Y a plusieurs définitions en fait.@grenouilleau Je ne parlais pas de la légitimité du racisme anti blanc. Le deuxième article dont tu as mis le lien dit clairement "Bref, ce n’est pas un racisme d’agression, mais de défense" (je ne sais pas comment citer sur téléphone désolée). Si c'est du racisme de défense, c'est du racisme.
C'est comme pour le sexisme anti-homme, j'entends bien les arguments qui expliquent sa légitimité, il n'empêche que détester un homme parce que c'est un homme, c'est du sexisme.
Et je comprends tout à fait qu'une femme ou qu'une personne racisée en vienne à détester son oppresseur, mais je ne comprends pas pourquoi persister à nier le sens des mots.
Celle que tu retiens est faite par les académiciens, des hommes blancs, on va pas se le cacher, qui sont pas franchement touchés personnellement par le sujet, et qui peut être s'en moquent.
Celle que je retiens a été réfléchie par des universitaires (par exemple l'un des articles que je t'ai mis en lien est écrit par Sadri Khiari), et par des personnes racisées. Je vais plutôt suivre celle-là, que celle de vieux hommes blancs (je compte pas les 2 femmes et demi de l'académie, à ce niveau c'est ridicule).
Pour l'expression "racisme de défense", c'est une image. Le racisme opprime. Si tu veux, les articles utilisent aussi l'expression "racisme édenté". Mais c'est des images pour faire comprendre la différence entre les deux notions. Je suis d'accord que c'est confusant, mais si tu sais que le racisme est une oppression, normalement c'est parlant.
Je vais prendre un exemple (c'est pas exactement la même chose, c'est un exemple pour comprendre que le contexte compte) : un meurtrier, une victime, la victime se défend et blesse le meurtrier : c'est pas de l'agression, c'est de la légitime défense. Pourtant c'est toujours une personne qui en agresse une autre, si tu te regardes la scène hors contexte.
Ben là c'est pareil : c'est apparemment du racisme, mais si tu prends le contexte général, c'est un mécanisme en réaction à des agressions généralisées, historiques et systémiques subies par les personnes racisées.
@PetitePaille Même réponse : la loi, elle est faite par qui ? Des hommes blancs, et parfois elle a été faite au XIXe siècle (siècle où l'esclavage dans les colonies existait), et où la colonisation battait son plein, jusqu'au milieu XXe siècle (la libération de l'Algérie c'est les années 60). Donc je pense bien que faire une dissertation pour comprendre le racisme n'était pas leur priorité.
Donc même réponse : y a plusieurs définitions, certaines permettent de comprendre le phénomène du racisme, d'autres non, parce que c'est pas le but de la loi, en fait, de faire comprendre un phénomène, surtout si les députés sont eux-mêmes pas forcément au clair là-dessus.
edit : @Anna 500 Tu dis que tu te fais emmerder par le même type d'hommes : mais là c'est pas du racisme en fait, c'est le patriarcat qui s'exprime.
Est-ce que ça ne t'ai jamais arrivé de vivre du sexisme par des hommes blancs ?
Parce que ce dont tu parles, toutes les femmes le vivent (dès qu'on vit dans une grande ville, en tout cas, ailleurs je sais pas). Personnellement je comprends tout à fait ce que tu décris.
Mais ta description est partielle en fait : tu ne parles que de certaines agressions. Pourquoi ne pas parler des autres ? Celles de ta famille, avec les oncles qui ne débarrassent pas la table ? Celles de ces amis de tes parents qui te reluquent dès que tu as 13 ans, et d'un coup c'est drôle comme les vieux bonhommes qui se moquaient de jouer aux legos veulent absolument jouer avec toi sur la plage ? Celles de ton patron qui te regarde bizarrement, avec des sous-entendus inappropriés (ou pire) ?
Pourquoi séparer les agressions, pour en faire des agressions racistes, alors que ce genre d'agressions en fait s'inscrit dans le système du patriarcat (généralisé, parce que justement c'est un système).
Oui le patriarcat s'exprime différemment selon les pays.
Mais confondre les faits, les oppressions, ça n'aidera pas à régler les problèmes qu'ils nous posent, en tant que femmes.
edit 2 : en fait y a un truc qui montre bien que c'est pas du racisme, ce que tu décris : ce que tu vis comme harcèlement, les femmes racisées le vivent aussi. Voire pire, justement parce qu'elles sont perçues comme "socialement plus fragiles" que les femmes blanches. Si c'était du racisme, ce harcèlement serait réservé aux blancs (et pas aux femmes blanches uniquement).
edit : orthographe
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