@Farane En te basant sur les "faits" et non le ressenti de la victime, tu peux nier une grande partie des oppressions qui existent (grossophobie dans le cas présent, mais aussi racisme, homophobie, transphobie,... ordinaire) ;personnellement, je ne pense pas que ce soit la meilleure manière de faire.
Salut, désolée de répondre aussi tard.
Je ne suis pas d'accord avec toi
Je pense que les faits sont toujours plus importants que les ressentis ou la parole rapportée. Une personne est toujours influencée par ses croyances, ses convictions, ses préjugés, leur expérience passée, et son témoignage en est toujours teinté. C'est pourquoi il faut toujours s'intéresser aux faits, à la source, parce que c'est en examinant les faits qu'on peut se construire une opinion éclairée. Sans fait, il n'y a pas de victime. Il y a une personne en souffrance, mais pas de coupable. Des fois, une parole peut réactiver des traumatismes chez quelqu'un. Par exemple, j'ai une phobie TRES violente des requins. Quelqu'un pourrait tout à fait proposer une soirée Sharknado sans avoir conscience du malaise, de la peur que ça enclenche automatiquement chez moi. Et bien, ce ne serait pas sa faute.
Ou, j'ai été abusé par un homme plus vieux que moi. Et bien dès qu'un homme âgé se montre gentil à mon égard, je me sens en danger, je me sens oppressée. Ou, subissant le harcèlement de rue souvent, chaque fois qu'un homme s'approche de moi dans la rue, même si c'est pour me demander l'heure, je me sens en danger.
Dans les trois cas précédent, les faits prouvent que je ne suis pas une victime. Et pourtant, il y a souffrance. Et cette, souffrance, il faut l'écouter, car elle a de la valeur. Mais personne (en tout cas, pas les personnes impliqués dans les situations plus haut) ne peut être tenu responsable de ma souffrance. En gros, c'est pas parce qu'on s'intéresse aux faits qu'il faut exclure la bienveillance vis à vis des ressentis exprimés. J'ai appris ça en faisant du jeu de rôle Grandeur Nature. Faire la part des choses entre ce qui s'est vraiment passé, ce que ça a réactivé en moi, et la façon dont les autres l'ont géré.
Et en plus, ici ça tombe "bien", parce que dans le message de Simon, on peut clairement identifier de la grossophobie.