@KB
Pour répondre à cette partie de ton message :
Après moi je me demande : si c'est quelque chose qui t'horripile (et c'est quand même un mot fort), pourquoi prendre sur toi ? Ok tu prends sur toi pour quelque chose qui te "gêne un peu mais ne te dérange pas" mais si tu ressens quelque chose d'aussi négatif vis à vis de tel comportement, pourquoi tu prendrais sur toi ?
En fait, je pense que tant que la personne ne nous manque pas universellement de respect ou ne nous fait pas de mal, c'est probablement aussi un peu notre problème si on est horripilé par quelque chose chez elle. Et donc je considère que ce n'est pas qu'à elle de changer cette habitude mais peut-être aussi à nous de travailler sur nous-mêmes pour ne plus être atteints par ça.
Après, c'est peut-être lié à ma personnalité et mes objectifs de développement personnel à moi hein
Comme j'aime pas du tout le stress et les émotions négatives, mon but c'est d'atteindre le plus haut état de zen possible, donc je considère effectivement que c'est un peu ma faute si je suis énervée par un truc et qu'il faut que je travaille sur ce point. Mais perso, je trouve que ça m'aide beaucoup à être sereine de "prendre sur moi". Petite précision : je ne le dis pas dans le sens "refouler ses émotions négatives" mais "apprendre à s'en détacher".
Je me suis retrouvée plusieurs fois dans des situations avec des gens où on était forcés de cohabiter et je détestais certaines de leurs attitudes. Mais comme je n'avais pas le choix, j'ai appris à me détacher de leurs travers, à ne pas me focaliser sur telle et telle chose qui m'énervait, et au final, j'ai développé une profonde affection pour ces personnes. Dans plusieurs cas, les gens avec qui j'ai été contrainte de faire le plus d'efforts sont ceux qui sont devenus mes amis les plus solides et les plus fidèles parce que quand tu arrives à prendre de la distance avec les défauts de quelqu'un, ça ne rend la relation que plus durable.
Pour moi, être horripilé par quelque chose c'est très différent d'être malheureux. On ne peut pas rester dans une relation qui nous rend malheureux, et il est fort possible que certaines manies ou attitudes de l'autre nous paraissent insupportables parce qu'elles révèlent de plus profondes dissesions dans le couple. Donc dans tous les cas, ça me parait nécessaire de se demander "pourquoi ça m'horripile?" plutôt que de se dire "boarf je vais pas me coltiner ça, allez next". Après je parle de quelqu'un qui nous plait à la base, hein
Un date Tinder qui nous horripile, ben oui, next, pas la peine de faire une psychanalyse avant de prendre la décision
@l0ryne
Ce que tu racontes par rapport à l'Anglais me rappelle certaines choses alors je partage mon expérience personnelle car ça peut te donner une piste de réflexion.
Je ne sais plus trop depuis combien de temps tu parcours ce topic mais tu as peut-être remarqué que je parle souvent d'un certain Dan. Je suis sortie avec lui il y a des années. La relation n'était en soi pas très longue, et pas non plus hyper engageante, mais des années après, je continuais à penser à lui, à comparer tous les mecs à lui, à rechercher son double chaque fois que je sortais. Bien sûr, je sais qu'il y avait des sentiments, et je pense que la relation n'était pas insignifiante puisqu'il a cherché à me retrouver des années après alors que j'avais quitté son pays depuis longtemps.
Il y a cependant quelque chose que j'ai toujours su, c'est que ma difficulté à tourner la page ne provenait pas
que de mon attachement à Dan. J'adorais son pays où je vivais quand je l'ai rencontré, et j'adorais sa ville. C'est l'endroit où j'ai préféré vivre de toutes mes expatriations, j'y étais vraiment heureuse. Quand j'ai rencontré Dan, un événement hyper important était organisé dans le pays, c'était une période intense et joyeuse, un souvenir unique dans une vie. Et à mes yeux, Dan rassemble de nombreuses caractéristiques de son pays, et plus particulièrement de sa ville, par de nombreux aspects.
Donc c'est facile de voir que l'expérience intense que j'ai vécue et mon amour pour sa ville l'ont rendu encore plus spécial à mes yeux que la simple relation qu'on avait.
Il y a un phénomène qui arrive parfois quand on revient d'expatriation ou d'un grand voyage, ça s'appelle le choc culturel inversé. C'est un phénomène très particulier où on se sent étranger dans son pays d'origine, on ne se sent plus en phase avec sa famille et ses amis, on ne se sent plus à sa place dans un endroit pourtant si familier et ça peut être très difficile à vivre car si on n'est plus chez soi dans son pays, et pas chez soi non plus dans l'autre, alors où est-ce qu'on se sentira bien à nouveau? Et par-dessus tout, le pays qu'on vient de quitter nous manque cruellement mais quand on y retourne, on ne retrouve pas forcément ce qu'on est venu y chercher.
Moi, j'avais déjà vécu ce phénomène après ma première expatriation. Le retour avait été extrêmement difficile et m'a mis dans un état très proche d'une dépression, la seule fois de ma vie où je me suis sentie comme ça. Et comme j'avais déjà traversé ça, j'étais mieux armée pour l'affronter au retour du pays de Dan. Donc je n'ai pas eu de choc culturel inversé.
Mais j'ai peut-être fait comme je fais souvent, je n'ai pas complètement reconnu ma douleur du retour. Pourtant, je sais que certaines choses étaient très difficiles pour moi. Par exemple, je ne pouvais pas regarder un document, un film ou une expo liée au pays de Dan. J'en étais juste incapable : c'était trop douloureux.
Et je suppose qu'une partie de moi, cherchant à éviter de revivre un choc culturel inversé et à aller de l'avant, a nié ma douleur pour le pays en la transférant sur Dan, parce qu'il me rappelait de beaux souvenirs du pays. Je pense donc que Dan est devenu en partie cette image du mec rêvé mais perdu parce qu'il donnait une échappatoire à mes pensées quand ça devenait trop douloureux de réaliser que je ne revivrais peut-être jamais plus dans son pays. Ce n'était pas toujours Dan que je regrettais quand je repensais tristement à lui, c'était aussi ce moment de ma vie où je me sentais complètement vraie, complètement épanouie, où j'avais l'impression d'être devenue la personne que j'avais toujours aspirée à être, et qui semblait s'être évaporée au fil de temps après mon retour.
Donc ce que j'essaye de dire, c'est que tu as vécu sans nulle doute quelque chose de fort avec l'Anglais. Mais peut-être aussi que ce qui te manque aussi cruellement lorsque tu repenses à vos moments ensemble, c'est un sentiment au-delà de l'Anglais lui-même, peut-être que c'est la manière dont tu te sentais au moment où les scènes auxquelles tu penses avaient lieu. Et peut-être que ce qui est important pour toi c'est d'essayer de trouver ce qu'il y avait en toi à ce moment-là qui te faisait te sentir si bien et que tu pourrais peut-être retrouver sans lui. Peut-être que c'était le sentiment de ne pas avoir de contrainte, d'être belle, d'être spontanée, d'être drôle etc.?
@Paperheart
Je suis d'accord avec
@PrincessMey!
@Tennessee Je pense que la première question à poser c'est pourquoi doutes-tu autant? Est-ce que tu as d'énormes problèmes de confiance liés à une histoire passée? Est-ce que parfois son comportement te fait peur? etc.