faith-2;3939862 a dit :
Déjà que le truc de "réfléchir avec le père et revenir une semaine après" je trouve ça limite,
C'est une question de législation, rien de personnel: lorsqu'un femme demande un avortement, il y a une semaine obligatoire de réflexion avant la mise en place effective de l'IVG. La durée peut être écourtée à 48h si et seulement si c'est nécessaire pour ne pas dépasser la date limite de possibilité d'avortement.
Sinon, j'ai trouvé l'article particulièrement bien écrit: précis mais sans longueurs, qui traite d'un sujet sérieux de manière sérieuse mais sans tomber dans le ton déprimant ou le pathos. Bravo à l'auteure.
Le mensonge sur la viabilité de l’œuf est d'une connerie sans nom. Vraiment, c'est au-dessus de moi. "Ces médecins-là croient vraiment accomplir quelque chose de bien en « sauvant » la vie d’un embryon, au risque que l’enfant finisse rejeté par sa mère ou élevé dans les pires conditions juste parce qu’elle n’aura pas été en mesure de l’accueillir, de l’aimer et de l’éduquer comme il se doit ?" Je ne pourrais pas mieux dire. De plus, il y un risque que la femme en vienne à, comme c'est mentionné dans l'article, une IVG "maison", au risque de choper une grave infection potentiellement mortelle. Que les toubibs aient la possibilité de ne pas pratiquer d'avortements s'ils le souhaitent, je comprends, chacun ses convictions. Mais l'obligation d'orienter vers un confrère est tout ce qu'il y a de plus normal et nécessaire. Et mentir à une personne n'ayant aucun moyen de vérifier l'information par elle-même et abuser de sa confiance, c'est bien plus grave. Ça me fout vraiment sur le cul.
J'aime aussi le fait que l'article rappelle que l'efficacité de la pilule, même prise exactement comme il faut n'est pas de 100%. La contraception infaillible, ça n'existe pas.
En revanche, l'article dit " Lui estimait qu’il fallait prendre ça avec philosophie, qu’il fallait voir ça comme une chance qu’on lui donnait d’avoir un môme, que de toute façon, l’idée d’une IVG à ce stade de la grossesse était plus compliquée à digérer et qu’il ne me demanderait pas de subir une intervention douloureuse et traumatisante.". Je tiens à préciser d'une IVG chirurgicale n'est pas douloureuse et pas forcément traumatisante, d'autant plus que ça peut se faire sous anesthésie générale (que certains gynécos proposent par défaut). Prise de sang, rendez-vous chez l'anesthésiste, douche pré-opératoire, anesthésie, réveil, quelques heures de repos à l'hôpital et c'est fini. Les conséquences psychologiques dépendent, elles, de chacune mais peuvent être inexistantes.