Mes parents n’interagissaient pas du tout avec ma vie scolaire au départ, j'ai toujours été bonne élève du coup je me démerdais seule pour tout, même le choix des langues (mais ça ne m'a pas posé de souci, j'aimais cette sorte d'indépendance).
J'ai toujours voulu être journaliste, depuis que j'ai commencé à parlé/écrire, je voulais écrire, c'était mon truc, j'étais littéraire, dès la primaire je savais que je ferai L.
Raté, en seconde l'éco/socio m'a transcendé j'ai voulu aller là-dedans. J'avais entre temps abandonné le latin et le grec, et ma mère me répétait sans cesse que sans ça je ne pouvais pas décemment envisager un cursus littéraire. Elle aurait adoré que je sois scientifique comme le reste de la famille, mais, même si j'étais bonne (
), ça ne me plaisait pas du tout du tout, aucun feeling (à part vite fait avec les maths).
Du coup, en seconde, donc, révélation pour l'éco-socio, et amour de l'histoire, je décide d'aller en ES. Je ne sais pas trop ce que je veux faire comme études, je rêve toujours d'être journaliste, une seule certitude : je veux faire de longues études.
Une amie me parle de la prépa dans laquelle est son frère, un espèce de concept hybride lycée-fac et peu connu, une prépa ENS. Elle me dresse un portrait plutôt sympa, ça me titille.
J'en parle un peu à mes parents, ça les branche aussi. Je finis un peu par oublier le journalisme, peu de débouchés, et je me tends donc vers le commerce et la communication.
En terminale, je postule donc logiquement pour plein de prépas, je m'inscris au cas où à la fac, et au cas où à des écoles de commerce post-bac. J'obtiens mon premier choix donc parfait.
J'ai donc fait ma prépa, puis intégré une école de commerce, que mes parents ont payé. Ils m'ont toujours soutenu, mais à vrai dire, toutes mes études ont été un peu choisi "au pif", j'ai suivi une route au radar, je ne m'en plains pas, ça me plaît plutôt et je ne sais pas vraiment ce que j'aurai pu faire d'autre. Donc, hormis financier (et je les remercie vraiment pour ça), je n'ai jamais vraiment eu besoin de soutien non plus dans mes études.
Je vais les achever d'ici un mois, et tout m'a paru assez simple, une simple route à suivre pendant 5 ans, c'est assez déroutant (il faut que j'arrête de faire des métaphores routières). Tous mes amis ont eu des "accidents" de parcours, je me retrouve donc quasiment à être la seule à commencer à bosser bientôt. Plus j'y réfléchis, moins je m'y sens prête. Mais je ne veux pas non plus continuer mes études (et je n'en ai pas besoin). Je crois que j'ai envie de 1 ou 2 ans d'expériences, de faire du travail-tourisme aux quatre coins du monde. J'ai pas envie de devenir adulte maintenant, de commencer à cotiser, à payer des impôts, à devoir penser à tout ça, c'est pas juste, mes potes n'en sont pas là eux, moi aussi je veux profiter de ma jeunesse ! Je crois que c'est maintenant que je vais avoir besoin du soutien de mes parents. J'ai toujours suivi, sans écart, la jolie route du bac+5, je crois que maintenant j'ai besoin qu'ils me soutiennent dans le fait de commencer à vivre des aventures avant d'avoir une vie conventionnelle.