@jorda Justement, elle déplore que le féminisme actuel soit aussi « morcelé » et tend à monter les femmes les unes contre les autres. Bon après c’est aussi un peu ce qu’elle fait
Elle aurait pu (dû ?) utiliser un style un peu moins péremptoire, genre : « voici ce que je pense, pour x et y raison... » etc
@Rocksteady Oui c’est vrai c’est trop long et pas ultra lisible, il faut s’accrocher !
Dommage parce que je trouve son postulat intéressant. Et c’est vrai qu’elle n’apporte aucune « preuve » de ce qu’elle avance, mais en connaissant le féminisme et ses différents courants on voit bien de quoi elle veut parler.
Par contre elle ne dit pas que les femmes refusent de se considérer comme victimes
Elle dit que certaines femmes qui se revendiquent à tort du féminisme (elle donne l’exemple de Natacha Polony) refusent en bloc qu’on voit les femmes comme des « victimes », selon leurs propres mots, comme s’il n’y avait que deux camps possibles : les gentilles femmes persécutées, et les hommes agresseurs. En tout cas c’est comme ça que je l’ai compris
En gros, je trouve très juste ce qu’elle dit sur les féminismes religieux ou, de l’autre côté, « pro-sexe ». Pour résumer, tu défends des mécanismes et institutions patriarcales au nom du féminisme (ex : la religion, le porno, la prostitution) en en faisant des vecteurs d’émancipation des femmes alors qu’au final, ça ne profite qu’aux hommes. Et au patriarcat dans sa globalité.
Pareil sur le féminisme « décolonial » : elle écrit qu’au nom de la lutte anti raciste, ces femmes préfèrent défendre les hommes racisés que les femmes en général. En se faisant finalement complices du patriarcat et des violences faites aux femmes. Il y avait un épisode de « Kiffe ta race » là dessus récemment, et l’intervenante (je crois que c’était Françoise Vergès ?) disait clairement qu’elle se sentait obligée de défendre les mecs racisés, même lorsqu’ils étaient sexistes / violents, parce qu’ils subissent une oppression spécifique à cause de leurs origines. Ça c’est un truc que je trouve incompréhensible et inacceptable perso.
Et aussi sur le féminisme « marxiste » : voir par exemple le livre récemment paru, « Féminisme pour les 99% », où les autrices s’en prennent aux féministes bourgeoises et libérales comme si c’était ELLES le problème, et pas le système capitaliste et patriarcal (ni les hommes).
Bref, au lieu de s’unir, on crée des courants et des sous-sous courants féministes super spécifiques (dont certains se revendiquent d’ailleurs féministes à tort, juste parce que c’est « la mode ») et au final on finit par se dresser les unes contre les autres et se combattre entre nous au lieu de diriger notre énergie vers le seul ennemi qui existe, le patriarcat.
Après c’est clair que tout le monde n’a pas la même vision des choses... C’est son point de vue (le mien aussi
), et elle aurait gagné à être plus « pédagogue » dans son approche pour faire passer son message.
Au final, je trouve qu’elle a raison : le(s) féminisme(s) actuel est loin d’être aussi radical qu’il pourrait et devrait l’être.
PS : j’ai moi aussi fait un mini pavé, sorry