Je m'en veux de penser ça mais...

[Margay]

@Jauneparapluie Surtout que selon leur age, ils peuvent penser à leur retraite. Prendre 2 ans pour se reconvertir, c'est 2 ans de plus à travailler si tu veux avoir tous tes trimestres (fin, je crois ). Plus le secteur de l'emploi qui est pas au beau fixe. Déjà, quand tu as 50 ans, c'est compliqué de retrouver un boulot dans branche, quand bien même tu travailles dedans depuis 30 ans, mais alors, pour retrouver du travail dans un secteur où tu as à peine plus d'expérience que des jeunes dîplomés, c'est encore plus compliqué....

 

[Amarillo]

@Ouadjet J'en ai conscience, c'est pour ça que je m'en veux de penser ça .

 

[Nastja]

@Jauneparapluie
La menace de ne rien trouver derrière pèse aussi. Ou de trouver un bullshit job bis puisque la liste des non bullshit jobs est extrêmement restreinte et se limite à prof, job médical, éboueur ou pompier... (il doit m'en manquer deux ou trois et dans le lot il doit y en avoir des remplaçables par des machines).
Ça limite beaucoup la reconversion tant fantasmée.

@Clematis
Moi je suis assez gênée par les vols nationaux (y'a un terme pour ça mais je l'ai oublié... domestiques?).
J'ai une copine qui habite a 2h20 en TGV de Paris et pour venir elle prend systématiquement l'avion. Elle dit que c'est moins cher mais je crois que c'est à peine moins cher et surtout son voyage doit prendre plus de temps vu qu'elle n'habite pas à côté de l'aéroport.
Ça me dérange de savoir qu'on privilégie l'avion alors que le trajet en question est hyper bien desservi par le rail.
J'avoue que la SNCF semble déconner pas mal avec les prix et que ça peut en dissuader certains de prendre le train au profit de l'avion mais les gens devraient quand même réfléchir à deux fois avant de réserver leur vol.
Moi aussi je prends mes billets à la dernière minute (j'ai même pas encore regardé les tarifs pour juin) mais ça ne me viendrait pas à l'idée de regarder un vol Paris-Marseille (Nice je peux comprendre, 7h de train, faut se les farcir...).

Sinon je m'en veux de penser ça ou d'être comme ça car j'ai l'impression de ne pas être normale mais je suis trop attachée à un certain confort et j'ai l'impression d'être en décalage avec les autres.
Par exemple si je voyage j'aime aller dans des hôtels là où mes amis vont vouloir des auberges de jeunesse ou des hébergements de fortune. Bin j'ai pris cet exemple comme j'aurais pu en prendre un autre, par exemple j'aime pas utiliser les toilettes publiques ou j'aime pas dormir par-terre et habillée chez quelqu'un (dans le cas où je me retrouve coincée à une soirée).
Je m'adapte énormément (au final je finis par ne plus y penser et à m'habituer à la situation incomodante) mais j'ai toujours l'appréhension du début, voire carrément le stress. Et je remarque que les autres n'ont pas ce stress... je sais que si je disais quelque chose les autres me lanceraient des "rhooo t'es chochotte" ou un truc du genre donc je dis rien et je fais comme si ça m'allait.
Mais du coup je m'en veux d'être comme ça. Pourtant je suis comme ça et même en sortant 10 fois de ma zone de confort je me rends compte que je ne change pas... alors qu'une jeune ça aime l'aventure et c'est pas aussi attachée au confort, si? Je suis perdue).

 

[Rocksteady]

la liste des non bullshit jobs est extrêmement restreinte et se limite à prof, job médical, éboueur ou pompier...

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[Gabelote]

@Nastja et même si on ne reprend pas la définition exacte de bullshit job, comme le fait @Rocksteady dans son précédent message, ta liste me paraît quand même restreinte.
S'il s'agit de trouver des métiers dont on peut tirer un sens et/ou une utilité et/ou un résultat concret, il y a encore tous les métiers de l'artisanat et de l'art, tous les services à la personne, le métiers du commerce, de la distribution et de la logistique, de la sécurité...
En fait, c'est plutôt les caractéristiques du poste plutôt que la branche dans laquelle on se trouve qui définit si on exerce un bullshit job ou pas, il me semble.

 

[Nastja]

@Rocksteady
J'avais compris que le bullshit job était un job non utile à la société. En gros pratiquement les 3/4 du tertiaire. Du coup pour moi ça fait énormément de jobs concernés. Alors après y'a le bullshit job actif et le bullshit passif. Le premier est submergé de travail (sans intérêt pour la société mais utile pour sa boîte) et le deuxième ne sert à rien dans les deux cas.
On embauche rarement quelqu'un pour ne rien faire du tout. Embaucher ça coûte cher en France. C'est pour ça que pour moi le bullshit job était un job non utile à l'épanouissement de la société. Mais dans une société capitaliste, le bullshit job est utile. Il sert sa boîte ou ses patrons.

 

[PetitePaille]

@Nastja

Après ça dépend ce que tu appelles « utile à la société ».
Si on parle d’utilité au sens : avoir un logement, une bonne santé, pouvoir manger.
On est dans une utilité très primaire quand même.
Les besoins de la société ça peut aussi être de la distraction donc par exemple une agence qui fait de l’evenmentiel je ne le vois pas comme un bullshit job, pareil pour un avocat qui est la pour défendre tes droits etc.

 

[Nastja]

@PetitePaille
D'après l'inventeur du mot "bullshit job" si.
Parce qu'en partant de ce principe, même celui qui fait des tableaux Excel toute la journée sert à quelque chose (dans sa boîte et par extension pour ses collègues).
Pour l'exemple de l'événementiel, le pourfendeur des jobs utiles te dira que 80% des personnes employées dans l'événementiel font du bullshit job. Entre celles qui s'occupent seulement de s'assurer que le matériel est arrivé (bullet point "contremaître" ou "rafistoleur"), celle qui fait du télémarketing pour l'événement en question (porte-flingue) et celle qui accueille les gens sans rien faire d'autre que dire "bienvenue" ("faire-valoir") on est bien sur du bullshit job selon le gars en question.
Après ce ne sont pas les domaines qui sont bullshit, ce sont les postes distribués.

Maintenant je ne jette la pierre à personne et je trouve que c'est même douloureux de mettre les gens face à ce constat. J'en avais parlé dans un post précédent. La personne qui fait un bullshit job n'a certainement pas les compétences (ou l'envie) de se reconvertir en agent utile pour la société. On n'a pas tous la vocation à être médecin, prof ou assistante sociale.

Du coup, pour ne pas m'éloigner du sujet initial qui est la reconversion, ça reste relativement difficile. La plupart des métiers du tertiaire étant des "bullshit job" à des niveaux de responsabilité différents un changement de voie reviendrait à déshabiller Paul pour habiller Pierre.

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[Chat-au-Chocolat]

@Rocksteady Perso je suis d'accord avec @Nastja, je pense qu'il y a beaucoup plus de bullshit jobs que de jobs "non bullshit" dans notre économie.

Après je suis forcément influencée par mon expérience, mais pour moi les jobs de bureau (secteur tertiaire) c'est très souvent bullshit. C'est à dire : inutile / sous-qualifié / superficiel / absurde / dépourvu de sens. Quelqu'un qui passe sa journée à produire des tableaux Excel pour mesurer le nombre de personnes qui utilisent quotidiennement la cafétéria de l'entreprise (j'invente, mais je suis sûre que ça existe, j'ai déjà fait des trucs pas très loin de ça), on aura beau dire que ces tableaux sont utiles à l'entreprise concernée, ça reste une tâche absurde et parfaitement inutile pour la société. Mais c'est le genre de tâche qu'on demande maintenant aux salariés, parce que le capitalisme ne cesse d'inventer des manières de tenir les gens occupés. On parle bien ici du secteur tertiaire, mais je pense que c'est celui qui emploie la majorité de la population (à vérifier).

Donc mettons par exemple que tu as fait des études de marketing (qui te destinent à un emploi "de bureau") et que tu veux te réorienter parce que tu t'emmerdes dans ton job. Tu te retrouves face à un dilemme, parce que si tu reprends des études "théoriques" (licence, master, doctorat…) tu sais que la seule issue sera à nouveau un job de bureau, même si le secteur d'activité est différent. Et que, par conséquent, la probabilité de retomber sur un bullshit job où tu restes derrière un ordi toute la journée pour réaliser des tâches immatérielles est forte.

Si tu veux éviter de retomber dans cet écueil, il faudra plutôt te réorienter vers des métiers "concrets" (artisan.e, infirmier.e, médecin, policier.e, etc...), où tu produis/réalises quelque chose, où tes tâches sont utiles et tangibles, et bien souvent ce ne sont pas les métiers les plus faciles. Ni en termes d'accès, ni en termes de conditions de travail.

 

[Rocksteady]

on aura beau dire que ces tableaux sont utiles à l'entreprise concernée, ça reste une tâche absurde et parfaitement inutile pour la société.

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[Chat-au-Chocolat]

@Rocksteady

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[Nastja]

@Gabelote
Justement je ne parlais pas de la branche mais du poste.
Tu peux faire un bullshit job dans un hôpital si ton rôle c'est de faire un métier superflu comme vérifier les stocks de stylos de l'accueil.
Bon là j'ai grave exagéré pour le type de tâche.

Pour l'artisanat je sais pas trop. J'imagine que produire des objets/structures utiles (et belles) ça a son utilité. Pour l'art je suis un peu plus mitigée. (Je ne veux pas partir sur un débat de l'art ^^').

Les autres métiers que tu as cités ne sont pas vraiment des postes du tertiaire ou de bureau. L'assistance à la personne n'est pas bullshit puisque ça aide quelqu'un. La sécurité non plus sauf si c'est superflu (genre le mec qui jette un rapide coup d'oeil dans ton sac à main à l'entrée de Monoprix. C'est archi inutile. Un mec avec une arme ou une bombe ne va pas rebrousser chemin parce que y'a un type qui regarde nonchalemment et à la va-vite des sacs vaguement entrouverts.
Si tu me parles de garde du corps là c'est autre chose.
Pour la logistique c'est pareil. Ça dépend comment et pour quoi. Je fais de la "logistique" de temps en temps. Ça me prend 5mn et n'importe qui pourrait s'en occuper. Je ne gère pas des avions ni des missiles nucléaires mais des godes (goodies! Merci l'autocorrection!) en plastique à envoyer dans des salons. Faut bien que quelqu'un le fasse c'est sûr mais on ne peut pas dire que le job soit épanouissant ni que je rentre chez moi en ayant un sentiment de fierté.

Mais après ça dépend aussi du secteur. Un job de communication interne dans un grand groupe peut être bullshit alors que de la communication pour une ONG peut prendre beaucoup de sens.

C'est juste que la plupart de nos métiers sont un peu fades.


J'oubliais aussi que parmi les jobs utiles, certains seraient sûrement remplaçables par des robots.
J'imagine bien des robots autonomes ramasser les poubelles déposées dans des bennes spéciales et nettoyer les rues. Y'aurait peut-être trois mecs pour vérifier que tout est correctement fait et puis 10 ans plus tard quand on verra que le robot se débrouille les postes de superviseurs seront supprimés.

Les chirurgiens pourraient aussi être remplacés par des machines (ça ça mettrait plus de temps je pense).

Les profs pourraient être divisés par 10 et remplacés par des écrans avec 1 seul prof qui enseigne ou sa version holographique. Certes c'est pas pareil mais ça marche déjà comme ça pour les cours en ligne et on demande aux autres élèves d'expliquer à ceux qui n'ont pas compris. Ou on mettrait un bot hyper intelligent qui saurait répondre aux questions posées.

Bon là c'est du futur lointain (10 ans au moins) donc ça ne devrait pas être un frein à la reconversion mais ça limite beaucoup les postes plausibles.