Je fais partie des gens qui n'ont eu aucune réaction quand on leur a dit "état d'urgence". Merci de m'avoir mis la puce à l'oreille, il suffit de quelques infos pour discerner le problème. Je veux tout savoir et je vais vous suivre avec attention
Je trouve que c'est facilement un cercle vicieux.@Jean-Patate Je suis aussi très énervée pour la même raison. Vraiment, ça m'agace profondément de savoir que tout le monde se fout du sort de nos concitoyens perquisitionnés ou assignés à résidence. Et quand on commence à ressentir un sursaut, on parle des militants écolos (tant mieux hein) alors que quand ça concernait exclusivement des arabes/musulmans on s'en foutait encore un peu plus.
Moi justement ce qui me choque c'est que je trouve que les grands médias font une plutôt bonne couverture cette fois... mais on dirait que leurs articles ne trouvent pas d'échos chez le public, comme si ça glissait sur les gens. Plein de personnes autour de moi ignorent les dérives de l'état d'urgence alors que ça a fait les gros titres de grands organes de presse et que c'est débattu à la télé. Cette apathie globalisée me stupéfie.Le pire, c'est qu'il y a plein d’histoires individuelles concernant directement des maghrébins et des musulmans, des institutions, des relais citoyens, rapportées sur Twitter notamment mais qui n'ont aucun écho dans les organes d'information grand public. Du coup, on hésite à les relayer sans passer pour les cassandres de service tellement c'est énorme et que la vie continue tranquillou.
http://rue89.nouvelobs.com/2015/12/02/etat-durgence-les-deputes-veulent-prendre-controle-262336Près de trois semaines après les attentats de Paris et Saint-Denis, les députés se demandent s’il ne serait pas temps de jeter un œil sur la manière dont l’état d’urgence, décrété au lendemain du 13 novembre, est appliqué en France.
[...]
la possibilité d’un contrôle des actions de l’administration par le Parlement a été glissée dans le texte voté le 20 novembre, dans le but de prolonger et de moderniser l’encadrement de cet état d’urgence, qui remonte à 1955.