Veille Permanente Sexisme

[Slaw]

@0Poule0
Merci beaucoup pour ton lien, j'ai appris beaucoup de choses en quelques lignes.

La contraception masculine, son manque de visibilité médiatique (à part pour le préservatif) et sa très grande marginalité m'ont fait penser à un truc : si j'en crois beaucoup de garçons à qui j'ai parlé et qui ne sont pas très au fait en matière de féminisme, il y a de fortes chances pour qu'une fille porte des allégations mensongères en matière de viol (alors que l'on sait que ce cas est très marginal vs le nombre de viols), qu'elle exagère ce qui lui arrive : drague un poil lourde miraculeusement transformée en harcèlement, qu'elle joue sa victime alors qu'on est arrivés à l'égalité hommes - femmes dans les années 60 (à les en croire).

Donc bon, les filles semblent assez retorses, ce qui fait qu'on est en droit de mettre en doute leur parole (en matière de viol, de la validité de leur expérience du harcèlement de rue, etc.) et pourtant, les hommes ne semblent avoir aucun problème à déléguer la contraception aux femmes. Je généralise, c'est vrai, mais voilà : je trouve assez marrant que d'un côté on mette sans cesse notre parole en doute et que d'un autre, on ait toute latitude pour gérer quelque chose d'aussi lourd en conséquences potentielles que la contraception. Et si on mentait et qu'on disait qu'on prenait la pilule ou qu'on était sous stérilet pour leur faire un enfant dans le dos ? Ou si on était trop bêtes ou frivoles pour la prendre sérieusement ?
D'ailleurs, j'ai pu lire à de nombreuses reprises des plaintes à ce sujet sur le net/les entendre : "oui, mais les femmes ont ce pouvoir de nuisance énorme de nous faire un enfant dans le dos alors que nous non, et c'est profondément injuste, bouhouhou".

Je trouve ça pour le moins inconséquent, comme attitude. Et donc, je m'étonne du fait que la contraception masculine soit aussi peu développée. En toute logique, s'il est de notoriété publique que les femmes ne sont pas dignes de confiance, il apparaît souhaitable de ne pas avoir à se reposer sur elles en matière de contraception. Et par conséquent, de militer activement en faveur de l'utilisation de la pilule masculine (en signant des manifestes dans les journaux ou en montant dans des grues, etc.). 

 

[Kheena.]

Je sais que ça veut pas dire grand chose et que rien ne dit que ça allait dans le bon sens mais je suis quand même contente de voir ça sur Tumblr :

Spoiler

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Enfin on prend ce qu'on a quoi.

 

[FautPasPousser]

Coucou !

J'aimerai savoir comment vous faites pour débattre quand en face on ne cesse de sortir des "une étude dit que nianiania".
Personnellement, le côté "science dure"/biologie était pas trop mon domaine ... Je m'y suis juste penché avec le féminisme.

Mais après plusieurs discussions avec le Garcon (de mon précédent post), a qui j'ai montré la vidéo de Vidal sur le cerveau, il me renvoie ça :

http://www.independent.co.uk/life-style/the-hardwired-difference-between-male-and-female-brains-could-explain-why-men-are-better-at-map-reading-8978248.html

Et c'est bien là mon problème, je sais jamais quoi répondre à ces études. Et j'ai un peu tendance à faire genre "ca va pas dans mon sens donc je m'en fous", ce qui rend pas vraiment mon argumentaire crédible ...

 

[Denderah]

Coucou !

J'aimerai savoir comment vous faites pour débattre quand en face on ne cesse de sortir des "une étude dit que nianiania".
Personnellement, le côté "science dure"/biologie était pas trop mon domaine ... Je m'y suis juste penché avec le féminisme.

Mais après plusieurs discussions avec le Garcon (de mon précédent post), a qui j'ai montré la vidéo de Vidal sur le cerveau, il me renvoie ça :

http://www.independent.co.uk/life-style/the-hardwired-difference-between-male-and-female-brains-could-explain-why-men-are-better-at-map-reading-8978248.html

Et c'est bien là mon problème, je sais jamais quoi répondre à ces études. Et j'ai un peu tendance à faire genre "ca va pas dans mon sens donc je m'en fous", ce qui rend pas vraiment mon argumentaire crédible ...

Je suis scientifique, donc en général, mon premier réflexe face à ce genre d'articles est de chercher la source originale, à savoir l'étude publiée, pour y chercher les résultats et statistiques exacts, sans la déformation d'un journaliste parfois mal informé, voire partisan.


Là, rien n'est cité précisément. Déjà mauvais point, quand on ne cite pas ses sources, en général c'est souvent associé à un travail de journalisme baclé.

D'ailleurs, on nous parle d'un "Pr. Verma", puis d'un "Rubin Gurr" de l'université de Pennsylvanie. Sauf qu'il n'existe pas de "Rubin Gurr", mais un "Ruben Gurr".

En fouillant un peu plus, j'ai trouvé cet article : http://www.livescience.com/41619-male-female-brains-wired-differently.html  qui semble mieux construit, au moins coté sources.

Dans les commentaires quelqu'un a la gentillesse de donner le lien vers l'abstract officiel de l'étude : http://www.pnas.org/content/early/2013/11/27/1316909110

Donc, ça c'était pour la forme.

Côté fond maintenant.
Cette étude démontre que chez les enfants (8 ans) il n'y a pas de différences entre les filles et les garçons.
Les plus fortes différences observées le sont pendant l'adolescence.
Après, ces différences diminuent.

When the researchers compared the young people by age group, they saw the most pronounced brain differences among adolescents (13.4 to 17 years old), suggesting the sexes begin to diverge in the teen years. Males and females showed the greatest differences in inter-hemisphere brain connectivity during this time, with females having more connections between hemispheres primarily in the frontal lobe. These differences got smaller with age, with older females showing more widely distributed connections throughout the brain rather than just in the frontal lobe.

Les auteurs ont donc décidé semblent-ils d'attribuer ça aux hormones.
Sans véritable preuve, car ce qu'ils ont observé, ce sont des différences, mais absolument pas les causes.

Et ce faisant, ils ont joyeusement occulté l'aspect plasticité cérébrale, et la forte influence sociale de l'environnement....

L'étude est sortie en septembre dernier, et Catherine Vidal avait de fait réagi sur ce point : "La neurobiologiste Catherine Vidal dénonce une approche partisane, qui passe sous silence la plasticité du cerveau."

http://www.marieclaire.fr/,sex-differences-in-the-structural-connectome-of-the-human-brain-etude-americaine-prejuges-sexistes-cerveau-homme-femme,705990.asp

 

[JuneBouvier_]

Un de mes contact facebook a partagé ça.

http://www.topito.com/top-raisons-sexe-filles

Je vais gerber là.

 

[FautPasPousser]

@Denderah

Mille merci Denderah !  Je me rends compte qu'il me manque vraiment des clefs et ces reflexes à la lecture d'une article scientifique.

J'ai le déclic facile face à des considérations politiques ou sociologique et généralement mon argumentaire se développe assez naturellement. Mais je manque cruellement de clefs face à la science : ta réponse est limpide et parait avec le recul evidente, mais moi avec le nez dessus je savais pas comment réfuter.

Va falloir s'entrainer

 

[Fenotte]

Je trouve ça pour le moins inconséquent, comme attitude. Et donc, je m'étonne du fait que la contraception masculine soit aussi peu développée. En toute logique, s'il est de notoriété publique que les femmes ne sont pas dignes de confiance, la moindre des choses m'apparaît être de ne pas avoir à se reposer sur elles en matière de contraception. Et par conséquent, de militer activement en faveur de l'utilisation de la pilule masculine (en signant des manifestes dans les journaux ou en montant dans des grues, etc.). 

Je pense que ça vient du fait que prendre un pilule (en tout cas hormonal), ça peut être contraignant. Imagine si les hommes devaient faire face à des effets secondaires comme saut d'humeur, baisse de libido, acné ou prise de poids. De plus prendre un contraceptif c'est avoir des responsabilité vis à vis de son/sa partenaire, je pense que c'est plus simple de nous laisser nous être frivole gérer seule la contraception et remettre toute la faute sur nous en cas d'accident, toute en ayant la possibilité de se barrer en cas de grossesse non-désirée. Quand même pauvres hommes, on a un tel pouvoir sur eux qui est de pouvoir avorté même s'ils voudraient être papa. (pourquoi à disparu?)

L'autre jour il y avait une discussion sur l'avortement etc. sur un forum, et un mec sort "de toute façon, si tout le monde fait bien ce qu'il faut, si la femme prend sa pilule et l'homme met son préservatif, il n'y a pas de problème".

J'ai pas pu m'empêcher de tiquer. Pour l'homme, "mettre son préservatif", OK, c'est pas toujours marrant, mais c'est "mécanique", il le met, il l'enlève, il vit sa vie, hop. Pour la femme, "prendre sa pilule", ça signifie prendre chaque jour des hormones, troubler le "cours normal" de son corps, subir les effets secondaires au quotidien, et, n'oublions pas, s'exposer au risque thromboembolique et cancérigène (mais ça, faut pas trop le dire, ça risque de troubler l'ordre établi si les femmes se rendent compte des dangers de ce qu'elles sont obligées de prendre).

 

[Tessy]

En pleine recherche d'un hôte couchsurfing en Ukraine, je tombe sur un gars qui prévient sur son profil qu'il n'héberge ni couples, ni gays/lesbiennes, ni féministes. Ah ouais. Quand même

 

[harryjoe]

J'ai eu l'occasion d'avoir mon plus long débat sur le féminisme hier soir avec deux collègues masculin... j'aurais pas pensé l'exercice aussi fatiguant ! 

Pour en venir que oui c'est super que je m'y intéresse et que j'en parle, mais eux ne se sentent pas concerné et ne voient pas l’intérêt d'utilisé leurs privilèges, comme en faisant remarqué des petites choses de la vie quotidienne (dont arrêter d'insulter les autre hommes en les traitant de femme ou d'homosexuel par exemple).
Ils se rendent pas compte que si EUX, qui sont plus écouté que moi par leur homologues masculin, ont plus de force à faire avancer le schmilblick que moi (et sans avoir une étiquette de féministe hystérique par dessus le marché) en générale.

Et aussi, pour eux un violeur c'est forcément quelqu'un qui a un problème dans sa tête, sa peut pas être vraiment "n'importe qui"... Alors OUI forcément on est d'accord pour dire que faut être grave pour violer quelqu'un. Mais si on admet ça, je pense que sa rend aussi plus difficile au victime d'en parler, de porter plainte si il se trouve que leur violeur est quelqu'un de tout à fait respectable sous ses autres aspect et stable. Qui la croira ? Faut être barjo pour violer (pas tant que ça visiblement).

Enfin bref, je trouve toujours épineux de se lancer de le débat féministe. C'est bien sûr intéressant quand l'interlocuteur écoute et est intéressé, mais finalement, même si j'ai des chiffres, des sources... ect j'ai souvent l'impression de ne pas être crue ou d'exagérer. Forcément ces personnes ne sont pas aussi renseignées que moi, mais ne doivent-elles pas du coup un peu plus me croire, sachant mon engouement et mon engagement ? (ahaha se serait trop beau)


J'aime d'amour ce topic, pour vos débat ouvert et renseigné, et sa fait du bien de voir qu'on peut parler de féminisme librement quelque part  dès qu'on exerce dans la vraie vie c'est vite découragent.

 

[Kyubey]

 Bon, après elle a dit qu'elle voudrait avoir un garçon, et pour celui d'après, une fille, "parce qu'un grand frère c'est bien alors qu'un petit frère c'est chiant".

Ah oui, le grand frère "protecteur". Celui qui se la joue police des mœurs avec sa petite sœur et qui casse la gueule à ceux qui l'approche. Quand j'étais au collège une fille s'était pris un coup de poing par son grand frère parce qu'elle n'était plus vierge et elle trouvait ça normal. :sick2:

 

[MamieCaro]

J'ai eu l'occasion d'avoir mon plus long débat sur le féminisme hier soir avec deux collègues masculin... j'aurais pas pensé l'exercice aussi fatiguant ! 

Pour en venir que oui c'est super que je m'y intéresse et que j'en parle, mais eux ne se sentent pas concerné et ne voient pas l’intérêt d'utilisé leurs privilèges, comme en faisant remarqué des petites choses de la vie quotidienne (dont arrêter d'insulter les autre hommes en les traitant de femme ou d'homosexuel par exemple).
Ils se rendent pas compte que si EUX, qui sont plus écouté que moi par leur homologues masculin, ont plus de force à faire avancer le schmilblick que moi (et sans avoir une étiquette de féministe hystérique par dessus le marché) en générale.

Et aussi, pour eux un violeur c'est forcément quelqu'un qui a un problème dans sa tête, sa peut pas être vraiment "n'importe qui"... Alors OUI forcément on est d'accord pour dire que faut être grave pour violer quelqu'un. Mais si on admet ça, je pense que sa rend aussi plus difficile au victime d'en parler, de porter plainte si il se trouve que leur violeur est quelqu'un de tout à fait respectable sous ses autres aspect et stable. Qui la croira ? Faut être barjo pour violer (pas tant que ça visiblement).

Enfin bref, je trouve toujours épineux de se lancer de le débat féministe. C'est bien sûr intéressant quand l'interlocuteur écoute et est intéressé, mais finalement, même si j'ai des chiffres, des sources... ect j'ai souvent l'impression de ne pas être crue ou d'exagérer. Forcément ces personnes ne sont pas aussi renseignées que moi, mais ne doivent-elles pas du coup un peu plus me croire, sachant mon engouement et mon engagement ? (ahaha se serait trop beau)


J'aime d'amour ce topic, pour vos débat ouvert et renseigné, et sa fait du bien de voir qu'on peut parler de féminisme librement quelque part  dès qu'on exerce dans la vraie vie c'est vite découragent.

Pour le fait que le violeur soit forcément un "taré", y a le tumblr (très très dur) Je connais un violeur. Qui montre que les violeurs ne sont pas des fous vivant dans des caves, mais bien des personnes socialement intégrées et au-dessus de tout soupçon.

 

[MamieCaro]

Et un ami disait qu'il était plutôt d'accord en général avec les féministes mais que beaucoup vont trop loin et voudrait dominer les hommes (quelles viles castratrices nous sommes)

Des noms. DES NOMS, BOUDIOU !! Que ces types qui disent que trop de féministes souhaitent la domination des hommes BALANCENT DES NOMS parce que je serais déjà surprise qu'ils connaissent le nom de 3 féministes actuelles. Et si la réponse est "ma petite cousine et une fille que connaît un pote", permets-toi de rire un grand coup.