Le point que tu soulignes
@Dragonfena me parle pas mal. J'ai 31 ans, je démarre un taf, on vient d'acheter un appartement avec une seule chambre qui capture le maximum d'endettement que l'on pouvait envisager. Impossible à ce stade de se figurer fonder une famille sans dégrader au choix: la situation professionnelles (nos deux boulots seraient introuvables en dehors de Paris parce qu'en services centralisés), notre situation de déplacement/logement (il faudrait qu'on envisage la 1ère/2nde couronne pour se permettre plus grand) et donc notre vie sociale (je fais du sport 3 fois par semaine en club, on a tous nos amis à Paris etc), notre pouvoir d'achat (il faudrait pouvoir se payer une garde pour préserver nos deux emplois, donc avec un logement plus grand, ça risque d'être serré).
Et mon endométriose, encore assez soft à ce stade, s'ajoute à la liste des arguments en faveur de la congélation de mes ovocytes, comme à la fois un "au cas où" et en même temps une manière de repousser le projet jusqu'à ce que les conditions soient réunies (quand? aucune idée, il faut être sacrément à l'aise pour s'agrandir intramuros quand même).
Seulement, je trouve assez contraignant de devoir encore ici choisir entre, schématiquement, la vie professionnelle et un projet de création d'une famille.
Après, je ne me sens pas du tout sous pression, dans le sens où, comme
@LightBlue, plus je vois des gens en avoir autour de moi dans les conditions suscitées et moins j'en ai envie, je ne me sens absolument pas prête (notamment parce que ça changerait drastiquement mon/notre confort de vie).
Et enfin, ce que tu dis
@Shiho m'interpelle aussi, parce qu'effectivement, est-ce que l'absence - pour l'instant - d'envie d'avoir un enfant vient du fait de ne pas avoir envie du tout ou parce que je n'ai pas les conditions pour me lancer ? Je ne sais pas vraiment, mais le fait d'envisager la congélation comme un "au cas où" peut aussi en dire long sur la manière dont j'envisage la maternité: pas une réelle envie, mais j'y suis "poussée" dans le sens où ça me fait un peu l'effet d'un 'oui mais tu verras, plus tard, ça va venir' (j'interprète un peu trop, mais je te rejoins sur le fait que ce soit assez nataliste).