@Selinde
Même si c'est de bonne volonté, plusieurs choses me font assez tiquer dans cette vidéo. Je m'attendais à un récit basé plutôt sur le woofing, les échanges de services, l'entraide, etc. Quelque chose de vraiment réfléchi sur une société non basée sur le monétaire.
Hors ce que lui et ses amis ont fait (en me basant sur ce qu'il raconte), c'est juste survivre (franchement n'importe comment en plus, il a eu de la chance de ne s'en sortir qu'avec des caries au retour), et majoritairement "sur l'argent des autres" (et encore heureux, il a l'honnêteté de le reconnaitre). Fouiller les poubelles et vivre dans des squats en comptant sur l'hospitalité des gens pour le reste, je n'appelle pas ça un modèle à suivre.
(les logements inoccupés sont une problématique en soi, mais le squat tel qu'il est pratiqué la plupart du temps, à savoir à l'insu des propriétaires, en n'entretenant pas les lieux, voir plutôt même en les dégradant, est très loin d'être un bon exemple. Alors qu'en vérité, il existe des propriétaires qui ne sont pas du tout contre l'idée d'héberger des gens dans le besoin, en échange de l'entretien et du maintien en bon état du logement (ou de services, cf le woofing), parce qu'une maison inhabitée s'abime plus vite)
Et mention spéciale à sa petite remarque sur "les facilités" que la petite amie de leur copain a donné à leur voyage une fois qu'elle les a rejoins en Amérique du Sud. C'est bien de réaliser que le genre et l'apparence peuvent faire des différences, ça aurait été mieux de continuer sa réflexion en réalisant qu'en étant homme, blanc et européen occidental, cela lui a certainement aussi ouvert des facilités et permis d'éviter d'autres types de soucis pendant son voyage. Sauf qu'il ne s'est probablement même pas rendu compte à quel point.
Heureusement qu'il a réalisé au moins d'autres choses pendant son voyage, notamment vis à vis de l'exploitation humaine et animale.
Les seuls moments de son histoire où il a eu une démarche décroissante plus constructive à mon sens, c'est sur le bateau, quand il échangeait des services contre le voyage, et au retour, quand il a fait un deal avec sa dentiste.
D'ailleurs, un détail, mais ce n'est pas du tout illégal l'échange gratuit de services ! Le travail au noir, c'est lorsqu'on est rémunérés, que ce soit en argent ou en biens contre un travail, sans qu'il soit déclaré. Si vous aidez des amis à déménager, et qu'en échange, eux vous aident à couper les haies de votre jardin, ce n'est pas du travail au noir.
Le plus révélateur dans sa conclusion, c'est l'usage très maladroit de l'expression finale "retour à la réalité"... il a fait sa petite expérience de la pauvreté et du vagabondage, en sachant qu'il en sortirait à la fin, et que tout ça n'était qu'un "trip". Même s'il fonde maintenant sa petite communauté alternative, je doute qu'elle puisse fonctionner s'il continue avec un mode de pensée aussi "léger"...
Bref, ça ne me surprend pas trop,
@Heather. que tu aies trouvé que son livre manquait d’approfondissement, car c'est un peu le même sentiment que j'ai eu avec cette vidéo.