être amoureuse, j'essayais d'être amoureuse mais ça ne marchait pas car j'étais déjà amoureuse - mais je voyais ça comme "tabou" parce que c'était qqn de proche autrement -), parce que je pensais que ça me plaisait mais plus ça va et plus je me dis que je suivais des codes inconscients. Maintenant je ne couche plus avec quiconque mais je comprends et analyse mieux mon ressenti amoureux ^^.
Bon, je n'ai pas expliqué à ma famille que j'étais asexuelle, déjà parce qu'à ses amis c'est compliqué (les gens mettent en doute tout le temps oO alors que pour moi c'est juste un intérêt - vraiment - moins marqué, pas de quoi en faire un fromage lol), ni rien du tout, on ne parle plus du tout parce que j'ai compris qu'ils étaient très bornés et qu'ils avaient une fausse tolérance (orientation "j'irais manifester pour la Manif pour tous si j'avais le cul pour assumer même ça"
). On parlera si un jour je suis en couple déclaré, mais en tout cas je pense que le point de la société / des parents / des trucs qu'on lit et entend et intègre est vraiment important.Et au final je pense que c'est plus une affaire de personne que de sexe ^^ et que le jour où tous les humains auront compris ça on arrêtera les cases (je suis très pessimiste sur ce point, mais bon).
Dernière édition :
) sexy, sans pour autant que j'aie envie de le ou la mettre dans mon lit (heureusement, quand il s'agît de quelqu'un de ma famille
). En revanche, des fois je peux ressentir cette sensation étrange de léger vertige accompagné de rythme cardiaque affolé et d'images troublantes dans ma tête, face à un garçon, une fille, ou bien d'autres. Pour moi, c'est ça, la vraie attirance. Du coup, je me pose des questions par rapport à ce que ressentent les asexuels face à l'être aimé...
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je t'avouerais que l'asexualité est quelque chose qui m'intrigue beaucoup, surtout que malgré ce que pensent le peu de gens qui connaissent sans l'être, ça me semble beaucoup plus complexe que ça en a l'air (par exemple, tu dis "[n'avoir] pas spécialement envie de faire l'amour avec la personne aimée", et pas "aucun désir pour les siècles des siècles". Malheureusement j'y connais pas grand-chose, mais d'après ce que j'ai pu lire et entendre, le degré d'absence de désir dépend de chaque personne, ce qui est finalement très logique car chez les "sexuels", le degré de désir est lui aussi différent.). Ça m'intrigue d'autant plus que, contrairement à ce que des gens de plus ou moins bonne mémoire essaient de nous faire croire, je suis persuadée que la période de l'enfance n'est pas "asexuée" ou asexuelle (tiens, apparemment l'"asexualité" n'existe même pas pour mon correcteur automatique
), donc personne peut me dire "ben si, les asexuels ils sont pareils que toi avec tes amoureux quand t'avais 5 ans, voyons
".
" qu'apparemment
"... J'ai encore toute une vie pour développer cette réflexion, mais j'ai l'impression que l'"amour" est très banal et ne peut pas réellement être catégorisé en "amour filial", "amour d'amants", "amour de ses proches"... Je crois plutôt que c'est l'amour en tant que dénominateur commun dans les relations aux personnes qu'on porte dans notre coeur, + un bonus de potachitude, et/ou (le retour de "et/ou"
) de tendresse, et/ou de désir sexuel, etc etc. Voilà voilà; donc dans mon monde utopique pailleté où les licornes chantent, personne ne se prend la tête en se demandant à quelle case il appartient (gay/hétéro/lesbienne/bi/asexuel(le)...), ni quelle est la nature exacte de sa relation avec Untel. Il y a juste des gens qui aiment vivre ensemble et faire certaines choses en particulier avec certains autres; qui, pourquoi, comment et jusqu'à quand, on-s'en-fout. 

).


J'ai aucun mal à accepter l'"étiquette" que les gens se donnent; s'ils se disent gays ou pansexuels, ou asexuels, etc., je remettrais pas en doute leur parole. Par contre, en ce qui me concerne j'arrive pas vraiment à poser de catégorie, et j'ai l'impression d'être loin d'être la seule. Le problème quand on n'a pas de case (dans notre société, encore une fois), c'est qu'on est un peu considérés comme perdu (ou pire, comme... rien
). Et j'avais pas forcément envie de remettre en question mon identité, parce que je pensais pas avoir besoin de trouver une définition précise qui m'enferme un peu quelque part. Après, je suis d'accord qu'il est surtout question de vocabulaire ici, mais comme ça concerne l'identité profonde, ça m'ennuie un peu de devoir mettre des mots sur mon orientation sexuelle seulement pour les autres, parce que pour moi je ne me sens pas le besoin de la définir, car en gros "j'me comprends"
, et que je pense pouvoir l'expliquer autrement à la personne en face qu'avec les mots "hétéro", "bi", "pansexuelle", etc.
?), les gens diraient "j'aime les filles" plutôt que "je suis lesbienne/hétéro". 
