Un jour, j'ai voulu avorter...

26 Janvier 2008
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elwingrocks;4164145 a dit :
On peut informer les gens sans devoir passer par des témoignages de femmes qui auraient pu avoir un enfant (situation stable émotionnelle et financière) mais qui ont choisi de pas en avoir. Ok vaut mieux pas d'enfant qu'un enfant mal aimé je suis d'accord, mais à ce moment la faut mieux s'occuper de sa contraception voir se ligaturer les trompes hein pour celles qui détestent les gosses et qui veulent jamais en avoir plutôt que d'avorter à tout va comme si que c'était une contraception.

Je peux comprendre qu'on ne veuille pas être mère quand on est jeune, que l'on à plus de conjoint, que l'on aie pas les moyens,  qu'on à subi un viol ect ...

Mais pour moi quand on est adulte et responsable on bosse sa contraception si on veut pas de gosses point même si pour ça il faut pilule + préservatif.


La contraception c'est pas tout blanc/tout noir. On peut faire les choses correctement et pourtant se retrouver enceinte.
Il y en a marre de montrer du doigt les femmes et de les culpabiliser. Que représentent quelques incidents de parcours sur 40 ans de règles et presque autant de contraception ? Les femmes ne sont pas infaillibles, tout comme la contraception.

Je suis tombée enceinte il y a deux mois. Je n'ai pas merdé avec ma pilule, j'avais un stérilet depuis 7 mois. Il s'est décroché, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, je n'ai rien senti, mon mec non plus. Je n'ai RIEN fait qui aurait pu provoquer cette grossesse, et on n'aurait RIEN pu faire pour la prévenir d'arriver.

Je suis dans un couple stable, je bosse depuis plusieurs années, on a des salaires confortables, et pourtant, ce n'était pas le moment d'accueillir un enfant. Notre décision a été vite prise, et même si les choses se sont passées un peu différemment que ce qui était prévu (j'ai fait une fausse couche suite au retrait du stérilet, quelques heures avant l'IVG, mais j'ai quand même pris les médicaments pour l'IVG - combo gagnant), on ne regrette pas notre choix.
On en a beaucoup parlé autour de nous, sans gêne, sans honte, parce que cet évènement fait partie de notre vie et de qui on est, et que personne n'a le droit de nous dire qu'on a eu tort, parce que personne d'autre que nous sait.

Je vous encourage à lire le livre "J'ai avorté et je vais bien, merci", qui est assez éloquent (ainsi que le blog du même nom). C'est fascinant de se rendre compte du nombre de femmes qui vivent mal un avortement parce que c'est ce que tout le monde attend d'elles.
Je ne dis pas que ce n'est pas quelque chose de marquant, mais juste qu'on n'est pas obligées d'être traumatisées par ça.
 
6 Juin 2010
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Somewhere over the rainbow
elwingrocks;4164145 a dit :
heiwa;4164071 a dit :
elwingrocks;3955648 a dit :
kalishka-;3954837 a dit :
elwingrocks;3954811 a dit :
Aprés je parle de ce qui me choque moi, je peux difficilement comprendre que l'on puisse enlever la vie comme ça surtout quand on l'a donnée et considerer ça comme un geste limite banal "c'est mon choix ect" ok mais le crier sur les toits c'est inapproprié je trouve

Avorte si tu veux mais tais-toi ?!
Non effectivement on n'a pas la même façon de voir les choses
Chacun son avis comme on dit !
Chacun son avis oui, mais quand tu as vécu dans un foyer où toutes les filles pensent que c'est un crime impardonnable de tuer un "bébé déjà formé" (désinformation quand tu nous tiens...), il vaut mieux le crier sur les toits que de laisser des gosses de 14ans avoir des enfants alors qu'elles ne sont ni indépendantes ni majeures ni en situation (car la situation reste importante, merci mais le foyer c'est pas la joie), et qu'en plus leur corps n'est aps totalement formé.

Tu as le droit de penser que c'est mal, mais tu n'as pas le droit de laisser les gens dans l'ignorance, c'est cruel, lâche et malsain.

J'ai fait une fausse couche et deux ivg, une médicamenteuse et une par extraction, je le vis bien, je parle de mon expérience à toute et je ne suis ni pro ni anti.
Nous devons faire des choix raisonnables pour améliorer ce monde, c'est tout. Faire la conne sous prétexte de "pas naturel", c'est ça qui n'est pas naturel.

Désolée mais ça me révolte.

Non mais je dis pas pour moi les mineures n'ont pas à devenir mères ça c'est sur surtout que dans 99% des cas c'est involontaire.

On peut informer les gens sans devoir passer par des témoignages de femmes qui auraient pu avoir un enfant (situation stable émotionnelle et financière) mais qui ont choisi de pas en avoir. Ok vaut mieux pas d'enfant qu'un enfant mal aimé je suis d'accord, mais à ce moment la faut mieux s'occuper de sa contraception voir se ligaturer les trompes hein pour celles qui détestent les gosses et qui veulent jamais en avoir plutôt que d'avorter à tout va comme si que c'était une contraception.

Je peux comprendre qu'on ne veuille pas être mère quand on est jeune, que l'on à plus de conjoint, que l'on aie pas les moyens,  qu'on à subi un viol ect ...

Mais pour moi quand on est adulte et responsable on bosse sa contraception si on veut pas de gosses point même si pour ça il faut pilule + préservatif.

Tu sais, j'étais un peu de ton avis sur ce point il y a deux ans. Sous pilule, je l'oubliais tout le temps et passais mon temps à jongler entre plannings, capotes et pilules du lendemain. Malgré tout j’étais de celles qui bossaient leur contraception (j'aurai d'ailleurs pu tomber enceinte même si en général je me rendais compte des pilules oubliées et j'agissais en conséquences). Du coup, quand j'ai entendu parler du stérilet parfaitement adapté aux nullipares, j'ai couru m'en faire poser un. Quelques mois plus tard, grosse angoisse: le stérilet est dans ma culotte, j'ai rien senti, rien vu venir, et avec mon copain on est plutôt du genre actif. J'ai eu du bol, je ne suis pas tombée enceinte, mais va savoir en quand il s'était décroché? J'aurais eu 40 ans et un job, ça aurait été plus ma faute? Du coup, je me suis fait poser un implant, le moyen de contraception le plus efficace selon mon gynéco. Sûr qu'il allait pas sortir tout seul de mon bras. L'autre jour, vomissements matinaux, je me sens faible, bref, je suis sereine: gastro ou au pire intoxication alimentaire, chiant mais pas bien grave. Je vais chez le médecin, qui me conseille un test de grossesse. Je lui répond presque en rigolant, non pas besoin j'ai un implant, presque en pensant "je prends vraiment mes précautions MOI". Et qu'est-ce qu'elle me répond? Que c'est parfaitement possible de tomber enceinte sous implant, qu'elle a déjà vu ça, et elle était loin d'être vieille.

Quant à la ligature des trompes pour les nullipares, laisse tomber. C'est IMPOSSIBLE. Il y a une femme d'une trentaine d'années qui la demande depuis des années, elle a fait plusieurs expertises psychiatriques pour prouver qu'elle était en bonne santé mentale, elle a même écrit au Président (Sarkozy à l'époque), aucun médecin n'a jamais voulu lui faire.

Donc, quoi? Peut-être qu'un jour j'aurai à avorter, et je vois vraiment pas en quoi ce serait de ma faute. Et puis si on parlait plus contraception et avortement aux ados (filles ET garçons), on aurait sûrement moins d'avortements et moins de traumatismes qui y sont liés.

EDIT: tu me rétorqueras peut-être que je n'ai qu'à mettre aussi des capotes. Alors les capotes ça craque, et je t'invite à revérifier leurs prix. Pas à la portée de toutes (l'implant est presque intégralement remboursé). Et pour les allergiques aux hormones? Mon gynéco m'a dit qu'un premier stérilet était très souvent rejeté avant la fin de sa période d'efficacité (cinq ans). Et les allergiques au latex? Les capotes en polyuréthane c'est encore plus cher. Et tout ça, ça coûte, ça coûte de l'argent, du temps pour s'informer, la liberté de pouvoir consulter un médecin (pas gratuit non plus). Tout en gérant tes études/ton job/ton mec/tes enfants si t'en as/tes problèmes/tes sorties/le repas de Noël, cinq heures à faire la popote/ta part plus ou moins grande des tâches domestiques/le chat qu'il faut castrer/ce mec qui te stalke/ta disponibilité sociale..... Mais non, si tu tombes enceinte c'est quand même TA faute. J'ai jamais entendu personne dire à un mec qu'il aurait pu mieux mettre sa capote ou rappeler à sa copine de prendre sa pilule. MERDE.
 
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freehug;4732432 a dit :
elwingrocks;4164145 a dit :
heiwa;4164071 a dit :
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kalishka-;3954837 a dit :
elwingrocks;3954811 a dit :
Aprés je parle de ce qui me choque moi, je peux difficilement comprendre que l'on puisse enlever la vie comme ça surtout quand on l'a donnée et considerer ça comme un geste limite banal "c'est mon choix ect" ok mais le crier sur les toits c'est inapproprié je trouve

Avorte si tu veux mais tais-toi ?!
Non effectivement on n'a pas la même façon de voir les choses
Chacun son avis comme on dit !
Chacun son avis oui, mais quand tu as vécu dans un foyer où toutes les filles pensent que c'est un crime impardonnable de tuer un "bébé déjà formé" (désinformation quand tu nous tiens...), il vaut mieux le crier sur les toits que de laisser des gosses de 14ans avoir des enfants alors qu'elles ne sont ni indépendantes ni majeures ni en situation (car la situation reste importante, merci mais le foyer c'est pas la joie), et qu'en plus leur corps n'est aps totalement formé.

Tu as le droit de penser que c'est mal, mais tu n'as pas le droit de laisser les gens dans l'ignorance, c'est cruel, lâche et malsain.

J'ai fait une fausse couche et deux ivg, une médicamenteuse et une par extraction, je le vis bien, je parle de mon expérience à toute et je ne suis ni pro ni anti.
Nous devons faire des choix raisonnables pour améliorer ce monde, c'est tout. Faire la conne sous prétexte de "pas naturel", c'est ça qui n'est pas naturel.

Désolée mais ça me révolte.

Non mais je dis pas pour moi les mineures n'ont pas à devenir mères ça c'est sur surtout que dans 99% des cas c'est involontaire.

On peut informer les gens sans devoir passer par des témoignages de femmes qui auraient pu avoir un enfant (situation stable émotionnelle et financière) mais qui ont choisi de pas en avoir. Ok vaut mieux pas d'enfant qu'un enfant mal aimé je suis d'accord, mais à ce moment la faut mieux s'occuper de sa contraception voir se ligaturer les trompes hein pour celles qui détestent les gosses et qui veulent jamais en avoir plutôt que d'avorter à tout va comme si que c'était une contraception.

Je peux comprendre qu'on ne veuille pas être mère quand on est jeune, que l'on à plus de conjoint, que l'on aie pas les moyens,  qu'on à subi un viol ect ...

Mais pour moi quand on est adulte et responsable on bosse sa contraception si on veut pas de gosses point même si pour ça il faut pilule + préservatif.

Tu sais, j'étais un peu de ton avis sur ce point il y a deux ans. Sous pilule, je l'oubliais tout le temps et passais mon temps à jongler entre plannings, capotes et pilules du lendemain. Malgré tout j’étais de celles qui bossaient leur contraception (j'aurai d'ailleurs pu tomber enceinte même si en général je me rendais compte des pilules oubliées et j'agissais en conséquences). Du coup, quand j'ai entendu parler du stérilet parfaitement adapté aux nullipares, j'ai couru m'en faire poser un. Quelques mois plus tard, grosse angoisse: le stérilet est dans ma culotte, j'ai rien senti, rien vu venir, et avec mon copain on est plutôt du genre actif. J'ai eu du bol, je ne suis pas tombée enceinte, mais va savoir en quand il s'était décroché? J'aurais eu 40 ans et un job, ça aurait été plus ma faute? Du coup, je me suis fait poser un implant, le moyen de contraception le plus efficace selon mon gynéco. Sûr qu'il allait pas sortir tout seul de mon bras. L'autre jour, vomissements matinaux, je me sens faible, bref, je suis sereine: gastro ou au pire intoxication alimentaire, chiant mais pas bien grave. Je vais chez le médecin, qui me conseille un test de grossesse. Je lui répond presque en rigolant, non pas besoin j'ai un implant, presque en pensant "je prends vraiment mes précautions MOI". Et qu'est-ce qu'elle me répond? Que c'est parfaitement possible de tomber enceinte sous implant, qu'elle a déjà vu ça, et elle était loin d'être vieille.

Quant à la ligature des trompes pour les nullipares, laisse tomber. C'est IMPOSSIBLE. Il y a une femme d'une trentaine d'années qui la demande depuis des années, elle a fait plusieurs expertises psychiatriques pour prouver qu'elle était en bonne santé mentale, elle a même écrit au Président (Sarkozy à l'époque), aucun médecin n'a jamais voulu lui faire.

Donc, quoi? Peut-être qu'un jour j'aurai à avorter, et je vois vraiment pas en quoi ce serait de ma faute. Et puis si on parlait plus contraception et avortement aux ados (filles ET garçons), on aurait sûrement moins d'avortements et moins de traumatismes qui y sont liés.

EDIT: tu me rétorqueras peut-être que je n'ai qu'à mettre aussi des capotes. Alors les capotes ça craque, et je t'invite à revérifier leurs prix. Pas à la portée de toutes (l'implant est presque intégralement remboursé). Et pour les allergiques aux hormones? Mon gynéco m'a dit qu'un premier stérilet était très souvent rejeté avant la fin de sa période d'efficacité (cinq ans). Et les allergiques au latex? Les capotes en polyuréthane c'est encore plus cher. Et tout ça, ça coûte, ça coûte de l'argent, du temps pour s'informer, la liberté de pouvoir consulter un médecin (pas gratuit non plus). Tout en gérant tes études/ton job/ton mec/tes enfants si t'en as/tes problèmes/tes sorties/le repas de Noël, cinq heures à faire la popote/ta part plus ou moins grande des tâches domestiques/le chat qu'il faut castrer/ce mec qui te stalke/ta disponibilité sociale..... Mais non, si tu tombes enceinte c'est quand même TA faute. J'ai jamais entendu personne dire à un mec qu'il aurait pu mieux mettre sa capote ou rappeler à sa copine de prendre sa pilule. MERDE.
Je suis d'accord pas mal de points ! Dans tous les cas je trouve que dans le cadre d'une grossesse les deux sont responsables hein on le fait pas toute seule, je me suis instruite depuis mes derniers commentaires, j'ai appris des choses que j'ignoraient jusqu'alors je suis plus que revoltée contre le corps médical, car on informe pas assez les gens, et comme tu disais les preservatifs de bonne qualité sont trés chers j'en ai fait la douloureuse expérience, bref je regrette certains propos, je ne voulais faire culpabiliser personne mais en fait j'etais trés trés mal informée sur le sujet contrairement à ce que je pensais alors que j'avais demandé des infos a une gygy ... bref

Y a pas de mal, mon coup de gueule n'était pas tellement contre ton post en particulier mais contre cette idée que les femmes soient forcément responsables d'une grossesse accidentelle, pour toutes les raisons que j'ai expliquées. Et oui les prix des capotes... Ca devrait être gratuit pour les mineures, comme la pilule du lendemain. J'avais une copine qui traquait les festivals et les initiatives du Sidaction pour avoir des capotes grauites -_- Quant au gygys laisse tomber la moitié sont au mieux incompétents, au pire culpabilisants. Mon ancienne était toujours convaincue qu'on ne peut pas poser de stérilet aux nullipares (SI) et m'a sorti de ces trucs.... "nan l'implant c'est pour les débiles pas fichues de penser à leur pilule", "dites voir, vous avez pris du poids faut surveiller hein!" (à 17 ans, en pleine puberté, j'étais passée de 52kg à 56kg pour 1m70). Malheureusement les vraies infos faut se retrousser les manches et aller les déterrer sur Internet pour les avoir
 
28 Mai 2015
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PARIS
Commentaire tardif mais je viens de tomber sur cet article.

Personnellement, je suis assez partagée concernant ce débat, notamment du fait de mon orientation religieuse (que je ne citerai pas parce que franchement on s'en fiche que je sois catho, musulmane, bouddhiste ou grande prêtresse du culte de Ctulhu).

Je rejoins le commentaire d'une autre Madz, Frenchkiss, concernant la justification de comment on est tomber enceinte. Jusqu'à récemment mon mari et moi ne voulions pas d'enfant et nous avons donc pris des dispositions pour éviter un "accident". Sachant que ma pilule ne me convenait plus, qu'en plus je suis tête en l'air, que j'ai essayé le stérilet, nous avons décidé de nous remettre au préservatif. Et tout ce passait bien jusqu'à ce jour où vraiment malchance le préservatif mal mis n'a pas joué son rôle. alors évidemment là c'est clairement juste pas de bol ! J'ai pris la pilule du lendemain et n'y ai plus pensé. Alors c'est vrai que les échecs de contraception arrive, mais il faut aussi reconnaître que parfois on a oublié sa pilule, on n'a pas fait attention. Par contre, je suis scandalisée par certaines réactions de médecins ou personnels soignants, pour qui un accident est nécessairement de la faute de la femme. Nous n'avons pas à nous justifier d'être enceinte !Car peu importe comment c'est arrivé, l'important, selon moi, c'est ce qu'on va faire maintenant.

La décision d'avorter n'est pas une décision facile à prendre et le personnel soignant n'a pas à nous dire ce que nous devons faire ou pas d'ailleurs. Ils doivent accompagner et aider les couples dans cette démarche. Je dis les couples car oui ce sont les femmes qui portent les enfants et qu'elles - que nous avons le droit de disposer de notre corps, mais les hommes sont responsables à hauteur de 50 % (vu que la parthénogenèse c'est pas si courant que ça), et donc il est nécessaire d'en discuter franchement à deux. Personnellement, je comprends la réaction de la gynécologue remplaçante qui à vue une patiente non pas déterminée et stressée par le choix fait, mais plutôt une femme qui semblait totalement perdue. D'où selon moi, le conseil de réfléchir et d'en parler avec son compagnon. Je pense que c'est ça avorter : une chose dure, qui demande de la réflexion.

Je me souviens très bien lorsque nous en avons parlé avec mon mari (qui n'était pas mon mari à l'époque), que ce qui a prédominé dans cette décision c'était la question financière. Parce que nous voulions des enfants, nous voulions les avoir ensemble, alors pourquoi pas maintenant ? Parce que je cherchais un travail, que je veux une carrière, que nous voulions faire un beau mariage... et dans ce contexte un bébé n'était pas le mieux, tant pour lui que pour nous. Aujourd'hui nous sommes mariés, j'ai un travail, des projets, et nous avons envie tous les deux d'avoir un petit bout moitié lui et moitié moi. mais si j'étais tombé enceinte avant, qu'aurions nous décidé ? Et comment cela se serait-il passé ? Toutes celles qui n'ont pas eu "ma chance" d'avoir ce qu'elles voulaient, ne méritent-elles pas un accompagnement sans jugement, de la compréhension, de l'amour ? Parce qu'elles ne sont pas moi et que je n'ai pas à leur imposé ma façon de voir, mes choix. Donner mon avis, dans le respect de l'autre oui, mais pas de jugement et de critiques.
 
3 Novembre 2014
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Le Mans
Je suis retombée sur l'article, un peu par hasard.

Je ne sais pas si mon témoignage est à la bonne place, mais je vous le laisse ici! :)

J'ai eut recours à l'IVG deux fois, une par aspiration et une autre médicamenteuse qui remonte à une petite semaine actuellement.
Je suis très malade, dés la première semaine de grossesse, je ne peux pas l'ignorer, ça me tombe dessus et me flingue tout au passage: estomac, tension, rythme de sommeil...Etc, autant dire qu'après la première grossesse sous pilule (non ce n'était pas un oubli) j'ai vite repéré les symptômes et j'ai passé les tests sans tarder.

Ma première IVG s'est déroulé dans l'angoisse. Mon compagnon et moi étions très clair sur la décision: nous n'avons ni le cadre de vie, ni l'envie, ni la place, ni le salaire d'accueillir un bébé. Je refusais de continuer cette grossesse et de continuer d'en bouffer du "Je dors 22h/24, je vomis dés que j'ouvre les yeux et je n'arrive pas à tenir debout toute seule" nous nous sommes donc tournés vers le CHU de notre ville, pas très loin et avons commencé les démarches. Accueillie, en premier, par les secrétaires et infirmières, elles ont passé leur temps à jongler entre la paperasse, m'expliquer les procédures, me rassurer et rassurer monsieur qui n'était pas plus confiant que moi dans tout ça et très empathique avec ma situation. (Par extension, il subissait aussi mes humeurs, mes crises de larmes, mes vomissements, mes envies de nourritures improbables à des heures démentes, mon incapacité à travailler ou à faire quoique ce soit seule, de risque d'un malaise vagal opportuniste dieu sait-où.)

La gynéco chargé de dater et d'avérer la grossesse via une échographie, par contre, c'était une autre pair de manche. Elle m'a fait mal, m'a annoncée aucun des gestes qu'elle allait faire sur mon corps pour finir par me balancer les images au nez d'un ton méprisant avant de m'ordonner de me rhabiller et de me rassoir pour savoir "comment j'ai pu tombé enceinte".
J'ai donc expliqué, que je suis sous pilule, que je ne l'oublie pas...Etc...Etc. Elle n'a rien voulu savoir et m'a fait le sermon musclé sur "la petite écervelée que j'étais" "que j'ai joué avec ma pilule, mon corps et que maintenant je venais ramper pour corriger le tir", elle a noté tout ceci dans le dossier avant de me dire, sèchement, que je pouvais attendre le RDV avec l'infirmière pour les prochains rendez-vous et examen avant une IVG par aspiration.
J'étais en larme. Anéantie par cette discussion horrible, l'infirmière m'a récupérée dans cet état, surprise et consternée, elle m'a tirée du nez tout ce que la gynéco m'a envoyée dans les dents avant de calmer le jeu, recentrer la discussion sur l'IVG et me dire que ça ne serait pas très long, maintenant. Cette opération a été une épreuve, tout simplement. Je ne l'ai pas bien vécue, j'étais malade, j'en pouvais plus, fatiguée moralement et physiquement par tout ça. L'équipe soignante, après ça, a été au top. Compatissante, à l'écoute, aux petits soins et l'opération a été un succès.
Mais personne ne m'a dirigée vers une autre contraception et j'ai de nouveau, eut une pilule.

Mon second IVG a été moins marquant: j'ai repéré les signes dés la seconde semaine, j'ai ravalé toute l'angoisse d'une autre grossesse et j'ai repris les procédures. Cette fois, je voulais éviter le CHU pensant retomber sur la mégère qui m'avait complètement flippée la dernière fois (et dans mon état hormonale, ça marque... Je n'en reviens toujours pas que ce médecin ait été responsable de jeune fille, de jeune femme et de femmes qui souhaitaient interrompre leur grossesse... -_-) je prends donc RDV chez mon généraliste qui me dépeins un tout autre paysage: calme, compréhensif et avec ce second défaut de pilule, il s'interroge sur mes antécédents gynécologiques, et refuse en apprenant tout le dossier, que je continue la pilule, faisant une recommandation pour un Stérilet à poser dés mon IVG faîte. Il me renvoi à d'autre services pour l'écho et la procédure; il date le papier pour le délai de réflexion et note avec bienveillance que "je prends bien la nouvelle et je gère bien les choses". (En même temps, pas le choix.)
J'ai eut le droit à la médicamenteuse, étant dans les délai (et très large dedans), cette fois c'est une infirmière qui m'a un peu traumatisée de l'expérience. J'en ai changé toute la journée, la veille, je n'avais pas dormis et j'avais vomis tout mon estomac (et plus de bile que je ne pouvais l'imaginer), j'étais faible, fatiguée, sans rien dans l'estomac depuis des heures quand je suis arrivée au CHU. (Malheureusement, il n'y a qu'eux dans mon secteur qui peuvent procéder à la prise des médicaments, mais j'ai eut une autre gynéco o/) L'infirmière se fiche un peu de mon état (pourtant on m'avait précisée que je devais avoir manger avant la prise des médicaments...), m'installe et reviens pour prendre ma tension (fatiguée, forcément) n'est pas forcément contente du résultat et reviens avec les premiers médicaments: antalgiques et le cacheton spécial. J'avale le tout, elle me dit que j'ai une heure de repos.
Au bout de 30 minute j'ai des douleurs horribles qui se déclarent, la fatigue n'aide pas à la gérer et me voilà qui peine à me lever avec tout ça. L'infirmière me réprimande à demi-mot (je suis responsable de mes hormones, maintenant ? Eh !) et m'aide à marcher jusqu'aux toilettes où je vomis de la bile - encore - elle vérifie que je n'ai pas rejeté le médicament me """félicite"""" avec aigreur et me dit que je ne peux plus me reposer ni m'allonger, que le travail a commencé et que je dois désormais faire les exercices de pression pour aider l'expulsion. Elle me flique tout les 1/4 d'heure pour pas que je dorme et ne me file rien pour la douleur "c'est normal, le travail commence."
Je commence à trembler, très fort, à avoir de plus en plus mal et à pleurer sans pouvoir m'arrêter. Bref.... Je change d'Infirmière au bout d'une heure et je me retrouve avec une perle que je louerais encore très longtemps ! Elle a eut besoin de trois secondes pour voir mon état catastrophique (la première ne faisait que me dire que je ne saignais pas, que ce n'était pas bon, que je ne faisais pas bien les pressions, que je devais plus m'asseoir pour m'aider, je tremblais parce que le médicament pouvait avoir cet effet, que j'allais tout faire capoter et qu'il faudrait une aspiration dans une semaine à ce rythme, bref, c'était une perte de temps que je prenne le traitement et j'aurais du tout de suite faire une aspiration ou ne pas oublier la pilule - ah.. ah... ah- .... 'Voyez le truc quoi.), elle récupère le numéro de mon compagnon pour s'assurer qu'il pourra me ramener chez nous et me donne un anxiolytique bien dosé pour me calmer, elle m'autorise une heure trente de sommeil et viendra me réveiller pour reprendre le travail. Je l'ai bénie, littéralement! \o/ Cette femme a tout comprit alors que j'étais incapable de répondre à ses questions avec mes bredouilleries de bégaiement et mes larmes qui n'en finissaient pas.
A mon réveil, tout était rentré dans l'ordre: j'étais groguie - certes - mais je saignais, les douleurs étaient entièrement gérable avec un peu de sommeil dans les pattes et toute la procédure a repris son cours jusqu'à l'expulsion - un peu... Bizarre. o____o sérieux, vous avez l'impression d'être une poule. (je préfère trouver de quoi rire dans tout ça) - j'ai été couvert de petit pot de compote de pommes par l'infirmière dés que j'ai pu mangé pour éviter que ma tension dérape ou une hémorragie.
J'ai rechangé en début de soirée, à l'heure où j'ai été libéré du CHU, une autre infirmière calme et compréhensive. Je n'ai pas revu la première et je crois que j'aurais pâli d'angoisse si elle revenait pour contrôler mon état.

Je n'en reviens toujours pas du discours ou du comportement que j'ai pu avoir de ses deux femmes, d'une position différente et pourtant avec beaucoup de froideur l'une et l'autre quand à ma situation. Je ne sais pas mais... Merde? M'enfin! C'est mon corps, mon choix et mon compagnon partageait entièrement ma décision qui était une décision commune, je savais qu'en continuant un peu les délais de la grossesse, mon état physique n'aurait qu'empiré. Comment je pouvais, décemment, vouloir le garder ?! J'ai été face à un état physique et moral tellement bas et petit que j'ai craqué comme une brindille dés qu'elles m'ont bousculées un petit peu. Je n'ose pas imaginer sur des femmes, jeunes femmes ou des jeunes filles, qui n'ont pas de soutient avec elles, (et pas les informations avec, je connaissais les procédures avant mon premier IVG) qui peuvent avoir le même discours que j'ai eut avec la gynécologue. Avec de la désinformation et le culte de la peur du risque de l'intervention, je n'aurais même pas capable de finir toute la procédure, sans mon compagnon et ce que je savais déjà de l'IVG, je me serais retrouvée en mère-surprise incapable avec un bébé sur les bras.
Je suis consciente que j'ai pris """"simplement""" le MUR du jugement d'une femme qui avorte et pas tout le discours pro-vie/anti-choix/anti-IVG qui aurait pu me faire avaler que l'oeuf tout bizarre était un bébé que j'allais tuer; je n'ai eut que le reflet du regard d'une femme "sérieuse" vis à vis d'une "écervelée qui joue avec sa pilule"; cette condamnation aveugle et inévitable sur mon choix, et les conséquences qui m'ont amené à ce choix. Une grosse dose de culpabilité évacuée, j'étais heureuse que ma vie reprenne son cours, que tout redevienne normal.

Le défaut de pilule existe. Comme expliqué dans l'article, il ne doit pas être négliger et aucune femme qui recourt à l'IVG ou le demande ne doit être stigmatiser ou flageller en place public ou privé de son choix. Même si elle a oublié sa pilule! 'Fin, vous avez du saisir l'idée.
La gifle froide du jugement fait très mal à ce moment là, pendant ce choix-là, j'ai mal vécu une partie des deux interventions à cause de ce regard, de ce jugement muet qui se posait sur moi par deux femmes qui n'avaient aucun moyen ni aucune légitimité à me juger. Je bénie ma seconde infirmière pour tout ses bienfaits, ainsi que mon compagnon et sa mère qui n'ont pas hésité à être derrière moi, prendre soin de la loque-marmotte que j'étais pendant ces quelques semaines et m'ont permis de finir le geste et de reprendre ma vie comme je l'entendais. :)

N'hésitez donc pas à changer de médecin en cas de souci, ou de vous rapprocher d'un généraliste pour le début de la procédure (le papier daté qui débute le délai légal de réflexion de 7 jours, l'ordonnance de l'écho) ça met les "réticents" devant le fait accompli, ils ne peuvent pas ralentir la machine en route avec la démarche bien avancée, mais serrez les dents et continuez. Si c'est votre décision, votre choix, ne le laissez pas être capoter ni influencer par ce type de discours.

(La médicamenteuse fait mal XD. A celles qui se demandaient: c'est une après-midi encadré dans un établissement qui a le droit de procéder à la prise des médicament sous surveillance des infirmières! :) En tout, j'ai pris 7 cachets sur trois jours: 3 48h avant mon entrée au service d'Orthogénie, devant une infirmière avant de rentrer chez moi et 4 (2 par 2) le jour J. (je ne compte pas les antalgiques et l'anxiolytique :P) Ce n'est pas très-très agréable mais c'est gérable, il faut serrer un peu les dents, respirez et supporter les quelques bleus du lendemain au niveau des pression à faire, huhuh. On ne m'a pas parlée de la médicamenteuse à domicile - qui existe.)
 
  • Big up !
Réactions : Emynona
M

Membre supprimé 155015

Guest
Je viens apporter ma pierre à l'édifice.

J'ai subi un avortement, je l'avais déjà raconté je sais plus ou, mais il faut savoir une chose: on réagit toutes différemment. L'IVG médicamenteux n'est pas forcément ultra douloureux, et ça ne peut être que deux cachets. Cela dépend... Moi j'ai pu prendre mon second cachet à la maison. Comme des grosses règles. Voilà.
Un IVG en Angleterre parait plus difficile qu'en France, mais autant en France on m'a envoyé chier, autant en Angleterre ils ont été sympas.

Je suis SCANDALISEE par les témoignages... comment un médecin peut être aussi étroit d'esprit et méchant, cruel? Ca me dégoute, ça me fout la gerbe. Ce monde est gerbant. @DasHYM: je suis vraiment désoléee pour toi qu'ils aient été aussi mauvais... la gynéco est immonde sérieux!

Courrage les filles
 

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