Le conseil constitutionnel joue (pour l'instant) le rôle de garde fou partiel en censurant l'interdiction de manifester (sur le Monde)
@elea51
On ne s'entendra pas sur ce sujet la.
Je préfère largement qu'on scanne mon sac par exemple avant un vol en avion plutôt que de me dire qu'il y a potentiellement une chance qu'un mec soit armé etc.
Concrètement je préfère largement diminuer ma "liberté" si ça diminue la probabilité' que des gens soient tués.
Et pour le pseudo sentiment de sécurité' illusoire. Je suis d'accord que pour la fouille devant les magasins sachant qu'au final ils regardent pas ça sert à rien.
Je suis d'accord qu'il y a des abus pour les manifs et qu'ils en profitent certainement, je l'ai d'ailleurs dit dans un précédent post.
Le seul point où il y avait matière à réflexion sur les manifestations pour moi c'était de se demander si jamais il se passe qqch lors d'un grand rassemblement comme Nuit debout et que l'état était pas là pour encadrer / sécuriser, est ce que ça peut leur retomber dessus ?
S’il est désormais impossible d’apporter des témoignages contredisant la version policière, si de supposés dissidents de l’ordre libéral peuvent subir des opérations d’une telle brutalité, on n’est plus très loin de ce qui a été théorisé comme «le droit de l’ennemi» : à savoir, en réalité, la réduction à presque rien des droits des personnes décrétées comme telles.
Le projet de loi anti terroriste dont je parlais plus haut est toujours en cours.La commission dénonce notamment les « pouvoirs exorbitants » confiés aux préfets et au ministère de l’intérieur pour sanctionner de manière préventive des citoyens, avec un minimum de garanties. « En octroyant aux autorités administratives de telles prérogatives, le projet de loi soumet l’exercice des droits et libertés fondamentaux à un régime d’encadrement préventif aux fins de lutter contre la menace terroriste. Autrement dit, poursuit l’avis, les personnes ne feront pas l’objet de ces mesures parce que leur comportement s’avère répréhensible au regard d’un interdit pénal, mais simplement parce que les autorités administratives les considéreront, elles-mêmes ou leurs proches, comme menaçantes au regard du risque terroriste ».
"En tout cas, si ce projet de loi est adopté, et que l’extrême droite arrive un jour au pouvoir, la France serait dans une situation extrêmement difficile en matière de libertés. Un tel pouvoir n’aurait absolument rien à ajouter à ce texte."
" Il est extrêmement grave, car il introduit dans le droit commun des dispositions de la loi de 1955 qui dérogent aux libertés et droits fondamentaux."
"il faut avoir conscience que l’état d’urgence a beaucoup abîmé l’image de la France en Europe. À la différence de l’Allemagne, de la Belgique ou de la Grande-Bretagne qui, malgré les attentats qui ont frappé ces pays, n’y ont pas eu recours."
"les interdictions dites “de séjour” (valant interdiction de se déplacer pour participer à une manifestation), censurées par le Conseil constitutionnel, ont été réintroduites par le gouvernement et aussitôt adoptées en commission des lois du Sénat, écrivent-elles. Cette disposition spécifique pourra être utilisée contre des manifestants ou militants, sans lien avec le terrorisme, comme cela été le cas ces derniers mois."