Interessant ce que tu dis, je rejoins ton opinion, tout ne vient pas de la société.pour la première question, je ne sais pas.
En ce qui concerne la réponse à la deuxième, oui je pense que tous nos goûts sont explicables, mais non tous n'est pas le fait de la société. Nous sommes tous formatés pas seulement pas la société mais par nos expériences personnelles, qui pour la plupart remontent à la petite enfance. Ce sont la source majoritaire des phobies, des peurs, des goûts et dégoûts, la base de ce qu'on appelle plus tard "la personnalité". Quand tu dis un truc catégorique du genre "'Je déteste la couleur jaune", c'est du a une expérience vécue comme négative en rapport à la couleur jaune mais qui (à priori) n'est pas du fait de la société mais d'un truc lointain a l'état inconscient lié au jaune et qui ressort sous forme de "j'aime pas". . Par contre si on fait une préférence du genre "je préfère les yeux bleus plutôt que bruns" ça a plus de chance de venir de la société qui valorise et privilégie le yeux bleus. Là où on saurait que ce n'est pas du a la société, c'est si on disait sérieusement, "Je ne pourrais jamais fréquenter quelqu'un avec les yeux bruns". => phénomène quand même assez rare dans les faits, mais pourquoi pas ? quelqu'un a très bien pu vivre une expérience interprétée comme mauvaise, dont il aurait gardé en mémoire seulement ce détail et du coup, le processus classique consiste a éviter (donc a détester aussi) tout ce qui est en rapport avec ce souvenir, même s'il ne sait plus pourquoi et ne s'en rend pas compte.
En fait on ne peut absolument pas savoir ce qui fait qu'une personne n'aime ou n'aime pas telle ou telle chose puisque c'est pas toujours du au même moule conditionnant (la société c'est sur, mais il y aussi la famille, et donc les expériences que l'on fait soi-même et que l'on refoule ou qu'on oublie et qui deviennent naturellement des dégoûts, peurs, situation d'évitements.)
J'ai pas fait psycho mais c'est à peu près le principe.
C'est surtout contre ça que je m'érige dans ce drôle de débat. Le terme "société" est amené comme un épouvantail qui fermerait toute possibilité de débat et de réflexion. Ce serait un fait froid et implacable, or cela me gêne.
Pour ce qui est de la polémique, je ne crois pas avoir lu de filles qui niaient l'existence de la grossophobie(je sais que tu ne fais pas partie de celles qui ont supposé cela, je parle en général).
Je trouve dommage de ne pas saisir que l'on ne remet pas en cause le statut de victime de la demoiselle, mais qu'on se questionne sur sa réaction. Etre victime n'excuse pas tout, sinon nous aurions tot fait de remettre au gout du jour la loi du talion.
Sa démarche me déplait(et en disant ça je ne lui ôte pas son statut de victime, je le redis une dernière fois parce que ça commence à me courir cette affaire)car elle englobe un comportement à tout un sexe, qu'elle fait d'un événement assez anodin une pseudo analyse sociale.