Pour plus tard, ça demeure finalement encore assez confus. J'essaie de me dire que mes idées se préciseront au fil des études que j'envisage, à savoir dans une filière d'Arts Appliqués. Quelque chose comme une MANAA puisque je suis issue d'une section générale, suivie d'un BTS de Communication Visuelle option Multimédia. Mais en même temps, comme on touche un peu à tout en MANAA, il est possible que je me dirige vers quelque chose d'autre, je sais pas. En tout cas, ce sera l'art, assurément. Et le grand rêve, ce serait Directrice Artistique (ha ha ha), mais je sais pas encore dans quel milieu.
J'ai jamais vraiment su poser un titre sur le métier de mon père. Je dirais qu'il est ingénieur informaticien. En fait, il est professeur à l'École Centrale Paris mais il y a encore quelques temps, il était également à mi-temps un truc comme expert en réseaux ou je sais pas trop quoi. Il était d'ores et déjà brillant à mon niveau actuel, c'est-à-dire au lycée. Je crois qu'il était précoce.
Ma mère est médecin praticien hospitalier à la Pitié Salpêtrière. Et elle a un cursus écrasant pour moi (en gros, ça a commencé par une mention très bien au bac scientifique, puis un truc comme bac+15, deux doctorats...). Elle a toujours été une grande bosseuse.
Étant donné le fait que, comme je l'ai dit plus haut, je me destine à des études artistiques, on pourrait penser que leurs brillantes carrières scientifiques ne m'ont pas influencée. Et pourtant si, complètement si. Si j'avais suivi mon instinct, si j'étais capable de prendre une décision seule pour et par moi-même, je serai probablement en L option Arts Plastiques, voire même en STI Arts appliqués. Mais il n'en est rien: je suis en S.
Il est difficile de gérer le poids de la réussite de ses parents (tout comme le contraire doit l'être aussi). Je me sens profondément inférieure à eux et je passe mon temps à redouter leur regard, leur jugement. Je suis convaincue qu'ils ne sont pas fiers de moi parce que je ne réussis pas aussi bien qu'eux et ça me bouffe.